Autres articles
-
Émeutes au Royaume-Uni: la communauté musulmane sous tension, les mosquées protégées
-
Israël condamne une experte de l'ONU comparant Hitler et NetanyahuIsraël condamne une experte de l'ONU comparant Hitler et NetanyahuIsraël condamne une experte de l'ONU comparant Hitler et Netanyahu
-
Les figures démocrates saluent la décision de Joe Biden, les républicains appellent à sa démission
-
Affaire 1xbet : Le verdict est tombé pour Samuel Eto’o
-
Manifestations au Kenya: le président Ruto annonce le retrait du projet de budget
"Jusqu'à présent, 187 morts ont été enterrés et 77 personnes sont hospitalisées. Plus de 300 maisons ont brûlé", a déclaré un porte-parole de la Croix-Rouge, un bilan beaucoup plus lourd que les "dizaines de morts" annoncées jusqu'ici par une source gouvernementale.
Les affrontements ont éclaté vendredi après un raid des troupes nigérianes à Naga, village de pêcheurs sur le lac Tchad dans l'Etat de Borno, où le groupe islamiste nigérian Boko Haram est basé. Les soldats auraient encerclé une mosquée où des islamistes armés se seraient réfugiés, ont rapporté des habitants.
DES MORTS PARMI LES CIVILS
Plusieurs maisons et un marché ont été incendiés, a fait savoir un représentant des autorités qui a inspecté les lieux dimanche avec le gouverneur régional. Ce responsable, s'appuyant sur les témoignages d'habitants, a estimé, sous le couvert de l'anonymat, qu'il y avait eu des morts parmi les insurgés, parmi les soldats, mais aussi parmi les civils. Les violences ont poussé de nombreux habitants à fuir le village.
Le porte-parole militaire de l'Etat de Borno a contesté certaines informations de presse faisant état d'environ 180 morts, les jugeant "extrêmement exagérées". "Il pourrait y avoir eu des victimes, mais il est insensé de dire que 185 personnes ont été tuées", a-t-il commenté. "Sur mon honneur d'officier, je peux dire que rien de tel ne s'est produit", a-t-il assuré, se refusant à donner davantage de précisions.
Les forces de sécurité nigérianes ont tendance à minimiser le bilan de leurs affrontements avec le groupe islamiste radical Boko Haram. Depuis 2009, les attaques de Boko Haram dans le centre et le nord du Nigeria, et leur répression par l'armée, ont fait au moins 3 000 morts. Le ressentiment est fort envers les soldats nigérians dans certaines communautés et il arrive que les habitants exagèrent le nombre de personnes tuées et accusent des militaires de tuer sans discernement des civils au cours de leurs opérations.
lemonde.fr
lemonde.fr