-
Émeutes au Royaume-Uni: la communauté musulmane sous tension, les mosquées protégées
-
Israël condamne une experte de l'ONU comparant Hitler et NetanyahuIsraël condamne une experte de l'ONU comparant Hitler et NetanyahuIsraël condamne une experte de l'ONU comparant Hitler et Netanyahu
-
Les figures démocrates saluent la décision de Joe Biden, les républicains appellent à sa démission
-
Affaire 1xbet : Le verdict est tombé pour Samuel Eto’o
-
Manifestations au Kenya: le président Ruto annonce le retrait du projet de budget
Le témoignage de Muhammad Namadi Musa, directeur général du Bureau interconfessionnel de l'Etat de Kaduna, vient corroborer des informations selon lesquelles au moins 300 personnes ont été tuées.
Muhammad Namadi Musa a précisé aux enquêteurs avoir reçu un coup de téléphone le 13 décembre, lui demandant de se rendre au siège du gouvernement régional de Kaduna. Ici, on lui avait alors ordonné de se rendre à Zaria avec le chef de la police de l'Etat "pour déterminer le nombre de cadavres et la manière de les enterrer".
Les affrontements de ce 12 décembre s'étaient produits à Zaria, fief du Mouvement islamique du Nigeria (IMN). Un barrage érigé par l'organisation chiite, en vue d'une procession religieuse, avait bloqué le convoi du chef d'état-major des armées, le général Tukur Yusuf Buratai.
Les militaires avaient accusé des partisans du chef de l'IMN, Ibrahim Zakzaky, d'avoir tenté d'assassiner le général, une accusation démentie par le groupe chiite.
Amnesty International réclame une protection des sites des fosses
L'ONG Amnesty International, qui donnait le chiffre de "plusieurs centaines" de morts, a déclaré que cette révélation était "une étape importante pour traduire les coupables présumés de ces crimes" devant un tribunal.
"Il convient désormais de boucler les sites de ces fosses communes afin qu'une enquête indépendante puisse commencer [...] Il faut exhumer les corps et les autorités nigérianes doivent maintenant statuer sur le sort des personnes qui font l'objet d'une détention non reconnue, soit en les inculpant soit en les libérant", a déclaré le directeur d'Amnesty International Nigeria.
Aucun bilan officiel n'a été publié mais l'ONG Human Rights Watch a rapporté qu'"au moins 300 personnes" avaient été tuées et Amnesty International a évalué le nombre des victimes à "des centaines". L'armée a estimé ces chiffres "sans fondement".
Le bilan des affrontements toujours flou
Amnesty International Nigeria affirme avoir "compté 156 corps", à l'hôpital universitaire Ahmadu Bello, tandis que 191 autres étaient récupérés sur la base militaire de Zaria, selon le directeur d'Amnesty International Nigeria, qui a précisé que les cadavres avaient été transportés pour être inhumés à bord d'un convoi de camions escorté par l'armée.
Une source médicale à l'hôpital universitaire Ahmadu Bello avait déclaré en janvier à l'AFP avoir compté au moins 400 corps à la morgue le soir du 12 décembre.
L'IMN assure de son côté être sans nouvelles de 730 de ses membres, qu'elle pense avoir "été soit tués par les militaires, soit détenus". Le mouvement accuse le gouvernement de détenir illégalement son chef et réclame sa libération.
L'armée nigériane, accusée de graves violations des droits de l'homme dans la répression de l'insurrection des islamistes (sunnites) de Boko Haram, s'est défendue en assurant que les soldats avaient respecté à Zaria les règles d'engagement.
ITELE