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Le 13 février dernier, la jeune femme de 32 ans, Sokhna Maï Ndiaye a perdu la vie au cours de son accouchement au centre de santé de Mbacké. Sur le carnet de santé de Sokhna Maï Ndiaye, il est noté que le bébé est un mortné, et par conséquent, n’a pas crié à sa naissance. Si ce décès a suscité un tollé dans la commune de Mbacké, c’est parce que la famille de la victime apparentée au maire Abdou Mbacké Ndao est persuadée que les agents du centre de santé ont fait preuve de négligence médicale. C’est pourquoi, Abdou Mbacké Ndao, qui est l’oncle de la disparue, a décidé de poursuivre en justice le médecin-chef Dr Adama Aïdara Mbacké et tous les agents présumés impliqués dans cette malheureuse affaire. Malgré une forte pression, le maire refuse de lâcher prise.
PRESSION DES AUTORITES ETATIQUES ET DES DIGNITAIRES MOURIDES
Expliquant sa résolution à porter l’affaire devant la justice, le maire Abdou Mbacké Ndao raconte : «C’est Sokhna Maï Ndiaye qui m’a réveillé vers 2 heures du matin, parce qu’elle a ressenti des contractions. Elle s’est elle-même déplacée jusqu’à mon véhicule sans que personne ne l’assiste. A notre arrivée au centre de santé, elle est descendue de la voiture et s’est dirigée vers le personnel soignant avant d’entrer dans la salle d’accouchement. A 6 heures du matin, on m’a annoncé que Sokhna Maï Ndiaye venait de donner naissance à un bébé mort-né. Par la même occasion, on m’a dit que son état s’est compliqué et qu’il fallait l’évacuer à l’hôpital Matlaboul Fawzyeni de Ndamatou. Arrivé à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni, j’ai rencontré le gynécologue Basile qui m’a annoncé le décès de Sokhna Maï Ndiaye. Le Dr Basile m’a informé qu’à son arrivée, Sokhna Maye Ndiaye n’avait plus de pouls ni de tension. Le décès a été constaté avant même l’arrivée du réanimateur. En fait, le personnel du centre de santé de Mbacké a laissé souffrir Sokhna Maye Ndiaye pendant plus de quatre heures en se vidant de son sang. Il s’agit d’une énorme responsabilité qui engage le médecin-chef de cette structure sanitaire. D’après mes informations, le centre a une sage-femme de garde en plus des huit matrones et de deux éléments de la Croix-Rouge. Le fameux soir, la sage-femme qui devait assurer la garde a confié son poste à une stagiaire pour se rendre à une cérémonie. Même après le bain mortuaire, du sang continuait à couler du nez du bébé. C’est une négligence incompréhensible», fulmine Abdou Mbacké Ndao avant de préciser : «en ma qualité de maire de la commune, je suis garant de l’état de santé de l’ensemble de mes administrés, qu’ils soient de ma famille ou pas. C’est pourquoi, j’ai saisi la justice afin que la loi soit appliquée, et les responsabilités situées comme il faut. Il y a un recrutement abusif de gens qui n’ont rien à voir avec la santé, parce qu’ils n’ont aucune compétence. Et là aussi les responsabilités seront situées et des sanctions appliquées».
«L’AIDE SOIGNANTE M’A RECLAMEE 2.000»
«Le personnel soignant du centre de santé de Mbacké a laissé mourir Sokhna Maï Ndiaye et son bébé. Nous sommes arrivés vers 2 heures du matin. Malheureusement, le personnel soignant que nous avons trouvé sur place n’avait pas la moindre compassion. La première fois que l’aide soignante m’a adressée la parole, c’était pour me réclamer un billet de 2.000 FCFA. La deuxième fois, c’était pour m’ordonner d’aller vider les pots remplis de sang après l’hémorragie», a indiqué l’accompagnante. «Ce n’est que des heures plus tard que la blouse blanche est venue m’annoncer la naissance du bébé mort-né. Ce qui n’a pas empêché le personnel soignant de s’amuser et de rire à haute voix. Ces gens sont responsables de la mort de Sokhna Maï Ndiaye et du décès de son bébé. Par conséquent, ils doivent payer», clame Mame Fatma Diène. Le médecin-chef Adama Aïdara Mbacké a été jointe au téléphone par «L’AS» pour qu’elle livre sa version, mais elle n’a pas souhaité s’expliquer.
LAS