Connectez-vous
Société

Naufrage du "Joola" : la justice examine la validité de l'enquête française


Mardi 6 Novembre 2012

La Cour de cassation française examine, mardi 6 novembre, la validité de l'enquête française sur le naufrage du Joola, qui avait fait près de 1 900 morts, dont 22 Français, au large de la Gambie, il y a un peu plus de dix ans.


Naufrage du "Joola" : la justice examine la validité de l'enquête française

Six des sept responsables sénégalais au moment des faits, civils et militaires, visés par des mandats d'arrêt internationaux, ont formé un pourvoi en cassation contre la validation de l'enquête en mai par la cour d'appel de Paris .

Le Joola avait chaviré au large de la Gambie le 26 septembre 2002, alors qu'il reliait Ziguinchor (dans le sud du Sénégal ) à Dakar. La catastrophe avait fait 1 863 morts et disparus selon le bilan officiel, plus de 2 000 selon les associations de familles de victimes, soit plus que le naufrage du Titanic (1 500 morts). Seules 64 personnes avaient survécu.

Cette enquête avait été ouverte en 2003 à Evry, en région parisienne, à la suite d'une plainte de familles de victimes. Les responsables sénégalais contestent la compétence de la justice  française et soulèvent l'immunité de juridiction, qui a pour effet de faire  échapper un Etat ou l'un de ses organes à la compétence des tribunaux d'un Etat étranger.
NON-LIEU EN 2011, CRISE FRANCO-SÉNÉGALAISE
 

Le parquet d'Evry a requis un non-lieu au cours de l'été 2011 et il revient aux juges chargés de l'enquête de trancher, alors que les familles des victimes espèrent unprocès. Sept responsables sénégalais, civils et militaires, restent visés par des mandats d'arrêt. Un seul d'entre eux a été interpellé, en octobre 2010 à Paris, mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.

De son côté, la justice sénégalaise a refermé le dossier dès 2003, en concluant à la seule responsabilité du commandant de bord, disparu dans le naufrage. En France, l'enquête avait connu un coup d'accélerateur en 2008 lorsque le juge Jean-Wilfrid Noël, alors chargé du dossier, avait délivré neuf mandats d'arrêts internationaux.

Les autorités sénégalaises avaient répliqué en délivrant un mandat d'arrêtinternational  pour "forfaiture" et "discrédit des institutions" à l'encontre du magistrat. En janvier 2010, la justice française a définitivement annulé deux mandats d'arrêt qui visaient l'ex-premier ministre sénégalais Mame Madior Boye et l'ex-ministre des forces arm ées Youba Sambou. Cette décision avait mis un terme à un début de crise diplomatique entre la France et le Sénégal.

lemonde




Nouveau commentaire :
Facebook

Senxibar | SenArchive | Sen Tv | Flash actualité - Dernière minute | Politique | Société | Economie | Culture | Sport | Chronique | Faits Divers | Opinion | International | Sciences et Santé | Médias | Ils l'avaient dit | Emploi | Ramadan | Perdu de vue | Echos du tribunal | A la une | Achaud | resultats2012 | JOB | Theatre