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C'est son fils Chemi Peres, qui a annoncé officiellement son décès : "C'est avec une profonde tristesse que nous disons adieu à notre père bien aimé, le neuvième président d'Israël, Shimon Peres. C'est l'un des pères fondateurs d'Israël, quelqu'un qui a servi son peuple avant même qu'il n'ait son propre pays", a déclaré ce dernier lors d'une conférence de presse donnée mercredi matin, depuis l'hôpital.
Shimon Peres avait été hospitalisé il y a deux semaines après avoir subi une grave attaque cérébrale ; il était en soins intensifs depuis. "Hier soir, les médecins avaient annoncé une aggravation de son état et des dommages neurologiques irréversibles. Après cette annonce, la famille n'a pas souhaité le maintenir en vie artificiellement", précise Marie Semelin, correspondante de France 24 en Israël, présente à l'hôpital lors de l'annonce du décès.
Figure emblématique
Du militantisme sioniste de sa jeunesse au sommet de l'État d'Israël dont il fut président et plusieurs fois Premier ministre, il était une figure emblématique de la scène politique israélienne, plus respectée à l’étranger que populaire dans son pays. Sa carrière ayant débuté à l’aube de la proclamation de l’État hébreu, il fut le principal artisan du développement de la puissance militaire de son pays, avant de devenir dans la seconde partie de sa vie l’un des architectes de la paix dans la région tourmentée du Proche-Orient
Né le 2 août 1923 à Vishnev, à l'époque en Pologne (actuellement en Biélorussie), Shimon Peres – de son vrai nom Szymon Perski – migre en Palestine avec ses parents en 1934. Après avoir vécu dans des kibboutz et milité dans sa jeunesse au sein de plusieurs organisations sionistes de gauche, il s’enrôle en 1947 dans les rangs de la Haganah, une organisation paramilitaire clandestine, qui fournira un an plus tard les cadres des Forces de défense israéliennes. Refusant de combattre, il en devient l’un des dirigeants, se chargeant notamment du recrutement et de l’approvisionnement en armes. En 1949, il est nommé à la tête de la délégation du ministère de la Défense aux États-Unis.
De la Défense au Parti travailliste
De retour en Israël en 1952, il est nommé directeur général du ministère de la Défense un an plus tard par le Premier ministre David Ben Gourion, dont il est très proche. En poste pendant six ans, il œuvre notamment, avec succès, en faveur d’une large coopération militaire et nucléaire entre Israël et la France. Il est souvent décrit comme le père de l’arme nucléaire israélienne, que l’État hébreu n’a jamais confirmé détenir.