"C’est une très bonne chose, l’utilisation de cette vidéo-assistance", a dit à l’APS, le sifflet sénégalais, premier Africain à officier en tant que VAR (arbitre assistant vidéo) lors de la Supercoupe d’Afrique, le 28 février dernier.
"Au cours de cette rencontre, nous avons constaté l’utilité de cet instrument qui a permis de rectifier une mauvaise décision (un penalty annulé)", a rappelé Malang Diédhiou.
Avant la Supercoupe remportée par le WAC de Casablanca contre le TP Mazembé (RD Congo), l’arbitre sénégalais avait déjà pris part à deux compétitions (Coupe du monde des moins de 20 ans et Coupe des Confédérations) où la vidéo-assistance avait eu droit de cité.
Il se dit "convaincu que cet outil va apporter plus d’équité dans le football", ajoutant : "C’est vraiment une bonne chose, rappelons-nous en 2010, ce but de (Franck) Lampard refusé, et notre match contre l’Afrique du Sud’’, en septembre 2016, pour le compte des éliminatoires du Mondial 2018.
’’Si l’arbitre avait eu la possibilité d’utiliser la VAR, a argumenté Malang Diédhiou, le penalty aurait été refusé".
S’y ajoute qu’au cours d’un match, la VAR "peut aider à conforter un arbitre dans sa décision’’ et contribuer ainsi à "lever les doutes", a fait valoir le sifflet sénégalais.
"Dans un match, l’arbitre qui est conforté dans sa décision peut bien mener son match" et les joueurs, a-t-il insisté, en faisant observer que dans une surface de réparation, "il y a beaucoup de tirages de maillot et l’arbitre peut prévenir les joueurs qu’ils sont en train d’être surveillés par la vidéo".
Un avertissement de cette nature "donne souvent l’effet escompté", si l’on en croit Malang Diédhiou.
A la question de savoir si l’utilisation de la VAR n’a pas créé un arbitrage à deux vitesses en raison de son absence dans les championnats des pays africains, il a répondu par la négative.
"Vous savez, sur l’international, on officie avec des oreillettes et des bippers", a-t-il rappelé, précisant que beaucoup d’officiels sur le plan local, n’utilisent pas ces outils, en notant que ce sera "la même chose pour la vidéo-assistance".
L’arbitrage vidéo, compte tenu des "investissements lourds" qu’il demande, ne peut encore être disponible dans la majorité des compétitions africaines, a poursuivi Malang Diédhiou.
"Au Sénégal, il aurait fallu en premier que les matchs soient télévisés en direct pour avoir droit à la VAR", a-t-il indiqué.