Ce fonds vient aider à remédier aux causes profondes de l’instabilité et de la migration irrégulière ainsi que des déplacements forcés en Afrique, informe un communiqué de la Délégation de l’UE au Sénégal.
"Ce nouveau financement de 381 millions d’euros illustre la réponse globale que l’UE apporte aux causes profondes de l’instabilité et de la migration irrégulière", a dit le commissaire européen en charge de la coopération internationale et du développement, Neven Mimca.
Selon lui, ce financement est acté sur deux axes dont l’un met l’accent sur des mesures visant à offrir des perspectives durables aux migrants et à leurs familles dans leurs pays d’origine. L’autre axe vise à cadrer la migration régulière et à sécuriser.
Neven Mimca a soutenu que "c’est ce qui garantit le respect des droits humains et la dignité de la personne". "Des dialogues ont eu lieu pour l’adoption de ces nouvelles actions", a-t-il expliqué.
"Neuf des 28 actions adoptées aujourd’hui font partie d’une initiative migration avec l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM). Cette initiative vise à renforcer la gestion et la gouvernance de la migration, ainsi qu’à faciliter les retours et la réintégration des migrants et la protection des sujets les plus vulnérables", relève le communiqué.
Il ajoute que "ces actions permettront la protection de 60 000 migrants dans le besoin, l’organisation de 24 000 retours de migrants en transit et autant d’actions pour leur réintégration durable dans leurs pays d’origine". Elles prévoient également l’information et la sensibilisation aux dangers et aux alternatives à la migration irrégulière de 2 000 communautés d’origine et 200 000 migrants sur les routes migratoires.
"Les dix-neuf autres actions adoptées répondent aux autres priorités du fonds fiduciaire, notamment l’amélioration de la résilience des populations les plus vulnérables, le soutien à l’emploi des jeunes, au secteur privé, à l’entreprenariat, l’amélioration de l’offre de formation, l’appui au fonctionnement de l’état civil et la lutte contre la radicalisation", indique la Délégation de l’UE.
Elle informe que "depuis janvier 2016, 36 actions ciblant les causes d’instabilité et la migration irrégulière ont été engagées pour la région du Sahel et Lac Tchad pour un montant total de plus de 526 millions d’euros (100 millions d’euros ont été engagés à la suite du Comité opérationnel de janvier 2016, 280 millions d’euros en avril 2016 et 146 millions d’euros en juin 2016)".
C’est dire donc qu’avec "les 28 actions adoptées aujourd’hui, ce chiffre est désormais porté à plus de 900 millions d’euros", conclut le communiqué.