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Alors que les Afghans débarquent encore avec en poche l’adresse du square Villemin, près de la gare de l’Est, point de ralliement des générations de demandeurs d’asile qui les ont précédés, les Africains, eux, ont rapidement privilégié une installation sous la ligne 2 du métro, non loin des quartiers de Barbès et de la Goutte-d’Or. La proximité des bureaux de France Terre d’Asile, de la gare du Nord et de ses trains pour Calais, mais aussi des distributions régulières de nourriture ont créé un « quartier des migrants ». D’autant que, très rapidement, les riverains ont pallié avec méthode l’absence de prise en charge par l’Etat.
De fil en aiguille, les communautés afghane et africaine ont fini par cohabiter là, créant des campements communs, rasés au rythme régulier des mises à l’abri ou des opérations de police. Depuis juillet 2016, les forces de l’ordre jettent en effet régulièrement les maigres biens des migrants et interpellent ceux qui n’ont pas réussi à déposer leur demande d’asile, leur délivrant des obligations de quitter le territoire (OQTF). En parallèle à ces interventions qui se veulent dissuasives, la préfecture de région, elle, organise des opérations de mise à l’abri. De juin 2015 à aujourd’hui, elle aura donc proposé quelque 23 000 places d’hébergement en une trentaine d’opérations.
C’est pour en finir avec cet éternel recommencement à cause du flux quotidien d’une cinquantaine d’arrivées dans la capitale que la maire de Paris, Anne Hidalgo, a souhaité ouvrir un camp humanitaire. Installé boulevard Ney, dans le 18e arrondissement, ce centre de transit a pour vocation de faire éviter aux migrants les nuits à la rue. Sous dix jours, le gouvernement devra les emmener vers des centres d’accueil et d’orientation en province, où ils pourront déposer leur demande d’asile.
Ce camp humanitaire offrira 400 places de couchage à des hommes seuls à son ouverture, 600 ensuite. Les familles, elles, seront orientées vers un centre spécialement aménagé à Ivry (Val-de-Marne), dès janvier 2017, et en attendant vers une structure tampon qui leur offrira une meilleure prise en charge que les hôtels vers lesquels elles étaient jusqu’alors acheminées.
Entre le 2 juin 2015 et le 4 novembre 2016, la préfecture de police de Paris a procédé à vingt-neuf opérations d’évacuation de campement, assorties d’une « mise à l’abri » des personnes qui s’y trouvaient, pour un total de plus de 22 000 places d’hébergement proposées. Après ces opérations, les campements se reformaient rapidement ailleurs, voire au même endroit.