C’est le soulagement des pharmaciens, qui ont multiplié les sorties depuis l’interpellation du convoyeur et l’arrêt des camions transportant les médicaments. Jeudi matin, le premier substitut du procureur de la République et le juge du 2ème cabinet d’instruction du Tribunal de grande instance de Diourbel se sont rendus à la Subdivision régionale des douanes pour évaluer le tonnage de la marchandise. Vu la gravité de l’affaire, renseigne une source du Quotidien, «le parquetier a demandé au magistrat-instructeur de décerner un mandat d’arrêt contre le propriétaire des médicaments. C’est à lui d’apprécier».
Au vu de l’ampleur de la gravité des médicaments saisis, il y a lieu de s’interroger sur la complicité dont le propriétaire et le convoyeur ont bénéficié jusqu’à l’arrivée de la marchandise à Touba Belel. Les camions, renseignent des sources sécuritaires, ont quitté la Guinée, traversé les régions de Kolda, Tambacounda, Kaolack et Kaffrine avant d’être alpagués par les gendarmes du poste de Touba Belel le 11 novembre passé. «II faudrait situer les chaines de responsabilité à ce niveau», précise un interlocuteur, qui espère que l’enquête sera élargie.
Pour rappel, Amadou Oury Diallo a été placé depuis mercredi dernier sous mandat de dépôt. La marchandise dont le coût est estimé à 1 335 160 000, était constituée de 300 colis dont des novalgin injectable, amoxicilline.