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Le contexte justifie le comportement du journaliste en zone de confit
« Le comportement du journaliste en zone de conflit varie selon les contextes et les acteurs. Pour ce qui est du contexte, tout dépend du rôle que le journaliste doit jouer d’abord dans une première phase qui peut être la phase de gestation du conflit où le journaliste joue un rôle en termes de prévention. Celle-ci peut être proactive ou réactive. La première consiste au fait que le journaliste qui détecte les signes avant-coureurs, c’est-à-dire un ensemble de circonstances qui pourraient constituer un cocktail explosif pouvant donner lieu à un conflit, puisse attirer l’attention de l’opinion et de celle des différents décideurs pour que ces signes avant-coureurs soient étouffés dans l’œuf, pour que cela ne dégénère pas en conflit. Le deuxième, c’est quand le conflit éclate. En ce moment-là, la prévention sera plutôt une prévention réactive dans la mesure où le journaliste devra, dans ce cas là, travailler à ne pas participer à l’exacerbation du conflit. Donc, il va travailler de telle sorte que, en toute responsabilité, il va diffuser les informations qui seraient plutôt favorables ou qui encourageraient le déclenchement d’un processus de négociation ou d’un processus de paix. »
Bipolarisation de la presse et remise en cause de son professionnalisme
« Il est clair que dans certains exemples de conflits, les journalistes ont joué le rôle d’instigateurs de violence. On se souvient de la récente crise en Côte d’Ivoire où il y avait une bipolarisation de la presse, où celle-ci était pratiquement rangée dans les tranchées. Certains défendant une cause pour un bord politique donné et d’autres défendant une cause pour un autre bord politique. Donc, il y avait un affrontement des médias, un affrontement de la presse à l’image des affrontements des belligérants. Cela, il faut le déplorer car en ce moment-là, c’est tout le professionnalisme de la presse qui est remis en question. Toutefois, on ne peut pas le généraliser à partir du moment où dans d’autres pays, on voit que quand les signes avant-coureurs sont détectés, les journalistes font leur travail en sensibilisant et en informant l’opinion pour que des solutions soient trouvées. C’est le cas au Burkina Faso où on a vu qu’en toute responsabilité, la presse a accompagné la Société civile et les partis d’opposition pour dénoncer et rendre compte d’une situation qui pouvait dégénérer en un conflit violent. Ce qui a d’ailleurs amené le président à démissionner et à remettre en question sa décision de vouloir s’imposer pour un nouveau mandat. »
La presse sénégalaise, un exemple
« Pour la presse sénégalaise, il faut s’en féliciter. Elle a joué son rôle en informant, en rendant compte. Elle a aussi assumé une responsabilité sociale à partir du moment où toutes les déviations du pouvoir pendant les années 2000 jusqu’en 2012 ont été traitées par les médias de la manière la plus professionnelle possible. Donc, l’opinion publique étant à un certain niveau d’information, a su prendre les devants et a donc eu recours à des manifestations pacifiques et qui conviennent dans un espace démocratique et ont amené les pouvoirs à reculer à chaque fois que des décisions qui pouvaient être conflictogènes ont été prises. La presse a donc permis à l’opinion de jouer véritablement le rôle de garde-fou pour barrer la route à toutes les décisions qui pouvaient dégénérer et déboucher sur des conflits. »
« Le comportement du journaliste en zone de conflit varie selon les contextes et les acteurs. Pour ce qui est du contexte, tout dépend du rôle que le journaliste doit jouer d’abord dans une première phase qui peut être la phase de gestation du conflit où le journaliste joue un rôle en termes de prévention. Celle-ci peut être proactive ou réactive. La première consiste au fait que le journaliste qui détecte les signes avant-coureurs, c’est-à-dire un ensemble de circonstances qui pourraient constituer un cocktail explosif pouvant donner lieu à un conflit, puisse attirer l’attention de l’opinion et de celle des différents décideurs pour que ces signes avant-coureurs soient étouffés dans l’œuf, pour que cela ne dégénère pas en conflit. Le deuxième, c’est quand le conflit éclate. En ce moment-là, la prévention sera plutôt une prévention réactive dans la mesure où le journaliste devra, dans ce cas là, travailler à ne pas participer à l’exacerbation du conflit. Donc, il va travailler de telle sorte que, en toute responsabilité, il va diffuser les informations qui seraient plutôt favorables ou qui encourageraient le déclenchement d’un processus de négociation ou d’un processus de paix. »
Bipolarisation de la presse et remise en cause de son professionnalisme
« Il est clair que dans certains exemples de conflits, les journalistes ont joué le rôle d’instigateurs de violence. On se souvient de la récente crise en Côte d’Ivoire où il y avait une bipolarisation de la presse, où celle-ci était pratiquement rangée dans les tranchées. Certains défendant une cause pour un bord politique donné et d’autres défendant une cause pour un autre bord politique. Donc, il y avait un affrontement des médias, un affrontement de la presse à l’image des affrontements des belligérants. Cela, il faut le déplorer car en ce moment-là, c’est tout le professionnalisme de la presse qui est remis en question. Toutefois, on ne peut pas le généraliser à partir du moment où dans d’autres pays, on voit que quand les signes avant-coureurs sont détectés, les journalistes font leur travail en sensibilisant et en informant l’opinion pour que des solutions soient trouvées. C’est le cas au Burkina Faso où on a vu qu’en toute responsabilité, la presse a accompagné la Société civile et les partis d’opposition pour dénoncer et rendre compte d’une situation qui pouvait dégénérer en un conflit violent. Ce qui a d’ailleurs amené le président à démissionner et à remettre en question sa décision de vouloir s’imposer pour un nouveau mandat. »
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