Mecque 2014 : Les pèlerins à la station Arafat, aujourd’hui
MOUNA : L’étape de Mouna d’hier a permis aux pèlerins sénégalais de découvrir un autre site sur lequel le Prophète Mohamed (Psl) s’était arrêté sur le chemin d’Arafat pour le pèlerinage. Un site d’une superficie de 2000 ha doté de milliers de tentes modernes. Ce vendredi, ils seront à Arafat, puis à Mousdalifa.
« Mouna est une étape intermédiaire sur le chemin du pèlerinage en passant par Arafat. Le prophète lui-même avait dit : « Tout ce que j’ai accompli comme pèlerinage, vous devez aussi le faire pour votre Hadj », a expliqué Cheikh Tidiane Guèye, chef de la division religieuse du Commissariat général au pèlerinage.
A Mouna, Mohamed (Psl) s’y était arrêté pour respecter les prières de « Tisbar », « Takussan », « Timis » et « Guéwé ». Il y a finalement passé la nuit avant de poursuivre son chemin vers Arafat. C’est pourquoi, a affirmé M. Guèye, « Mouna est devenu un passage obligé pour tout pèlerin venu pour le Hadj. Sa grande signification rappelle le dernier jour du sermon du prophète ».
La particularité de ce rassemblement, comme l’a indiqué M. Guèye, est qu’« on parvient difficilement à distinguer les riches et les pauvres, et cela rappelle aussi l’humilité de l’homme ».
Par ailleurs, a rappelé l’imam Tahir Fall de la Commission religieuse qui entretenait les pèlerins sur l’importance du processus du Hadj juste après la prière des deux «rakaas» de «Tisbar», « il est recommandé, pour cette étape de Mouna, de formuler des prières après « Tisbar », « Takussan », « Timis » et « Guéwé » et de chanter les louanges de Dieu et de son Prophète (Psl) ». Des prières ont été formulées pour un bon déroulement du Hadj et également à l’endroit du peuple sénégalais…
Parmi les pèlerins sénégalais interrogés, certains ont noté, avec satisfaction, toutes les initiatives prises allant des conditions d’hébergement à la restauration sur place dans les hôtels. Même si quelques imperfections ont émaillé le déroulement du voyage de Dakar en Arabie saoudite, mais également à Médine où un montant de 30 rials (monnaie locale) avait été remis à chaque pèlerin par le logeur pour sa restauration journalière, foulant au pied les engagements de la pension complète.
L’autre nouveauté à Mouna est la mise à disposition de matelas pour tous les pèlerins sénégalais ; ce qui ne s’était jamais produit de 1946 à ces dernières années, a dit le doyen El Hadji Ady Wade. Car « jusque vers les années 1990, les pèlerins qui venaient à Mouna passaient la nuit sous de vieilles tentes en tissu et sur des nattes, et les pierres faisaient leurs effets. Seuls quelques-uns avaient les moyens de se doter d’un matelas plat appelé chez nous ‘‘Meer gadou’’ », a-t-il avancé, soutenant que « les anciens pèlerins le savent bien ».
C’est dire donc, du côté de l’hébergement, « que les choses se sont vraiment améliorées surtout cette année, avec les matelas et même pour les repas servis dans les chambres. En plus de la pension complète, le logeur a offert un bonus de 600 plats à la commission, ce qui n’a jamais eu lieu », a assuré le colonel Tall.
El Hadji Ibrahima Diallo, maire de la commune de Dianké Makan présent à la Mecque, tout comme d’autres pèlerins, a remercié les autorités sénégalaises pour les efforts entrepris ces dernières années, surtout pour cette édition 2014, afin d’améliorer les conditions du pèlerinage à travers les initiatives prises par le Commissariat général au pèlerinage. Il a également noté l’engagement des femmes dans les activités d’encadrement des pèlerins. Après Mouna, les pèlerins seront à Arafat ce vendredi, puis à Mousdalifa, avant le retour vers la Kaaba pour leur « Tawaf » et le « Safa et Marwa »
REWMI