Politique

Me Wade annonce le retrait de l’organisation des élections à Ousmane Ngom


Samedi 23 Juillet 2011

(APS) – Le chef de l’Etat sénégalais Me Abdoulaye Wade a annoncé, samedi, sa décision de ‘’retirer l’organisation des élections’’ au ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom, responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir) dont la tête est réclamée par l’opposition.


Autres articles

 

‘’Je dis à l’opposition, puisque votre dernière carte, c’est Ousmane Ngom, je vais le changer’’, a dit Me Wade, lors d’un meeting du PDS et de ses alliés à Dakar.

‘’Je vais maintenir Ousmane Ngom (dans le gouvernement) mais je vais lui retirer les élections, parce que c’est un militant du PDS’’, a expliqué le président Wade, avant d’ajouter : ’’Je pouvais même confier les élections à l’opposition. De toutes les façons, elle sera battue quel que soit le ministre qui gère les élections’’.

’’L’opposition a un nouveau thème. On a dit qu’il faut qu’Ousmane Ngom parte, qu’à cela ne tienne. Ce ne sont les ministres de l’Intérieur qui font les élections. Qu’Ousmane Ngom soit là ou non, le résultat sera le même tant que les militants restent mobilisés’’, a soutenu le leader du PDS.

Le départ d’Ousmane Ngom du ministère de l’Intérieur fait partie des revendications du Mouvement des 23 juin (M23), qui a organisé samedi matin, un sit-in, à la Place de l’Obélisque à Dakar.

Le M23, qui réunit des partis de l’opposition et des associations de la société civile, réclame la renonciation d’Abdoulaye Wade à sa candidature annoncée à la présidentielle de 2012, le respect de la Constitution, le limogeage du ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom, du ministre de la Justice Cheikh Tidiane Sy et la démission de Karim Wade de toutes ses fonctions publiques.

Il demande en même temps le retrait du nouveau découpage administratif et la réinstallation dans leurs fonctions des élus remplacés par des délégations spéciales.

L’opposition et la société civile ont contraint le président de la République Abdoulaye Wade à retirer un projet de modification constitutionnelle au moment de son examen par l’Assemblée nationale, le 23 juin dernier. Ces manifestions avaient été émaillées de scènes de violence.


La Rédaction