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‘’Le Conseil constitutionnel ne donne pas des garanties d’une impartialité aux Sénégalais parce que tous les cinq sages qui le constituent ont été nommés par ce dernier (le président Wade) et qui en même temps, sollicite son arbitrage’’, a-t-il dit lors d’une rencontre avec des journalistes.
‘’Qui peut un seul instant, penser qu’il y aura impartialité sur (la décision) que va donner le Conseil constitutionnel sur la validité ou non de la candidature de Wade’’, a encore souligné l’avocat et parlementaire. Selon le député, Me Wade est sûr que sa candidature sera validée.
‘’C’est pourquoi, il est déjà en campagne électorale (…) il a même nommé un directeur de campagne’’, a ajouté Me Diouf, secrétaire général du Parti des travailleurs et du peuple (PTP) qui a annoncé le retrait de sa propre candidature pour soutenir l’opposant Moustapha Niasse en 2012.
‘’Ces cinq sages (les juges constitutionnels), selon lui, doivent ce poste à Wade, donc qu’on ne nous demande pas d’attendre (l’arrêt) du Conseil, dont les membres ne sont pas élus, mais nommés (par le président République, conformément à la Constitution sénégalaise).’’
Pour l’avocat-politicien, les membres du Conseil constitutionnel n’étant pas élus manquent, par conséquent, de ‘’légitimé souveraine, populaire (…)’’. ‘’Personne ne peut attendre de ce Conseil un verdict juste et équitable’’, a-t-il également affirmé.
Aussi le député El Hadj Diouf a invité le peuple sénégalais à maintenir sa position ‘’révolutionnaire’’ du 23 juin contre la candidature du président Abdoulaye Wade.
De son côté, le Mouvement du 23 juin (M-23, qui réunit des partis politiques et des organisations de la société civile), a annoncé mardi diverses actions dans la banlieue dakaroise et à l’intérieur du pays, à partir de lundi prochain, en vue d’un retrait définitif de la candidature du chef de l’Etat sortant pour un troisième mandat.
Le M-23 avait contraint, le 23 juin 2011, le président Wade à retirer un projet de loi de modification de la constitution, par voie parlementaire, pour instaurer un ticket, vice-président et président de la République. Ce dernier serait aussi éligible avec 25% des suffrages exprimés, si le texte était adopté par les députés.
AB/SAB
APS