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Invité à l’atelier de suivi avec les journalistes par le Consortium de sensibilisation sur les chambres africaines, Me Assane Dioma N'diaye, avocat de la partie civile, est intervenu sur l’«état des lieux de la participation des victimes».
Il a ainsi d’abord regretté que l’Etat du Tchad n’ait pas procédé à la remise de certaines personnes qui étaient sollicitées par les chambres africaines. «Nous pensons que compte tenu de la connectivité des faits, surtout pour qu’on ne donnât pas l’impression que c’est un acharnement contre Hissène Habré, il aurait été important que ces personnes soient jugées en même temps que Mr Habré, pour que chacun puisse se défendre», a indiqué le militant des droits de l’homme.
«Egalement dans l’esprit de ces chambres, il était bien stipulé que ces chambres ont une primauté sur les justices nationales. Donc, l’Etat du Tchad est mal venu à invoquer une souveraineté nationale pour organiser ce procès», soulignera encore l’avocat.
Me N'diaye considère que c’est prématuré de vouloir couper court à cette demande des chambres africaines. Il a rappelé que depuis 2000, toutes les démarches ont été faites pour au moins avoir des actes d’instruction : «jamais, nous n’avons eu de la part du doyen des juges près du Tribunal de Ndjamena des confrontations entre les victimes et les personnes mises en cause».
Selon toujours l'avocat, c’est vraiment une fuite en avant :«on a accéléré de façon injustifiée et extraordinaire ce procès alors que l’information n’avait pas accompli tous les actes nécessaires». Me N'diaye pense que l’idée c’était de faire en sorte que les médiations en cours ne puissent infléchir la position de l’Etat du Tchad ; et que cet Etat puisse invoquer le jugement qui est en cours.
L’avocat a fait comprendre qu’on ne peut pas transférer des personnes en cours de jugement vers un autre tribunal. Selon lui, le procès est indubitablement biaisé...
Il a ainsi d’abord regretté que l’Etat du Tchad n’ait pas procédé à la remise de certaines personnes qui étaient sollicitées par les chambres africaines. «Nous pensons que compte tenu de la connectivité des faits, surtout pour qu’on ne donnât pas l’impression que c’est un acharnement contre Hissène Habré, il aurait été important que ces personnes soient jugées en même temps que Mr Habré, pour que chacun puisse se défendre», a indiqué le militant des droits de l’homme.
«Egalement dans l’esprit de ces chambres, il était bien stipulé que ces chambres ont une primauté sur les justices nationales. Donc, l’Etat du Tchad est mal venu à invoquer une souveraineté nationale pour organiser ce procès», soulignera encore l’avocat.
Me N'diaye considère que c’est prématuré de vouloir couper court à cette demande des chambres africaines. Il a rappelé que depuis 2000, toutes les démarches ont été faites pour au moins avoir des actes d’instruction : «jamais, nous n’avons eu de la part du doyen des juges près du Tribunal de Ndjamena des confrontations entre les victimes et les personnes mises en cause».
Selon toujours l'avocat, c’est vraiment une fuite en avant :«on a accéléré de façon injustifiée et extraordinaire ce procès alors que l’information n’avait pas accompli tous les actes nécessaires». Me N'diaye pense que l’idée c’était de faire en sorte que les médiations en cours ne puissent infléchir la position de l’Etat du Tchad ; et que cet Etat puisse invoquer le jugement qui est en cours.
L’avocat a fait comprendre qu’on ne peut pas transférer des personnes en cours de jugement vers un autre tribunal. Selon lui, le procès est indubitablement biaisé...