Mbour: Les trois présumés djihadistes relaxés.
SENXIBAR- Bonne nouvelle pour les familles des personnes qui avaient été arrêtées par les enquêteurs de la Section de Recherches de la Gendarmerie de Mbour. D'après le quotidien l'AS, les présumés djihadistes ont recouvré la liberté après avoir été auditionnés. Abdoulaye Bayati Fall, Malick Dieng et un Français plus connu sous le nom de Ousmane ont été libérés hier vers 16h. La bande des trois amis était entre les mains des enquêteurs de la SR depuis lundi dernier. Ils étaient soupçonnés de connivence avec des groupes terroristes. Dans le quartier de Gadana ou Mbour Maure, les parents et proches sont sortis pour accueillir leurs fils et amis devenus tristement célèbres en moins de 48 heures. Ils ont été libérés par le procureur après une audition. Le père de Malick, Saloum Dieng était convaincu de l’innocence de son fils. «Je ne suis pas surpris de la libération de mon fils. Il est blanc comme neige. C’est à cause de son comportement religieux qu’il a eu des liens avec Ousmane le Français qui est un hôte. Vous savez qu’au Sénégal les étrangers sont bien traités», explique-t-il. Quelques jeunes ont accouru pour exprimer leur ras-le-bol. «Notre quartier est sali par beaucoup de Mbourois qui nous accusent d’être des radicaux. Mais Dieu est témoin, ils ne verront jamais un terroriste à Gadana», martèlent-ils. Selon des sources judiciaires, les présumés terroristes avaient attiré l’attention des forces de sécurité à cause de leur accoutrement d’extrémistes. Nos sources renseignent qu’ils étaient venus à Dakar pour la régularisation d’un véhicule importé et ils se sont égarés non loin des locaux de la Division des investigations criminelles (Dic). Ironie du sort, ils se sont retrouvés devant une école française et ont suscité la curiosité. En cette période de menace terroriste, ils ont immédiatement été interpellés. Mais l’enquête des forces de sécurité n’a pu asseoir leur culpabilité. L’affaire a finalement débouché sur un véhicule irrégulier qui appartiendrait à un Français, venu au Sénégal, pour pratiquer en paix sa religion après qu’il s’est converti à l’islam. Ce dernier, devenu un fils adoptif du vieux Fall, n’est visiblement pas
ébranlé par ce qui lui est arrivé. Il sourit et discute avec ses voisins. Ils ont repris le véhicule et la moto pour lesquels ils ont été arrêtés. Le toubab devrait pouvoir exercer son nouveau métier d’aviculteur dans un pays où la tolérance religieuse est sacrée.