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Même s’ils clament leur appartenance à l’opposition, plusieurs responsables ne semblent pas se retrouver sur les thèmes agités lors des manifestations. Cela est a été visible lors de la manifestation organisée hier. Au moment où certains marcheurs dénonçaient la pénurie d’eau enregistrée à Dakar, d’autres réclamaient la libération du ministre d’Etat, Karim Wade emprisonné depuis plus de six mois dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis. D’autres vantaient les mérites des leaders des partis membres de la coalition « Boolo Taxawu Askan wi », principalement Abdoulaye Baldé, le leader de l’Union des centristes du Sénégal (Ucs), Pape Diop, le secrétaire général de l’Alliance Bokk gis gis, le patron du parti Elan, Sitor Ndour. Hier n’eût été la promptitude des organisateurs de la marche les forces en présence à la place de l’Obélisque allaient perturber l’élan des adversaires du nouveau régime.
La guerre des slogans n’a manifestement pas étrangère à l’absence de plusieurs ténors de l’opposition dont, Souleymane Ndéné Ndiaye, l’ancien Premier ministre de Wade, Idrissa Seck, le leader du Parti Rewmi, Ousmane Ngom, l’ancien ministre de l’Intérieur du dernier gouvernement de Wade. « Il est évident que ces personnalités ne veulent pas porter le combat pour la libération de Karim Wade. « Ils savent Karim Wade peut être un redoutable adversaire en 2017. C’est pourquoi, ils n’acceptent pas de mouiller le maillot », a dénoncé un jeune membre de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl). Ce jeune libéral n’a peut-être pas tort. Les marches sont une belle tribune pour les partisans de Karim Wade pour demander la libération de leur mentor. « Que Macky Sall arrête la persécution et l’acharnement contre les responsables du Pds. Nous sommes debout pour faire face à cette situation. Le peuple a compris qu’il s’est trompé en votant pour ce régime en 2012. Le chef de l’Etat a peur de Karim qui des soutiens un peu partout dans le Sénégal et dans le monde. Macky Sall a compris que Karim Wade peut faire mal en 2017 », a déclaré Bachir Diawara, l’ancien chef de cabinet du ministre d’Etat, Karim Wade.
A ce rythme, le Pds risque de mener son combat contre Macky Sall dans la division. Plusieurs ténors de l’opposition ne cachent leurs ambitions de diriger le Sénégal. La division sera une aubaine pour le nouveau régime qui, pourtant a été visiblement embarrassé par la pénurie d’eau qui a mis en colère une frange de la population sénégalaise.