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Ça n’aura échappé à personne, cette saison, Monaco envoie du lourd. En tête de la Ligue 1, où elle tourne à trois buts de moyenne par match, elle peut se permettre d’aborder son 8e de finale aller de Ligue des champions contre Manchester City, mardi, en regardant cette équipe de stars guidée par Pep Guardiola dans les yeux. C’est d’ailleurs assez fou, quand on y pense. Ce Monaco 2016-2017 est un petit miracle de la science footballistique, mixe détonnant entre retours de prêts de joueurs à un niveau inespéré (Falcao, Germain), jeunes talentueux achetés ces dernières années qui arrivent à maturité (Bernardo Silva, Lemar, Bakayoko, Fabinho) et recrues à l’intégration express (Glik, Sidibé, Mendy, Jemerson).
Profitons-en, cela ne devrait pas durer. En tout cas pas avec ces joueurs-là. C’est le paradoxe monégasque : la réussite de cette saison et le niveau de ses individualités mènent cette ASM tout droit à une fin de cycle l’été prochain. Cela correspond à la stratégie mise en place depuis 2014. En résumé, Monaco achète pas-cher-mais-un-peu-quand-même des jeunes en post-formation (entre 18 et 21 ans) pour les revendre à prix exorbitant dès que l’occasion se présente, deux ou trois ans plus tard.
« Ce modèle est limpide, et d’ailleurs les dirigeants ne s’en cachent pas, note Christophe Lepetit, responsable des études économiques au Centre de Droit et d’Économie du Sport (CDES) de Limoges. Et là-dedans, la Ligue des champions tient une place cruciale. C’est la compétition la plus regardée, celle qui « valide » la valeur des joueurs. La Ligue 1 ou même la Ligue Europa ne suffit pas pour ça. »
«La Ligue des champions augmente de 30 à 40 % la valeur des joueurs»
Avec un peu de cynisme, on peut même dire que c’est là tout l’intérêt de 8e de finale. « La Ligue des champions, ça augmente de 30 à 40 % la valeur des joueurs », assure l’agent Bruno Satin. Souvenez-vous l’été 2015. Après un exploit face à Arsenal à l’Emirates (victoire 3-1) en 8e de finale et un quart qui s’était joué à peu de choses contre la Juventus (1-0, 0-0), Monaco avait vendu pour quelque 200 millions d’euros de joueurs (avec bonus), avec les départs notamment de Martial (70), Kondogbia (40) ou Adbennour (30). « C’était survalorisé, mais c’est ça l’effet Ligue des champions », reprend Satin.
C’est ça, et ça plaît beaucoup à Vadim Vasilyev qui, avec la bénédiction du tout-puissant président Dimitri Rybolovlev, s’amuse comme un fou dans cette partie de Football Manager grandeur nature. Il dispose d’ailleurs d’un staff taillé pour cela. Le directeur sportif Antonio Cordon, arrivé l’été dernier pour remplacer Luis Campos, est aussi discret que réputé dans le milieu. La cellule recrutement se compose d’une dizaine de personnes et peut s’appuyer sur une armée de scouts très efficaces en Europe et en Amérique du sud, notamment.
«Ils se plantent quand même de temps en temps, fait remarquer Christophe Lepetit, sûrement en pensant à Ivan Cavaleiro, Rony Lopes ou Adama Traoré. Mais les réussites sont si éclatantes qu’elles gomment ces quelques échecs.» Dans cette stratégie globale, le fait d’affronter Manchester City, typiquement le genre de club à accrocher dans une négociation pour faire monter les enchères, est une sacrée opportunité. Faisons un petit tour des potentielles ventes du club:
Bernardo Silva, 22 ans, en fin de contrat en 2020, acheté 15,7 millions d’euros en 2014 >> Le Times parle dans son édition de dimanche d’un intérêt de Chelsea à hauteur de 80 millions. Le Barça est aussi venu l’observer.
Thomas Lemar, 21 ans, en fin de contrat en 2020, acheté 4 millions d’euros en 2015 >> L’Atlético Madrid et Manchester City seraient sur les rangs pour environ 40 millions.
Fabinho, 24 ans, en fin de contrat en 2021, acheté 6 millions d’euros en 2015 (après avoir été prêté deux ans à l’ASM) >> Son père a indiqué il y a quelques jours qu’il avait « un petit faible » pour Manchester City, pour un transfert qui ne se fera pas à moins de 40 millions.
Sont aussi nommés : Benjamin Mendy et Tiémoué Bakayoko (ainsi que Falcao, mais c’est logique pour un joueur de 31 ans qui ne valait plus grand-chose sur le marché il y a encore quelques mois).
Avec 20minutes
Profitons-en, cela ne devrait pas durer. En tout cas pas avec ces joueurs-là. C’est le paradoxe monégasque : la réussite de cette saison et le niveau de ses individualités mènent cette ASM tout droit à une fin de cycle l’été prochain. Cela correspond à la stratégie mise en place depuis 2014. En résumé, Monaco achète pas-cher-mais-un-peu-quand-même des jeunes en post-formation (entre 18 et 21 ans) pour les revendre à prix exorbitant dès que l’occasion se présente, deux ou trois ans plus tard.
« Ce modèle est limpide, et d’ailleurs les dirigeants ne s’en cachent pas, note Christophe Lepetit, responsable des études économiques au Centre de Droit et d’Économie du Sport (CDES) de Limoges. Et là-dedans, la Ligue des champions tient une place cruciale. C’est la compétition la plus regardée, celle qui « valide » la valeur des joueurs. La Ligue 1 ou même la Ligue Europa ne suffit pas pour ça. »
«La Ligue des champions augmente de 30 à 40 % la valeur des joueurs»
Avec un peu de cynisme, on peut même dire que c’est là tout l’intérêt de 8e de finale. « La Ligue des champions, ça augmente de 30 à 40 % la valeur des joueurs », assure l’agent Bruno Satin. Souvenez-vous l’été 2015. Après un exploit face à Arsenal à l’Emirates (victoire 3-1) en 8e de finale et un quart qui s’était joué à peu de choses contre la Juventus (1-0, 0-0), Monaco avait vendu pour quelque 200 millions d’euros de joueurs (avec bonus), avec les départs notamment de Martial (70), Kondogbia (40) ou Adbennour (30). « C’était survalorisé, mais c’est ça l’effet Ligue des champions », reprend Satin.
C’est ça, et ça plaît beaucoup à Vadim Vasilyev qui, avec la bénédiction du tout-puissant président Dimitri Rybolovlev, s’amuse comme un fou dans cette partie de Football Manager grandeur nature. Il dispose d’ailleurs d’un staff taillé pour cela. Le directeur sportif Antonio Cordon, arrivé l’été dernier pour remplacer Luis Campos, est aussi discret que réputé dans le milieu. La cellule recrutement se compose d’une dizaine de personnes et peut s’appuyer sur une armée de scouts très efficaces en Europe et en Amérique du sud, notamment.
«Ils se plantent quand même de temps en temps, fait remarquer Christophe Lepetit, sûrement en pensant à Ivan Cavaleiro, Rony Lopes ou Adama Traoré. Mais les réussites sont si éclatantes qu’elles gomment ces quelques échecs.» Dans cette stratégie globale, le fait d’affronter Manchester City, typiquement le genre de club à accrocher dans une négociation pour faire monter les enchères, est une sacrée opportunité. Faisons un petit tour des potentielles ventes du club:
Bernardo Silva, 22 ans, en fin de contrat en 2020, acheté 15,7 millions d’euros en 2014 >> Le Times parle dans son édition de dimanche d’un intérêt de Chelsea à hauteur de 80 millions. Le Barça est aussi venu l’observer.
Thomas Lemar, 21 ans, en fin de contrat en 2020, acheté 4 millions d’euros en 2015 >> L’Atlético Madrid et Manchester City seraient sur les rangs pour environ 40 millions.
Fabinho, 24 ans, en fin de contrat en 2021, acheté 6 millions d’euros en 2015 (après avoir été prêté deux ans à l’ASM) >> Son père a indiqué il y a quelques jours qu’il avait « un petit faible » pour Manchester City, pour un transfert qui ne se fera pas à moins de 40 millions.
Sont aussi nommés : Benjamin Mendy et Tiémoué Bakayoko (ainsi que Falcao, mais c’est logique pour un joueur de 31 ans qui ne valait plus grand-chose sur le marché il y a encore quelques mois).
Avec 20minutes