Autres articles
-
Émeutes au Royaume-Uni: la communauté musulmane sous tension, les mosquées protégées
-
Israël condamne une experte de l'ONU comparant Hitler et NetanyahuIsraël condamne une experte de l'ONU comparant Hitler et NetanyahuIsraël condamne une experte de l'ONU comparant Hitler et Netanyahu
-
Les figures démocrates saluent la décision de Joe Biden, les républicains appellent à sa démission
-
Affaire 1xbet : Le verdict est tombé pour Samuel Eto’o
-
Manifestations au Kenya: le président Ruto annonce le retrait du projet de budget
Le document est daté du mois de mars 2012, juste avant la prise des trois principales villes du Nord par Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique, et ses alliés Ansar Dine et le Mujao, Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest. Un document sous forme de recommandations :
Droukdel reproche à ses lieutenants de ne pas prendre suffisamment de précautions : « Nous devons prendre en compte l'environnement local qui rejette un islam trop rigoureux », explique le chef d'Aqmi qui cite deux applications problématiques de la charia : la destruction des mausolées de Tombouctou et la lapidation en cas d'adultère. Il dénonce une application trop radicale de la charia par le Mujao à Gao.
Le chef algérien d'Aqmi appelle ses hommes à privilégier les alliances avec les groupes locaux. Il estime que la décision d'Ansar Dine d'entrer en guerre contre le MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad, est une erreur majeure. Pour lui, Aqmi ne doit pas monopoliser la scène politique et militaire locale et doit se faire discret.
« Mieux vaut apparaître, dit il, comme un mouvement local avec ses propres causes et ses préoccupations. Nous n'avons aucune raison de mettre en avant notre projet jihadiste et expansionniste ». « ll nous faut, dit Droukdel, planter juste quelques graines dans un sol fertile qui, grâce à des engrais, deviendront un arbre stable et vigoureux ». Une doctrine de la patience bien loin de son application sur le terrain au nord du Mali.
Mathieu Guidère, islamologue, a authentifié et analysé ces documents qu'il estime, rares et précieux.
Droukdel reproche à ses lieutenants de ne pas prendre suffisamment de précautions : « Nous devons prendre en compte l'environnement local qui rejette un islam trop rigoureux », explique le chef d'Aqmi qui cite deux applications problématiques de la charia : la destruction des mausolées de Tombouctou et la lapidation en cas d'adultère. Il dénonce une application trop radicale de la charia par le Mujao à Gao.
Le chef algérien d'Aqmi appelle ses hommes à privilégier les alliances avec les groupes locaux. Il estime que la décision d'Ansar Dine d'entrer en guerre contre le MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad, est une erreur majeure. Pour lui, Aqmi ne doit pas monopoliser la scène politique et militaire locale et doit se faire discret.
« Mieux vaut apparaître, dit il, comme un mouvement local avec ses propres causes et ses préoccupations. Nous n'avons aucune raison de mettre en avant notre projet jihadiste et expansionniste ». « ll nous faut, dit Droukdel, planter juste quelques graines dans un sol fertile qui, grâce à des engrais, deviendront un arbre stable et vigoureux ». Une doctrine de la patience bien loin de son application sur le terrain au nord du Mali.
Mathieu Guidère, islamologue, a authentifié et analysé ces documents qu'il estime, rares et précieux.
Par RFI
|