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Dans la capitale Bamako, aucune affiche n’était visible sur les principales artères, pour ce premier scrutin depuis l’élection du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2013.
Plus de 7,2 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour désigner les quelque 12.000 conseillers municipaux des 703 communes du pays.
« En tant que candidate à la municipale, je suis moi-même surprise par le climat morose et le manque d’engouement de la population et même des acteurs politiques », a confié Maïga Yorobo Sitan Diarra, tête de liste dans une commune de la périphérie de Bamako.
« Cela peut s’expliquer par la crise de confiance entre le politique et les citoyens », a-t-elle déclaré à l’AFP, affirmant espérer que « l’effervescence va commencer dans les heures et jours à venir ».
« Nous sommes fatigués de la politique. Nous ne croyons plus aux hommes politiques. D’ailleurs, j’ai décidé de ne plus voter », a estimé de son côté Adramane Dicko, un habitant du quartier populaire de Magnambougou.
Ce scrutin – qui aurait dû avoir lieu en 2014, constamment repoussé en raison de l’instabilité – ne devrait pas se tenir dans les cinq régions administratives du Nord, où seront prochainement mises en place des autorités intérimaires, en vertu de l’accord de paix signé en mai-juin 2015.
« L’administration territoriale n’a pas encore communiqué sur les communes dans lesquelles il y aura une élection et celles où il n’y aura pas d’élection », a indiqué à l’AFP le chef d’un parti d’opposition, Tiébilé Dramé, évoquant l’ensemble des régions de Menaka, Taoudénit, Kidal « et sans doute une partie des régions de Tombouctou et de Gao » (nord).
« Par l’organisation des communales sur une partie du territoire et l’installation d’autorités intérimaires sur l’autre partie du territoire, le gouvernement met en place un pays à deux vitesses », a-t-il déploré.
Un habitant de Tombouctou, Tahar Alhousseyni, a déclaré avoir vu à la mairie jeudi « des affiches concernant la tenue des élections ». « Mais dans la ville, rien n’indique que la campagne électorale a commencé », a-t-il ajouté, doutant que « dans ce contexte d’insécurité, ces élections puissent s’y tenir ».
Le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif, a été reçu jeudi soir par le président Keïta, tandis que le Conseil de sécurité exhortait les signataires de l’accord à « prendre de toute urgence des mesures concrètes » pour son application.
« La question des autorités intérimaires est devenue pratiquement un passage obligé pour arriver aux autres phases de la mise en oeuvre de l’accord », a expliqué M. Annadif, citant l’organisation de patrouilles mixtes et le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des combattants des groupes armés.
« Il y a les élections qui pointent à l’horizon le 20 novembre. Nous aurions souhaité, tout simplement, que concomitamment, on mette en place les autorités intérimaires là où elles doivent se mettre, et qu’on organise les élections dans de bonnes conditions », a-t-il ajouté.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature de l’accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du pays.
Plus de 7,2 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour désigner les quelque 12.000 conseillers municipaux des 703 communes du pays.
« En tant que candidate à la municipale, je suis moi-même surprise par le climat morose et le manque d’engouement de la population et même des acteurs politiques », a confié Maïga Yorobo Sitan Diarra, tête de liste dans une commune de la périphérie de Bamako.
« Cela peut s’expliquer par la crise de confiance entre le politique et les citoyens », a-t-elle déclaré à l’AFP, affirmant espérer que « l’effervescence va commencer dans les heures et jours à venir ».
« Nous sommes fatigués de la politique. Nous ne croyons plus aux hommes politiques. D’ailleurs, j’ai décidé de ne plus voter », a estimé de son côté Adramane Dicko, un habitant du quartier populaire de Magnambougou.
Ce scrutin – qui aurait dû avoir lieu en 2014, constamment repoussé en raison de l’instabilité – ne devrait pas se tenir dans les cinq régions administratives du Nord, où seront prochainement mises en place des autorités intérimaires, en vertu de l’accord de paix signé en mai-juin 2015.
« L’administration territoriale n’a pas encore communiqué sur les communes dans lesquelles il y aura une élection et celles où il n’y aura pas d’élection », a indiqué à l’AFP le chef d’un parti d’opposition, Tiébilé Dramé, évoquant l’ensemble des régions de Menaka, Taoudénit, Kidal « et sans doute une partie des régions de Tombouctou et de Gao » (nord).
« Par l’organisation des communales sur une partie du territoire et l’installation d’autorités intérimaires sur l’autre partie du territoire, le gouvernement met en place un pays à deux vitesses », a-t-il déploré.
Un habitant de Tombouctou, Tahar Alhousseyni, a déclaré avoir vu à la mairie jeudi « des affiches concernant la tenue des élections ». « Mais dans la ville, rien n’indique que la campagne électorale a commencé », a-t-il ajouté, doutant que « dans ce contexte d’insécurité, ces élections puissent s’y tenir ».
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« La question des autorités intérimaires est devenue pratiquement un passage obligé pour arriver aux autres phases de la mise en oeuvre de l’accord », a expliqué M. Annadif, citant l’organisation de patrouilles mixtes et le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des combattants des groupes armés.
« Il y a les élections qui pointent à l’horizon le 20 novembre. Nous aurions souhaité, tout simplement, que concomitamment, on mette en place les autorités intérimaires là où elles doivent se mettre, et qu’on organise les élections dans de bonnes conditions », a-t-il ajouté.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature de l’accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du pays.