Maladie d’origine alimentaire- Le «poison» est dans l’assiette
La plupart des aliments que nous consommons contiennent des bactéries, des virus, des parasites ou des substances chimiques nocives. Conséquences désastreuses pour la santé des Sénégalais, avec son lot de toxi-infections alimentaires et de maladies chroniques.
Le Sénégalais, en général, ne mange pas sain. L’essentiel de son alimentation est de la mal bouffe, parce qu’étant essentiellement composée d’agents pathogènes microbiens et de polluants chimiques qui se retrouvent dans ses estomacs pour exécuter leurs attentats sanitaires. En d’autres termes, c’est toute la chaine alimentaire qui est infectée. D’après les résultats d’analyses laboratoires effectuées par le Codex alimentarius, des pesticides ont été décelés dans les poissons séchés et fumés et des résidus d’antibiotique dans la viande de volaille. Ce n’est pas tout. Selon le président du Codex Alimentarius, le Pr Amadou Diouf, une forte contamination microbienne due aux biotoxines et aux polluants chimiques est retrouvée dans le lait, l’eau de boisson et la volaille. Au finish, c’est la santé qui trinque ! Par ailleurs, les maladies d’origine alimentaire affectent, non seulement, la santé et le bien-être de la population, mais comportent des répercussions économiques pour les individus, les familles, les communautés, les entreprises et les pays. Ces maladies imposent un lourd fardeau au système de santé et réduisent notablement la productivité économique. «Du fait des pertes de revenus qu’elles entraînent, elles perpétuent le cycle de la pauvreté dans lequel se trouvent les personnes les plus démunies qui vivent généralement, au jour le jour», précisera le Pr Diouf, selon qui, les Sénégalais sont souvent exposés à une falsification délibérée de leur nourriture. Une falsification allant des produits laitiers et huiles alimentaires, à l’emploi de colorants pour masquer la qualité des produits. Cependant, la sécurité des aliments au Sénégal montre beaucoup de manquements, comme l’absence de données sur le fardeau des maladies d’origine alimentaire. Quid de la faiblesse des moyens d’intervention, l’insuffisance de capacités analytiques des laboratoires et le manque d’informations des populations sur le problème ? Par conséquent, le Pr Diouf estime qu’il est devenu urgent de mettre en place un système national de sécurité sanitaire des aliments, en vue de garantir la protection de la santé des consommateurs.
REWMI