Faits Divers

Maison d'arrêt de Rebeuss: Les détenus qui s'étaient évadés risquent 2 ans de prison


Vendredi 8 Janvier 2016

Si le Tribunal suit le parquet dans son réquisitoire, les prisonniers qui s’étaient évadés le 29 décembre dernier de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss seront tous condamnés à deux ans de prison. Ces individus, qui ont voulu s’offrir une liberté anticipée, étaient en détention, dans cette prison, pour crime de sang.


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Les détenus qui s’étaient évadés le 29 décembre de la Maison d’arrêt de Rebeuss ont été attraits, hier, à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar, à l’exception du nommé Mansour Diop qui court toujours. Selon le journal La Tribune, les détenus, qui sont poursuivis pour évasion, association de malfaiteurs et violences et voies de fait, étaient en détention préventive à la prison centrale de Dakar pour des faits criminels. Ils croupissent, tous, à Rebeuss, au moins, depuis un an, dans l’attente de leur jugement devant les Chambres criminelles. Il s’agit des nommés Boubacar Bougoura, Pape Moussa Seck, Malick Thiam, Mamadou Gata Sow, David Pablo Dieng et Alexis Odi alias Mike. 

A l’instruction de l’audience, ils ont reconnu les faits qui leur sont reprochés, sauf David Pablo Dieng et Alexis Odi. Ces derniers, pour se disculper, ont déclaré à la barre qu’ils étaient dans leur chambre au moment de la mutinerie. Mais, ces propos ont été balayés d’un revers de la main par le représentant du ministère public. Selon le procureur de la République, le plan d’évasion a été concocté par Boubacar Bougoura et Alexis Odi et mis à exécution par l’ensemble de la bande. Le mode opératoire des acteurs de cette évasion, a souligné le maître des poursuites, a été de profiter du créneau horaire réservé aux visites pour prendre la clé des champs. C’est pourquoi, dans son réquisitoire, le procureur de la République a déclaré que cette évasion spectaculaire n’était pas un acte spontané de la part des mis en cause. A l’en croire, c’était un coup bien préparé, en atteste les armes blanches de fabrication artisanale utilisées par les prévenus pour s’attaquer aux gardes pénitentiaires qui étaient en faction à la porte d’entrée de la prison. Il a souligné, dans la foulée, que les prévenus, après avoir grièvement blessé le maton, Matar Diedhiou, sont sortis furtivement de la prison en courant dans toutes les directions. Le procureur d'indiquer que les gardes pénitentiaires, qui étaient de service ce jour-là, se sont immédiatement lancés à leurs trousses. Cinq ont été immédiatement rattrapés à la suite d’une course poursuite. Quant au sixième, en l’occurrence Boubacar Bouboura, il sera interpellé au niveau du croisement de Cambérène. Un seul a pu s’échapper à cette chasse à l’homme : il s’agit de Mansour Diop. Il est, d’ailleurs, activement recherché. 

Au cours de cette opération, cinq gardes pénitentiaires ont été blessés à divers endroits du corps, de même que la quasi- totalité des prévenus, informe le journal qui renseigne que le maître des poursuites a requis, à l’encontre des prévenus, des peines d’emprisonnement de deux ans. L’affaire a été mise en délibéré pour lundi prochain. 

LERAL

Abdoul Aziz Diop