Madiambal sur la défenestration d'Alioune N’dao: « Il manquait de sérénité, d'humilité et faisait preuve d'insubordination... »
Le limogeage d'Alioune N’dao de la tête de la Crei continue de susciter bien des réactions. La dernière en date est celle du journaliste et administrateur du groupe " Avenir Communication", invité de l'émission Sen Jotay. Madiambal Diagne a choisi, interpellé sur la question, de ne pas y aller avec le dos de la cuillère. Pour lui, rien d'imprévisible ne s'est passé.
Alioune N’dao a payé cher son manque de sérénité et son insubordination caractérisée vis-à -vis du ministre de la justice. Madiambal de dire en substance, ce qui selon lui, a conduit le procureur à tomber de son piédestal : « Son départ ne me surprend point. L'homme a, à plusieurs reprises, manqué de respect à certaines personnalités. Il a aussi manqué de sérénité. Son limogeage était annoncé depuis longtemps. Notamment depuis qu'il s'est mis à envoyer des gendarmes cueillir Abdoulaye Baldé chez lui. La société civile et les politiques avaient émis, en son temps, des réserves quant à la pertinence de l'acte. Son ministre de tutelle avait, sur Instruction écrite, suggéré la mise à terre d'une telle procédure au regard des élections qui s'approchaient. Hélas...» a regretté le journaliste.
Alioune N’dao à, selon lui, outrepassé une nouvelle fois les injonctions de Sidiki Kaba en refusant manifestement d'accorder à Bibo Bourgi une liberté provisoire afin de lui permettre d'aller se soigner en Europe. Ceci avant que l'irréparable ne se produise. C'est avec peine que l'injonction a été satisfaite, fait remarquer Madiambal. Le ministre a finalement été poussé jusque dans ses derniers retranchements, lorsque Pape Diop, Abdoulaye Diop, Me Madické Niang, M'baye N'diaye et sa femme N'della Wade ont failli y passer. Là aussi, Alioune N’dao s'est montré réfractaire aux instructions du ministre. Autrement dit, le bouchon a été poussé très loin.
DAKARACTU