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M. Diop a annoncé cette nouvelle lors d'une cérémonie organisée à son domicile, dans la commune de Mbour, à l'honneur de son défunt fils et à l'initiative du Mouvement des forces vives du 23-Juin (M23).
Mamadou Diop a été tué le 31 janvier 2012 à Dakar, lors d'une manifestation du M23 qui protestait contre la dernière candidature du président Wade à l'élection présidentielle.
"Le président Macky Sall, que nous remercions d’ailleurs, nous a reçu hier (mercredi) en audience et a promis de faire des deux filles de Mamadou des pupilles de la nation, en les prenant en charge jusqu’à ce qu’elles soient majeures", a dit Mama Diop.
Mama Diop exige que les autorités sénégalaises éclaircissent les circonstances de la mort de son fils et rendent justice à sa famille. Il a annoncé que le président Sall a décidé d’intégrer le défunt étudiant dans la Fonction publique, à titre posthume.
A la demande de sa famille et de son marabout, le premier anniversaire de la mort de Mamadou Diop a été célébré dans la sobriété. Dans ce sens, une marche du Mouvement pour la citoyenneté africaine (MCA), prévue pour marquer la commémoration du décès de l'étudiant, a été annulée.
Jeudi matin, le domicile de la famille Diop, situé au quartier Grand-Mbour, a reçu beaucoup de monde. Étaient présents des membres de la société civile, des représentants d'organisations de défense des droits de l’homme et des étudiants venus rendre hommage à cet étudiant décédé à l'âge de 32 ans.
"Mamadou Diop, héros national : Mbour célèbre son martyr", pouvait-on lire sur une banderole, au domicile des Diop où s'est déroulée une séance de récitation du Coran. Étaient aussi présents le préfet du département de Mbour, Alyoune Badara Diop, le maire de la commune, El Hadji Fallou Sylla, et Serigne Sidy Mbacké, le marabout du défunt étudiant.
En plus du cachet religieux, le premier anniversaire du décès de Mamadou Diop a été ponctué de discours dénonçant l'impunité au Sénégal. De nombreux témoignages ont été faits sur la vie du défunt.
Le coordonnateur du MCA, Kisma Sylla, a remis au préfet de Mbour un mémorandum appelant la justice sénégalaise à faire la lumière sur la mort du défunt.
"[...] Que justice soit rendue. Pour que l’ensemble des Sénégalais sachent que notre justice est loyale envers ses citoyens", a martelé M. Sylla.
Le ministère de la Justice a rejeté mercredi les accusations à l'endroit de la ministre de tutelle Aminata Touré ou ses services, soupçonnés de "dilatoire" et de "mainmise" sur l’affaire Mamadou Diop.
"Les gens veulent la justice et la vérité. Il est évident qu’on ne peut pas avancer et consolider les acquis démocratiques si nous ne travaillons pas à l’éradication de l’impunité, si nous ne travaillons pas à ce que la vérité éclate au grand jour dans ce pays", a déclaré Alioune Tine, coordonnateur du M23, lors d'une conférence de presse, mardi.
L'avocat Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), dénonçait la "lenteur" dans la procédure judiciaire depuis le dépôt de la plainte contre les présumés responsables de la mort du manifestant Mamadou Diop, dont le commissaire Arona Sy et l’ancien ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom.
"Nous ne comprenons pas cette lenteur de la justice par rapport au devoir de mémoire, au devoir de reconnaissance de la République par rapport à un jeune qui s’est sacrifié dans le plus grand désintéressement", avait dit Me Ndiaye lors de la conférence de presse donnée conjointement avec M. Tine.
APS