Macky Sall: "Avec le FMI, nous avons un partenariat positif, fondé sur la transparence’’
SENXIBAR-Les relations entre le Sénégal et le Fonds monétaire international (FMI) reposent sur un partenariat "positif’, fondé sur la transparence, a déclaré mardi le président de la République du Sénégal, Macky Sall, renseigne l'APS.
"J’ai totalement changé de point de vue sur le FMI’’, a d’emblée reconnu le président Sall lors d’un panel organisé à Genève, à l’occasion de l’Africa CEO Forum 2017 (20-mars), plateforme de débats et de réflexion sur les défis économiques et industriels de l’Afrique.
Le chef de l’Etat a souligné que le partenariat entre le Sénégal et l’institution financière chargée notamment de garantir la coopération monétaire internationale, était "fondé sur la transparence’’.
"En tant que président, j’ai changé d’avis par rapport au FMI. Pour ses relations avec le Sénégal, je ne vois pas de diktat, mais un partenariat fécond, fondé sur la transparence, ce qui est tout à fait positif’’, a insisté le chef de l’Etat.
Le président de la République dit voir, de façon générale, l’exigence du respect des règles par le FMI comme un moyen d’encourager le travail bien fait.
"Parfois, on peut ne pas être d’accord sur des procédures, cela est normal. Mais, globalement, quand on exige des procédures, cela permet de nous aider à bien faire’’, a estimé Macky Sall, qui salue "l’esprit du nouveau Fonds monétaire international’’, institution dont le Sénégal est devenu membre, depuis le 28 septembre 1963.
"Je faisais partie d’une génération d’étudiants qui [décriaient] toujours les diktats du FMI et de la Banque mondiale’’, s’est-il souvenu, relevant avoir changé de discours depuis qu’il est devenu chef d’Etat.
"Je tiens à le dire, car, aujourd’hui, nous avons un programme sans décaissement mais [qui] nous permet de continuer notre gouvernance, en nous assurant que tous les outils de surveillance multilatérale sont là, et cela devra nous aider pour notre marche vers la prospérité et l’émergence’’, a-t-il argumenté.
La 5e édition du Africa CEO Forum accueille les dirigeants des plus grandes entreprises africaines et internationales, les décideurs politiques de plus de 40 pays africains et les financiers les plus actifs sur le continent.
La manifestation, organisée par le Groupe Jeune Afrique et rainbow unlimited, est considérée comme "la plus grande conférence internationale du secteur privé africain’’.
Selon Amir Ben Yahmed, président de l’Africa CEO Forum, "le secteur privé doit jouer un rôle encore plus central dans la transformation durable du modèle économique africain’’
A travers le choix du thème"Re-thinking Africa’s business model” ( Ré-inventer le business model africain) pour cette présente édition, l’objectif est de "porter le débat sur les évolutions qui s’imposent pour réussir ce nouveau cycle économique’’, explique-t-il sur le site du Forum.
Libérer l’innovation et toutes les énergies entrepreneuriales, celles des start-up comme celles des jeunes et des femmes, accroître l’attractivité de l’Afrique pour les investisseurs internationaux, améliorer la compétitivité des places boursières ou encore encourager la création d’activités plus fortement exportatrices font ainsi partie des thèmes majeurs de cette 5e édition.