MORT DE MANDELA - L'Afrique du Sud prépare la cérémonie du siècle
C'est un grand test pour l'Afrique du Sud, au moment où les yeux du monde entier sont rivés sur le pays. Mardi, un hommage planétaire sera rendu à Nelson Mandela, au cours d'une cérémonie grandiose, organisée au sein du FNB Stadium, le grand stade de Soweto. Des personnalités de premier plan venues du monde entier sont attendues. Plus de 70 chefs d'État ou anciens chefs d'État assisteront à cet hommage, dont le président américain Barack Obama et son épouse ou encore François Hollande et Nicolas Sarkozy, rapporte le site Le point.fr
Assurer la sécurité d'un si grand nombre de personnalités est évidemment un casse-tête pour les autorités sud-africaines. D'autant plus que certains chefs d'État assisteront à la cérémonie de mardi, et d'autres à l'enterrement qui se déroulera à Qunu dimanche prochain. Les 126 ambassades d'Afrique du Sud étaient donc ouvertes toute la journée de dimanche pour aider leurs ressortissants à obtenir des visas en urgence. Un plan de bataille avait bien sûr été établi depuis bien longtemps pour gérer cet événement exceptionnel. Mais l'afflux est tel qu'il est difficile pour les autorités sud-africaines de s'y tenir. Un nombre colossal de journalistes et de touristes sont en effet arrivés dans le pays samedi matin pour vivre ce moment historique.
La dépouille exposée pendant 3 jours
Ainsi, les autorités ont prié les Sud-Africains de privilégier les retransmissions locales de l'événement, car le grand stade de Soweto ne peut accueillir que 70 000 visiteurs. Le principe du "premier arrivé, premier servi" sera donc appliqué. Deux autres stades, l'Orlando stadium de Soweto et Ellis Park, le stade de rugby situé en centre-ville, accueilleront également le public. Pour tenter de juguler l'afflux de visiteurs, les autorités ont d'ores et déjà annoncé que les voitures privées seraient interdites aux abords du stade et que toutes les routes y conduisant seraient fermées dès lundi soir, minuit.
Ce sera également le cas à Pretoria entre mercredi et vendredi. Pendant ces trois jours, la dépouille de Nelson Mandela sera transportée chaque matin de l'hôpital militaire, où il repose actuellement, au palais présidentiel pour y être exposée. Deux lignes de bus seront spécialement affrétées pour transporter le public en deuil, tandis que la ville sera entièrement bouclée. Dès dimanche, les services de la voirie ont commencé à s'affairer autour des principaux lieux de cérémonie pour combler les nids de poules, et refaire en urgence le marquage des routes.
Les habitants devront accueillir les visiteurs !
Malgré ces précautions, les embouteillages ont déjà commencé. Et l'organisation des accréditations pour la presse soulève des critiques insistantes : dimanche, il fallait compter six ou sept heures de queue pour obtenir le précieux sésame donnant accès à tous les événements de la semaine. 2 500 à 3 000 journalistes locaux et internationaux se sont précipités pour s'enregistrer, provoquant un chaos monstre. Les autorités sud-africaines ont par ailleurs rappelé que le village de Qunu ne disposait que d'une "très petite" salle de presse pour suivre la cérémonie. Mais cela ne risque pas d'en décourager beaucoup.
Alors que les 165 hôtels de Johannesburg sont presque tous complets, le problème de l'hébergement se pose de manière encore plus importante dans la province rurale de l'Eastern Cape, où Nelson Mandela sera inhumé. À tel point que le gouverneur de la province a demandé officiellement aux habitants "d'ouvrir leurs maisons pour accueillir les visiteurs". Cela n'ira pas sans marchandages. En attendant, l'Afrique du Sud a mis l'accent sur les capacités en électricité du pays, et sur les transports en commun, qui ne fonctionnent pas toujours très bien..
GFM.SN