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L’ancien Premier ministre et présidente du mouvement Mimi, accuse l’ancien chef de l’État, Macky Sall d’être derrière les attaques des responsables de son parti contre successeur Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre, Ousmane Sonko. En conférence de presse hier, mercredi17 juillet, Aminata Touré n’a pas manqué d’interpeller le président français Emmanuel Macron qui a nommé l’ancien chef de l’État « Envoyé Spécial du 4P»enprécisantqueMackySall ne peut pas continuer à travailler pour vous et diriger un parti politique d’opposition au Sénégal.
La présidente du « Mouvement pour l’intégrité, le mérite et l’indépendance » (Mimi) apporte la réplique à ses anciens camarades de parti de l’Alliance pour la République (Apr) après leur dernière sortie sur les 100 premiers jours de la gouvernance du Président Bassirou Diomaye Faye. S’exprimant hier, mercredi 17 juillet lors d’une conférence de presse tenue au siège de son mouvement sur ces 100 premiers jours du Président Diomaye, l’ancienne Premier ministre a accusé son ancien patron et président de l’Apr, Macky Sall d’être derrière les attaques des responsables de son parti contre successeur Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre, Ousmane Sonko. Selon elle, c’est l’ancien chef de l’Etat qui donne directement des ordres que ses anciens collègues à l’Apr exécutent en multipliant des sorties médiatiques dans l’espoir de décrocher une place sur la liste nationale lors des prochaines élections législatives. « Ceux qui en ce moment vitupèrent à l’APR sur le bilan des 3 mois n’ont jamais été nommés dans un gouvernement par Macky Sall, il les manipule à distance et eux-mêmes espèrent être payés en retour par un poste de député sur la liste nationale lors des prochaines élections législatives », confie l’Ancienne Garde des Sceaux, ministre de la Justice, en feu.
Les personnalités un tant soit peu sérieuses à l’Apr vous ne les avez pas vu à leur conférence de presse, elles quittent d’ailleurs le navire en accélérant la cadence », ironise l’ancienne présidente du Conseil économique social et environnemental (CESE), avant d’ajouter : « Ces opérations qui consistent à vouloir sa perle moral des sénégalais en travestissant la vérité sont directement coordonnées à distance par Macky Sall car c’est le seul, je dis bien le seul, qui autorise la tenue de réunion dans sa permanence. Je connais bien ceux qui tenaient la conférence de presse, ils suivent à la lettre la voix de leur maître, ils ne sont que les simples exécutants des instructions de Macky Sall qui compte revenir un jour au pouvoir et je parie avec vous ici que Macky Sall se proposera pour diriger la liste APR/Benno aux prochaines législatives ».
DISSOLUTION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE LE 31 JUILLET
Par ailleurs, l’ancienne Premier ministre a suggéré la dissolution à partir du 31 juillet prochain de l’Assemblée nationale et la tenue des nouvelles élections législatives qui vont permettre aux Sénégalais d’en finir une bonne fois pour tout avec l’ancien chef d’État, Macky Sall et ses partisans. « Cette Assemblée n’a plus de légitimité. Les députés de BBY ont tous été laminés dans leur bureau de vote. À la place du Premier ministre, Ousmane Sonko, je ne ferai pas ma déclaration de politique générale devant ces députés ».
« OU MACKY SALL CONTINUE À TRAVAILLER POUR VOUS ET IL DÉMISSIONNE DE SON POSTE DE PRÉSIDENT DE L’APR… »
Poursuivant son propos, la patronne du mouvement Mimi estimant que Macky Sall, « après avoir échoué avec le 3ème mandat et le report de l’élection présidentielle, maintenant, de l’extérieur, ne s’avoue toujours pas vaincu, manœuvre à distance pour troubler la quiétude et la sérénité retrouvées dans le pays ». C’est à cet effet, qu’elle interpelle le président français, Emmanuel Macron. « Nous interpellons son patron, le Président Macron : Macky Sall ne peut pas continuer à travailler pour vous et diriger un parti politique d’opposition au Sénégal. Ce serait une immixtion de la France dans les affaires intérieures du Sénégal », a-t-elle martelé avant de lancer toujours à l’endroit du chef d’État français. « Ou Macky Sall continue à travailler pour vous et il démissionne de son poste de Président de l’APR ou alors il démissionne du poste d’Envoyé Spécial que vous lui avait octroyé pour rester à la tête de son parti l’APR. Voilà Monsieur Macron ce qui doit être clarifié dans les meilleurs délais ». Loin de s’en tenir-là, Aminata Touré interpellant l’ancien chef de l’État invite ce dernier à dire aux Sénégalais «si oui ou non il touche son indemnité d’ancien président et bénéficie des privilèges alloués aux anciens présidents ».
BILAN DES 100 JOURS DE DIOMAYE-AMINATA TOURE REPOND A L’APR – «Un régime qui a causé tant de morts peut-il se signaler à l’opinion avec autant d’arrogance… ?»
La présidente du mouvement Mimi apporte son soutien aux familles des victimes de l’ancien régime du président Macky Sall et demande l’annulation de la loi d’amnistie. En conférence de presse hier, mercredi 17 juillet sur les 100 premiers jours du Président Bassirou Diomaye Faye, Aminata Touré a accusé les membres de l’ancien régime d’avoir tenté désespérément à faire oublier leurs propres méfaits en s’adonnant de plus en plus à des critiques contre les nouvelles autorités.
L’ancienne Premier ministre, Aminata Touré est formelle. Les sorties de plus en plus récurrentes des membres de l’ancien régime ne sont qu’une stratégie visant à détourner l’attention des Sénégalais sur les méfaits de leur gouvernance pour ne pas rendre des comptes. En conférence de presse hier, mercredi 17 juillet sur les 100 premiers jours du Président Bassirou Diomaye Faye et les critiques de ses anciens camarades de partis au sein de l’APR, elle a en effet, accusé ces derniers de tenter désespérément de briser l’élan optimisme né du changement du 24 mars aux allures de délivrance en essayant de noyer les avancées concrètes de notre nouveau régime dans un lot de contre-vérités.
Poursuivant son propos, elle a indiqué que le but de cette manœuvre est d’abord de « faire oublier leurs propres méfaits, notamment la mort d’une soixantaine de jeunes lors des manifestations, les détournements massifs notamment le scandale des 1000 milliards du Fonds COVID clairement mis en évidence dans le rapport de la Cour des Comptes sans compter le pillage du foncier symbolisé par le tong- tong de Mbour 4 ». Ainsi, s’interroge-t-elle, « Comment les tenants d’un régime qui a causé tant de morts et de souffrance peuvent-ils se signaler à l’opinion avec autant d’arrogance alors qu’ils trainent des casseroles géantes ? » Elle a tenu à mettre sévèrement en garde les camarades de l’ancien chef de l’État en annonçant son soutien aux familles des victimes et en demandant la révocation de la loi d’amnistie parla prochaine Assemblée nationale. « Au lieu de demander pardon au Peuple sénégalais, ils pensent pouvoir manipuler l’opinion ! Nous soutenons les familles des victimes et demandons que la loi d’amnistie soit révoquée parla prochaine Assemblée nationale afin que les commanditaires et exécutants des tueries des jeunes manifestants soient traduits en Justice. Que l’enquête sur la disparition des gendarmes Fulbert Sambou et Didier Badji soit diligentée et que l’on sache ce qui leur est arrivé ». Dressant son bilan des 100 premiers jours de la gestion du président Diomaye Faye, elle a procédé à l’énumération d’un certain nombre de réalisations du nouveau régime que selon elle, l’opposition essaye de faire rapidement oublier aux Sénégalais. C’est ainsi qu’elle a cité entre autres, la réduction des prix des denrées de première nécessité qui a soulagé les ménages dans un contexte d’inflation mondiale, Le paiement de la somme de 41 milliards lié aux remboursements des acteurs agricoles avec une bonne gestion de la distribution des semences avec l’aide de l’armée, Le paiement des arriérés de bourse des étudiants, La réaffectation des terrains de Mbour 4. Ils veulent aussi rapidement effacer de la mémoire des sénégalais ; La démission du Président de la République des fonctions occupées dans son parti tel qu’il l’avait annoncé lors de la campagne électorale et la renégociation des licences de pêche saluées selon elle par les professionnels du secteur et les populations elles-mêmes