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L'agence de sondage nous fait croire que Tfm est la chaîne la plus regardée au Sénégal avec 83,6% des personnes interrogées. Donc, normalement les autres télévisions devraient se partager les 16,4% restants. Mais il n'en est rien. La 2Stv a 65,4%, la Rts 63,6%, Walf 63,6% et la Rdv totalise 33,9% des personnes interrogées.
D'après l'agence, ce sondage a été effectué sur un échantillon de 1000 personnes dans Dakar, sa banlieue et dans les régions. Là aussi c'est une erreur de vouloir mettre les télévisions dans le même lot. Parce que certaines de ces chaînes ne sont pas visibles dans certaines régions du Sénégal. Seule la Rts est visible partout au Sénégal. Les populations de certaines localités du pays éprouvent d'énormes difficultés pour regarder d'autres télés privées. Donc, c'est insensé de vouloir mettre en compétition des télés qui n'émettent pas dans une localité donnée avec des télés qui émettent.
L'autre bizarrerie, c'est l'échantilon de 1000 personnes. Un tel échantillon pourrait-il permettre de tirer des conclusions à l'échelle nationale ? 1000 personnes peuvent-elles représenter 12 millions d'individus ? C'est vrai que dans tout sondage on a besoin d'un échantillon, mais il faudra tout de même que l'échantillon soit assez représentatif pour essayer de refléter la réalité.
La donne dans les sondages doit être changée. Depuis belle lurette, les agences de sondages ne font que nous balancer des arguments très légers : "la télé la plus regardée", "la radio la plus écoutée" ou encore "le journal le plus lu". Il serait intéressant de jeter un regard sur la qualité des contenus dans les organes de presse. Ce serait génial. Dire qu'une télévision est la plus regardée ne ferait qu'accroître l'attitude du suivisme dans cette société sénégalaise encore à moitié analphabète et illettrée. Dire qu'une télévision présente les meilleurs magazines de qualité, ça ferait changer la donne et le débat sera élevé. Ce sont les contenus de qualité qui feront changer les mentalités et non le maquillage extravagant d'une présentratrice ou la belle gueule d'un humouriste.
Dans un sondage aussi, le questionnaire compte beaucoup. S'il s'agit d'une étude commanditée (par exemple par la Tfm), la façon de poser les questions serait différente lorsqu'il est question d'une étude non commanditée. Ce qui est rare parce que les maisons de sondages sont souvent sollicités pour faire ces genres d'études en échange d'espèces sonnantes et trébuchantes. Et le plus offrant risque de tracer les voies à suivre.Si par exemple le Syndicat national des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (Synpics), le Comité d'observation des Règles d'éthiques et de déontologie (Cored) ou encore le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (Cnra) avait commandité de telles études, la polémique serait moindre, car ces organisations ne sont pas guidées par des buts lucratifs ou par des visées publicitaires boulimiques. Il est temps de réguler les sondages et de tracer des limites pour ces "agences de sondages" qui ne font qu'accroître la polémique à des desseins inavoués.
D'après l'agence, ce sondage a été effectué sur un échantillon de 1000 personnes dans Dakar, sa banlieue et dans les régions. Là aussi c'est une erreur de vouloir mettre les télévisions dans le même lot. Parce que certaines de ces chaînes ne sont pas visibles dans certaines régions du Sénégal. Seule la Rts est visible partout au Sénégal. Les populations de certaines localités du pays éprouvent d'énormes difficultés pour regarder d'autres télés privées. Donc, c'est insensé de vouloir mettre en compétition des télés qui n'émettent pas dans une localité donnée avec des télés qui émettent.
L'autre bizarrerie, c'est l'échantilon de 1000 personnes. Un tel échantillon pourrait-il permettre de tirer des conclusions à l'échelle nationale ? 1000 personnes peuvent-elles représenter 12 millions d'individus ? C'est vrai que dans tout sondage on a besoin d'un échantillon, mais il faudra tout de même que l'échantillon soit assez représentatif pour essayer de refléter la réalité.
La donne dans les sondages doit être changée. Depuis belle lurette, les agences de sondages ne font que nous balancer des arguments très légers : "la télé la plus regardée", "la radio la plus écoutée" ou encore "le journal le plus lu". Il serait intéressant de jeter un regard sur la qualité des contenus dans les organes de presse. Ce serait génial. Dire qu'une télévision est la plus regardée ne ferait qu'accroître l'attitude du suivisme dans cette société sénégalaise encore à moitié analphabète et illettrée. Dire qu'une télévision présente les meilleurs magazines de qualité, ça ferait changer la donne et le débat sera élevé. Ce sont les contenus de qualité qui feront changer les mentalités et non le maquillage extravagant d'une présentratrice ou la belle gueule d'un humouriste.
Dans un sondage aussi, le questionnaire compte beaucoup. S'il s'agit d'une étude commanditée (par exemple par la Tfm), la façon de poser les questions serait différente lorsqu'il est question d'une étude non commanditée. Ce qui est rare parce que les maisons de sondages sont souvent sollicités pour faire ces genres d'études en échange d'espèces sonnantes et trébuchantes. Et le plus offrant risque de tracer les voies à suivre.Si par exemple le Syndicat national des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (Synpics), le Comité d'observation des Règles d'éthiques et de déontologie (Cored) ou encore le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (Cnra) avait commandité de telles études, la polémique serait moindre, car ces organisations ne sont pas guidées par des buts lucratifs ou par des visées publicitaires boulimiques. Il est temps de réguler les sondages et de tracer des limites pour ces "agences de sondages" qui ne font qu'accroître la polémique à des desseins inavoués.