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Une des nouveautés incluses dans le Code de procédure pénale est la présence de l’avocat, dès l’interpellation de son client.
Comment avez-vous réussi à faire adhérer à cette cause le ministre de la Justice ?
Il y a un combat de principe qu’il fallait mener. Je l’ai mené en tant que représentant du peuple, mais également en tant qu’avocat. Cette cause a été consacrée, défendue et soutenue par le règlement 5 de l’Uemoa qui est une décision supranationale qui s’impose à tous les pays membres de l’Uemoa. Que dit l’article 5 du règlement N°5 de l’Uemoa ? Ce texte dit que l’avocat intervient, dès l’interpellation de son client. Dans un premier temps, le ministre de la Justice voulait que l’avocat intervienne seulement 24 heures après la garde-à-vue de son client. Ce qui est inacceptable. En Commission, le débat a été soulevé. J’ai fait remarquer au ministre qu’il était en train de violer le règlement de l’Uemoa qui est d’application immédiate. Depuis plus d’une année, les avocats ont manifesté leur frustration, parce que, tout simplement, le Sénégal refusait d’appliquer le règlement de l’Umeoa, tout en sachant qu’il est d’application immédiate. Le Sénégal n’était pas en règle. Le Sénégal violait depuis 2 ans le règlement de l’Uemoa. Le ministre ne m’a pas suivi en Commission. Mais, en plénière, il a apporté un amendement, pour que l’avocat puisse, dès la première heure de la garde-à-vue, assister son client. Mais, ce n’était pas suffisant. J’ai demandé au ministre d’appliquer tout simplement le règlement, sans changer une seule virgule. Le règlement parle d’interpellation et non de garde-à-vue. Une personne peut être interpellée, entendue, sans être gardée à vue. Il y a une différence entre interpellation et garde-àvue. Et ça, quand je l’ai soulevé, le ministre a accepté de revoir sa copie. Et par rapport aux terroristes ? Par rapport à la procédure en matière de terrorisme, on parle de 96 heures renouvelables deux fois. Ça peut se comprendre, parce que le terrorisme est en train de perturber le sommeil de tout le monde. Il y a une véritable psychose créée par le terrorisme. Le nouveau Code de procédure pénale prévoyait la possibilité pour l’avocat, en matière de terrorisme, d’intervenir qu’après les premières 96 heures. J’ai repris la parole pour dire au ministre que le règlement de l’Uemoa ne s’intéressait pas aux infractions, aux délits et aux crimes. Le règlement 5, en son article, 5 parle des avocats et de leurs droits. Donc, le gouvernement n’a pas le droit de dire que pour le terroriste, l’avocat ne peut intervenir qu’après les premières 96 heures. Le règlement dit que l’avocat intervient, dès l’interpellation de son client, qu’il soit poursuivi pour terrorisme, abus de confiance, viol, vol. Le ministre m’a rejoint et a apporté un troisième amendement. C’est l’occasion pour moi de remercier le ministre de la Justice et le président du groupe parlementaire de la majorité, Moustapha Diakhaté, qui m’a soutenu dans ce combat. La raison a prévalu et le droit a triomphé. C’est un combat de principe que j’ai mené.
Quelle appréciation faites-vous du passage du gouvernement à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions d’actualité ?
Il y a eu des échanges fructueux entre le gouvernement et les députés. Tout le monde sait que Me El Hadji Diouf dit toujours ce qu’il pense. Autant je critique, autant je dis c’est bon, si c’est bon. Le Premier ministre a été remarquable. Et ce n’est pas un Premier ministre qui lorgne le fauteuil du président de la République. Des gens ont dit : « Me El Hadji Diouf cireur de bottes du Premier ministre ». Pour qui me connaît, je dis toujours la vérité. Je ne suis pas un nihiliste. Je suis de la majorité présidentielle, mais je suis plus dur que les opposants. Pour le Haut conseil des collectivités territoriales, j’ai dit que suis contre cette institution qui est inutile et budgétivore. J’ai combattu le Hcct de toutes mes forces. Mais, quand le Premier ministre assure et rassure, si je ne le dis pas, soit je suis méchant, soit je suis malhonnête. Que Dieu m’en garde. Voilà ce qui s’est passé. La représentation nationale a été satisfaite par le chef du gouvernement. N’en déplaise au monstre qui a été fabriqué par la presse, qui passe son temps à raconter des contrevérités. Les Sénégalais ne doivent pas accepter de se laisser distraire par une personne qui a perdu la raison. Le pôle présidentiel est secoué par des dénonciations tous azimuts depuis la publication de la liste portant nomination des 70 membres du Haut conseil de collectivités territoriales.
Avez-vousl’impression que « Benno bokk yakaar » s’identifie à la « bande » des cinq ?
C’est un constat. Dans le gouvernement, dans le bureau de l’Assemblée nationale, partout, ce sont les cinq. La conclusion ayant abouti à cette frustration me paraît honnête. La vérité, elle est révolutionnaire. Dans la Coalition « Benno bokk yakaar », composée d’une centaine d’organisations, ce sont les cinq qui sont les gagnants. En dehors de ces cinq-là, les autres comptent pour du beurre. Le dire, c’est dire la vérité. Ça peut choquer, mais personne ne peut empêcher les gens de dire ce qu’ils ont vu et constaté, d’élever des contestations et même de quitter, parce que, quand on ne se sent pas à l’aise là où on est, quand on se sent marginalisé, ignoré, humilié, on n’a plus sa place dans cette instance-là. Les gens commencent à réfléchir. Le Président Macky Sall a intérêt à revoir sa copie. Il compte sur des fossiles, qui ne peuvent rien lui apporter. Il y a des forces montantes. Il ne doit pas accepter d’être l’otage de groupes et de partis qui appartiennent au passé et qui ne peuvent plus gagner dans ce pays. lls s’accrochent et s’arc-boutent. On est en train de l’endormir. Et le réveil risque d’être brutal.
Comment avez-vous réussi à faire adhérer à cette cause le ministre de la Justice ?
Il y a un combat de principe qu’il fallait mener. Je l’ai mené en tant que représentant du peuple, mais également en tant qu’avocat. Cette cause a été consacrée, défendue et soutenue par le règlement 5 de l’Uemoa qui est une décision supranationale qui s’impose à tous les pays membres de l’Uemoa. Que dit l’article 5 du règlement N°5 de l’Uemoa ? Ce texte dit que l’avocat intervient, dès l’interpellation de son client. Dans un premier temps, le ministre de la Justice voulait que l’avocat intervienne seulement 24 heures après la garde-à-vue de son client. Ce qui est inacceptable. En Commission, le débat a été soulevé. J’ai fait remarquer au ministre qu’il était en train de violer le règlement de l’Uemoa qui est d’application immédiate. Depuis plus d’une année, les avocats ont manifesté leur frustration, parce que, tout simplement, le Sénégal refusait d’appliquer le règlement de l’Umeoa, tout en sachant qu’il est d’application immédiate. Le Sénégal n’était pas en règle. Le Sénégal violait depuis 2 ans le règlement de l’Uemoa. Le ministre ne m’a pas suivi en Commission. Mais, en plénière, il a apporté un amendement, pour que l’avocat puisse, dès la première heure de la garde-à-vue, assister son client. Mais, ce n’était pas suffisant. J’ai demandé au ministre d’appliquer tout simplement le règlement, sans changer une seule virgule. Le règlement parle d’interpellation et non de garde-à-vue. Une personne peut être interpellée, entendue, sans être gardée à vue. Il y a une différence entre interpellation et garde-àvue. Et ça, quand je l’ai soulevé, le ministre a accepté de revoir sa copie. Et par rapport aux terroristes ? Par rapport à la procédure en matière de terrorisme, on parle de 96 heures renouvelables deux fois. Ça peut se comprendre, parce que le terrorisme est en train de perturber le sommeil de tout le monde. Il y a une véritable psychose créée par le terrorisme. Le nouveau Code de procédure pénale prévoyait la possibilité pour l’avocat, en matière de terrorisme, d’intervenir qu’après les premières 96 heures. J’ai repris la parole pour dire au ministre que le règlement de l’Uemoa ne s’intéressait pas aux infractions, aux délits et aux crimes. Le règlement 5, en son article, 5 parle des avocats et de leurs droits. Donc, le gouvernement n’a pas le droit de dire que pour le terroriste, l’avocat ne peut intervenir qu’après les premières 96 heures. Le règlement dit que l’avocat intervient, dès l’interpellation de son client, qu’il soit poursuivi pour terrorisme, abus de confiance, viol, vol. Le ministre m’a rejoint et a apporté un troisième amendement. C’est l’occasion pour moi de remercier le ministre de la Justice et le président du groupe parlementaire de la majorité, Moustapha Diakhaté, qui m’a soutenu dans ce combat. La raison a prévalu et le droit a triomphé. C’est un combat de principe que j’ai mené.
Quelle appréciation faites-vous du passage du gouvernement à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions d’actualité ?
Il y a eu des échanges fructueux entre le gouvernement et les députés. Tout le monde sait que Me El Hadji Diouf dit toujours ce qu’il pense. Autant je critique, autant je dis c’est bon, si c’est bon. Le Premier ministre a été remarquable. Et ce n’est pas un Premier ministre qui lorgne le fauteuil du président de la République. Des gens ont dit : « Me El Hadji Diouf cireur de bottes du Premier ministre ». Pour qui me connaît, je dis toujours la vérité. Je ne suis pas un nihiliste. Je suis de la majorité présidentielle, mais je suis plus dur que les opposants. Pour le Haut conseil des collectivités territoriales, j’ai dit que suis contre cette institution qui est inutile et budgétivore. J’ai combattu le Hcct de toutes mes forces. Mais, quand le Premier ministre assure et rassure, si je ne le dis pas, soit je suis méchant, soit je suis malhonnête. Que Dieu m’en garde. Voilà ce qui s’est passé. La représentation nationale a été satisfaite par le chef du gouvernement. N’en déplaise au monstre qui a été fabriqué par la presse, qui passe son temps à raconter des contrevérités. Les Sénégalais ne doivent pas accepter de se laisser distraire par une personne qui a perdu la raison. Le pôle présidentiel est secoué par des dénonciations tous azimuts depuis la publication de la liste portant nomination des 70 membres du Haut conseil de collectivités territoriales.
Avez-vousl’impression que « Benno bokk yakaar » s’identifie à la « bande » des cinq ?
C’est un constat. Dans le gouvernement, dans le bureau de l’Assemblée nationale, partout, ce sont les cinq. La conclusion ayant abouti à cette frustration me paraît honnête. La vérité, elle est révolutionnaire. Dans la Coalition « Benno bokk yakaar », composée d’une centaine d’organisations, ce sont les cinq qui sont les gagnants. En dehors de ces cinq-là, les autres comptent pour du beurre. Le dire, c’est dire la vérité. Ça peut choquer, mais personne ne peut empêcher les gens de dire ce qu’ils ont vu et constaté, d’élever des contestations et même de quitter, parce que, quand on ne se sent pas à l’aise là où on est, quand on se sent marginalisé, ignoré, humilié, on n’a plus sa place dans cette instance-là. Les gens commencent à réfléchir. Le Président Macky Sall a intérêt à revoir sa copie. Il compte sur des fossiles, qui ne peuvent rien lui apporter. Il y a des forces montantes. Il ne doit pas accepter d’être l’otage de groupes et de partis qui appartiennent au passé et qui ne peuvent plus gagner dans ce pays. lls s’accrochent et s’arc-boutent. On est en train de l’endormir. Et le réveil risque d’être brutal.