Politique

MANIFESTATION: Les jeunes du M23 se radicalisent et promettent une révolution à la sénégalaise


Mercredi 18 Janvier 2012

SENXIBAR- L' action non autorisée mais légale (A.N.A.L) est la nouvelle trouvaille des jeunes du M23 pour barrer la route à Wade contre un 3ème mandat mais aussi de faire libérer leur camarade Barthélémy Diaz incarcéré depuis bientôt un mois. En prélude aux manifestations qu'ils vont organiser du 22 au 29 janvier, les jeunes du M23 ont organisé une conférence de presse à la mairie de Sicap Mermoz-Sacré coeur. Laquelle mairie dirigée par le socialiste Barthélémy Diaz. Selon les camarades de Ousmane Ndiaye, chargé de communication des jeunes du M23, la résignation a atteint son paroxysme. C'est pourquoi, ils invitent tous les jeunes à venir participer massivement à la marche populaire du 22 janvier( NDLR: ce jour marque le 1èr mois après l'attaque des nervis à la mairie de Mermoz qui a causé la mort de Ndiaga Diouf) à partir de 15heures devant les locaux de ladite mairie. Pour le chargé de communication, le choix de ce lieu n'est pas fortuit parce qu'ils veulent que leur camarade soit libéré le plus rapidement possible. A cet effet, les jeunes ont aussi prévu de se diriger au ministère des Collectivités locales qui est la tutelle des communes d'arrondissement pour crier leur colère contre l'arrestation qu'ils jugent arbitraire. Selon Ousmane Ndiaye, la manifestation du 22 janvier ne fait qu'annoncer la couleur des autres plans d'action qui vont être déroulées au courant de cette même semaine. Dédiée au peuple, la journée du 22 va montrer ô combien les acteurs du M23 sont déterminés et engagés à faire respecter la Constiution du Sénégal par Abdoulaye Wade, tonne Abdoulaye Fall, coordonnateur des jeunes. A les en croire, l'heure est plus que grave, c'est pourquoi, ils vont saper la volonté du Président de la République qui veut briguer un mandat de plus ajoutent-ils. Contrairement aux événements du printemps arabe, les jeunes du M23 soutiennent qu'ils ne vont pas faire une révolution à la libyenne ou à la tunisienne mais plutôt à la sénégalaise. Pour eux, aucun moyen ne sera de trop pour saper la volonté du Chef de l'Etat à vouloir violer la Constitution.



Abdoul Aziz Diop