Echos du tribunal

Luc Nicolaï lors de son procès d’hier : «Je jure sur le Saint Coran que je n’ai rien avoir avec cette histoire de drogue»


Jeudi 28 Novembre 2013

A charge et à décharge… Cela pourrait être l’intitulé du procès de Luc Nicolaï qui était jugé hier pour trafic international de drogue, association de malfaiteurs, de complicité de tentative d’extorsion de fonds, d’entrave à l’exercice de la justice et d’importation de drogue. Devant la barre, le promoteur mbourois a bien sûr nié les faits. «Je jure sur le Saint Coran que je n’ai rien avoir avec la drogue.
C’est une invention que j’ai apprise dans la presse», plaide Luc Nicolaï. Face au président du Tribunal, il ajoute pour clamer sa bonne foi : «Je ne suis ni de près ni de loin mêlé à cette affaire.» Qu’il assimile d’ailleurs à une cabale montée contre lui avec une dose d’intoxication. «Je n’ai jamais fui vers la Gambie où j’ai rencontré le Président Jammeh.»
Devant la barre, les prévenus ne l’ont pas aidé à se décharger de ce fardeau lourd à porter. Djibrine Diop, prévenu comme lui, l’a davantage enfoncé : «C’est lui qui m’a remis une enveloppe pour que je la dépose dans le bureau de (Bertrand) Touly. Mamadou Lamine Mbaye (préposé à la sécurité de l’hôtel) avait refusé, mais j’ai réussi à le convaincre de me laisser passer. J’ai déposé l’enveloppe dans son bureau et je suis sorti. Aussitôt, il m’a appelé pour me demander si c’est fait. Ensuite, il m’a dit qu’il s’agit de la drogue et que ce ne sont pas des talismans. Si je savais que c’était de la drogue, je ne l’aurais pas fait», regrette M. Diop, poursuivi lui aussi pour trafic international de drogue, extorsion de fonds à l’image du douanier Abdou Khadre Kébé, et de l’agent Mamadou Lamine Mbaye. Finalement, les plaidoiries de ce procès qui s’est tenu jusque tard dans la nuit d’hier ont été renvoyés jusqu’au 11 décembre.
LEQUOTIDIEN.SN



Abdoul Aziz Diop