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‘’Je vous prie de transmettre au gouvernement, la question écrite suivante, concernant le retard observé à la mise en application des décrets d’application de la Loi d’orientation sociale des handicapés’’, a-t-il adressé au président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck.
Depuis 1992, cette journée est célébrée le 3 décembre de chaque année. En 2011, elle porte sur le thème : ‘’Un monde meilleur pour tous : inclure les personnes handicapées dans le développement’’.
A l’occasion, plusieurs associations et activistes sénégalais ont demandé la signature "sans délai" des 13 décrets d’application de la Loi d’orientation sociale concernant les personnes handicapées, dans le sens de leur inclusion.
‘’J’aimerais, que le gouvernement vienne expliquer à l’Assemblée nationale, pour quelles raisons, cette loi, que les handicapés ont saluée de tout leur cœur, tarde-t-elle à être mise en application, par des décrets d’application adéquats, ce qui aurait permis à notre pays, de doter cette catégorie sociale, d’un statut et d’une protection lui garantissant la dignité, le mieux-être et la considération, qu’elle mérite ?’’, a indiqué M. Thiam.
Ancien ministre de l’Education nationale, le professeur Thiam a rappelé que le Sénégal ‘’a initié, depuis les années 80, une politique en faveur de cette catégorie sociale, à travers des mesures de protection, dans le domaine de l’Education, notamment’’.
‘’Avec l’avènement de l’Alternance (NDLA : en 2000), des mesures plus hardies ont été prises, mesures dont le point d’orgue a été le vote, par l’Assemblée nationale, d’une Loi d’insertion sociale, l’une des plus avancées dans toute l’Afrique’’, a-t-il estimé.
Le Sénégal reste un des rares Etats de l’Afrique de l’Ouest à avoir mis les droits des personnes handicapées dans sa Constitution, même si 1,2 million d’handicapés sénégalais attendent encore qu’ils soient traduits dans leur vécu quotidien.
Le gouvernement sénégalais promet un quota de 15% des emplois publics aux personnes handicapées. Ce premier pas, par le quota est un acquis, mais il est insuffisant, selon un expert en réadaptation, interrogé par l’APS.
D’après lui, ‘’faute d’égalisation des chances à la base, dans l’éducation, la formation, la prise en charge médicale et l’insertion, les travailleurs handicapés n’occupent que des fonctions de commis alors qu’ils ont des capacités à exercer dans toutes les fonctions’’.
‘’Dans certains pays, le taux d’emploi des personnes handicapées ne représente qu’un tiers de celui de la population totale et dans les pays en développement, on voit un écart de 10 à 60% entre le taux de scolarisation des enfants handicapés et celui des autres enfants dans le cycle primaire’’, a déclaré vendredi dernier, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
Plus de 15% de la population mondiale est touchée par une forme ou une autre de handicap, subissant stigmatisation et discrimination, selon le Rapport mondial sur le handicap que vient de publier l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et la Convention sur les droits des personnes handicapées adoptée en 2006 et entrée en vigueur en 2008 stipulent pourtant que tous les êtres humains sont égaux en droits, sans aucune distinction.
(APS)