"Aminata Sow Fall demeure l’une des plus belles plumes de notre continent et même d’ailleurs" a, d’emblée, dit le président de l’Association des écrivains du Sénégal (AES), Alioune Badara Bèye.
Selon lui, "ce n’est pas un hasard si ses œuvres sont traduites et enseignées dans les universités du monde".
Car, a fait savoir M. Bèye, "partout sa belle plume a dessiné les grandes mutations, les angoisses, les émotions des peuples, mais aussi les complaintes des continents. Elle est la voix des sans voix, elle incarne la parole qui porte, celle qui dénonce, mais aussi celle qui rétablit les égalités entre tous les segments de notre société".
Ce nouveau roman "L’empire du mensonge" ne déroge pas à la règle. "Le contenu de l’ouvrage est une alerte et un avertissement aux décideurs de notre continent" a dit Alioune Badara Bèye, dévoilant à peine le contenu de ce roman.
Et comme dit la nièce et homonyme de l’auteur, Aminata Fall, "quand la fiction rejoint le mensonge, cela devient réalité".
Une écrivaine donnée en exemple aux jeunes par le colonel et écrivain Moumar Guèye qui les invite à avoir "une attention particulière à l’itinéraire de cette grande dame".
"Cet ambassadeur des plumes sénégalaises que nous célébrons cette après-midi est généreuse, d’une grande humilité, et d’une grande pertinence" a souligné le directeur du livre et de la lecture Ibrahima Lô qui estime que ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye a une "reconnaissance personnelle envers cette grande dame".
"Le ministre Mbagnick Ndiaye vous porte en estime et je crois que cette estime ne fait que traduire l’estime et la reconnaissance de l’Etat du Sénégal. On aurait eu un grain de regret si votre pays ne vous avait pas célébrée avant que d’autres ne le fassent", a dit le directeur du livre et de la lecture.
Très émue par ces paroles envers sa personne, la romancière Aminata Sow Fall a remercié l’Association des écrivains du Sénégal, les amis et parents présents. "Ce n’est pas la première fois que l’AES me célèbre, il l’a fait plusieurs fois, je suis très émue, quelqu’un qui se sent aimer, respecter à ce point, c’est lourd à porter. Je voudrais tous vous dire merci", a lancé la romancière.
Aminata Sow Fall dont la plume est jugée "alerte, jamais consentante" a balisé le chemin du "Diom" (dignité), du respect des valeurs…, de l’estime de soi auquel elle invite son peuple.
"(…), tout cela rejoint la croyance, je ne crois pas qu’on soit sous-développé à quoi que ce soit, parce que je crois que l’être humain avance, on a tout les moyens physiques et intellectuels, les moyen de penser, de proposer et de connaître le besoin du monde et surtout ce qui nous manque le plus, c’est l’estime de nous-mêmes, nous croyons toujours que nous ne pouvons rien inventer, (…)", écrit Aminata Sow Fall, lauréate du Grand prix de la Francophonie de l’Académie française en 2016.
La romancière a publié plusieurs ouvrages dont neuf romans. Le dernier "Festin de la détresse" remonte à 2005. Née à Saint-Louis (Nord du Sénégal) en Avril 1941, Aminata Sow Fall a fondé le Centre africain d’animation et d’échanges culturels (CAEC) à Dakar. Elle est Docteur Honoris causas de plusieurs universités américaines.