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Les Libyens sont en colère et les autorités libyennes sont inquiètes. A Tripoli, ces derniers jours, un tract appelait les habitants à faire des réserves de nourriture et de carburant en prévision de cette journée anniversaire. Dans l'est du pays, des milliers de personnes prévoient de manifester leur exaspération. Dans cette région, en particulier, les Libyens ne sont pas très contents de voir Tripoli, aujourd’hui comme sous Kadhafi, accaparer tous les pouvoirs politiques et financiers.
Joint par RFI, Hasni Abidi, politologue et directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam) basé à Genève, nous explique pourquoi les autorités libyennes sont inquiètes.
La sécurité, un des défis majoritaires
La tension reste forte dans le pays. Côté institutions, il est vrai qu’il y a eu des progrès avec notamment le Conseil national de transition qui a passé la main à une Assemblée élue démocratiquement, en juillet dernier. Par ailleurs, et contrairement aux voisins tunisien et égyptien, le raz-de-marée islamiste n’a pas eu lieu. Du point de vue économique, l’Etat se voit également doté des recettes confortables du pétrole. Cependant, les chantiers restent immenses pour le pouvoir qui peine à mener des réformes et à asseoir son autorité.
La réconciliation nationale est difficile entre ceux qui ont soutenu l’ancien régime - qui sont exclus - et les milices d’anciens révolutionnaires qui continuent à faire la loi. Le pays n’a pas d’armée digne de ce nom et la sécurité reste l’un des défis majeurs de la Libye d’aujourd’hui.
Sécuriser 6000 km de frontières
A Benghazi, berceau de la révolution, dans l’est du pays, une série d'attentats a conduit les pays occidentaux à évacuer leurs ressortissants et à fermer leurs ambassades. De plus, les revendications fédéralistes qui s'expriment également dans la région viennent encore compliquer la donne pour les autorités. L'Etat, notion inconnue sous l'ère Kadhafi, reste à construire.
Par ailleurs, le gouvernement ne parvient pas non plus à contrôler ses frontières. Le gouvernement libyen a d’ailleurs appelé, mardi 12 février, lors d’une conférence ministérielle à Paris, la communauté internationale à lui apporter un « soutien technique » en matière de sécurité, en particulier pour ses 6 000 km de frontières. Le lendemain, c’était au tour du Premier ministre libyen, Ali Zeidan, d’être reçu par le président français, François Hollande. Il était venu réclamer davantage de soutien pour ramener la sécurité dans son pays.
Pour Tripoli, l’urgence c’est aussi d’empêcher que les groupes islamistes armés de la région puissent s’installer dans le sud de son territoire, d’autant plus que de nombreux jihadistes ont récemment été chassés du nord du Mali.
RFI.FR
Joint par RFI, Hasni Abidi, politologue et directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam) basé à Genève, nous explique pourquoi les autorités libyennes sont inquiètes.
La tension reste forte dans le pays. Côté institutions, il est vrai qu’il y a eu des progrès avec notamment le Conseil national de transition qui a passé la main à une Assemblée élue démocratiquement, en juillet dernier. Par ailleurs, et contrairement aux voisins tunisien et égyptien, le raz-de-marée islamiste n’a pas eu lieu. Du point de vue économique, l’Etat se voit également doté des recettes confortables du pétrole. Cependant, les chantiers restent immenses pour le pouvoir qui peine à mener des réformes et à asseoir son autorité.
La réconciliation nationale est difficile entre ceux qui ont soutenu l’ancien régime - qui sont exclus - et les milices d’anciens révolutionnaires qui continuent à faire la loi. Le pays n’a pas d’armée digne de ce nom et la sécurité reste l’un des défis majeurs de la Libye d’aujourd’hui.
Sécuriser 6000 km de frontières
A Benghazi, berceau de la révolution, dans l’est du pays, une série d'attentats a conduit les pays occidentaux à évacuer leurs ressortissants et à fermer leurs ambassades. De plus, les revendications fédéralistes qui s'expriment également dans la région viennent encore compliquer la donne pour les autorités. L'Etat, notion inconnue sous l'ère Kadhafi, reste à construire.
Par ailleurs, le gouvernement ne parvient pas non plus à contrôler ses frontières. Le gouvernement libyen a d’ailleurs appelé, mardi 12 février, lors d’une conférence ministérielle à Paris, la communauté internationale à lui apporter un « soutien technique » en matière de sécurité, en particulier pour ses 6 000 km de frontières. Le lendemain, c’était au tour du Premier ministre libyen, Ali Zeidan, d’être reçu par le président français, François Hollande. Il était venu réclamer davantage de soutien pour ramener la sécurité dans son pays.
Pour Tripoli, l’urgence c’est aussi d’empêcher que les groupes islamistes armés de la région puissent s’installer dans le sud de son territoire, d’autant plus que de nombreux jihadistes ont récemment été chassés du nord du Mali.
RFI.FR