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« Opération Veto. » C’est le sobriquet trouvé par les fins limiers d’Europol (l’office de police criminelle intergouvernemental créé par l’Union Européenne) pour désigner l’équipe commune d’investigation chargée d’enquêter sur les matches de football truqués liés aux paris sportifs. Présentés ce lundi à La Haye, au siège de l’institution, les premiers résultats de l’« Opération Veto » jettent un pavé, voire un parpaing, dans la mare aux crocodiles qu’est le monde du football.
Avec « un total de 425 délégués de matches, représentants de clubs, joueurs, et criminels de 15 pays », suspectés d’être « impliqués dans des tentatives d’arranger plus de 380 matches de football », le directeur d’Europol, Rob Wainwright, a évoqué à raison « la plus grande enquête de tous les temps sur des matches truqués présumés ». La dernière en date de cette ampleur était celle menée par le parquet de Bochum, en Allemagne, qui avait annoncé en novembre 2009 une série de perquisitions et d’arrestations concernant plus de 200 rencontres, dont trois de Ligue des champions et douze de Ligue Europa.
La preuve pour 150 matches
D’après le communiqué publié par Europol, les 13 000 courriels épluchés par ses enquêteurs ont révélé des soupçons concernant plusieurs matches de qualification à l’Euro et à la Coupe du monde, deux de Ligue des champions, plusieurs affiches de championnats européens (notamment les ligues turque, allemande et suisse) et environ 300 rencontres en dehors de l’Europe, principalement en Afrique, en Asie, et en Amérique du Sud et Centrale. Le tout aurait rapporté huit millions d’euros aux parieurs. « Nous avons la preuve pour 150 de ces cas et les opérations étaient menées de Singapour, avec des pots-de-vin pouvant atteindre 100 000 euros par match », a précisé Fridhelm Althans, de la police de Bochum, qui a participé à l’enquête tout comme les services de douze autres pays.
« L’enquête a déjà abouti à plusieurs procès dans les pays concernés, y compris en Allemagne (comme celui de l’affaire du parquet de Bochum, évoquée précédemment et dont le verdict a été prononcé en mai 2011, ndlr) où 14 personnes ont déjà été condamnées à un total de 39 ans de prison », poursuit le communiqué d’Europol. Pour le reste, aucun nom de club ni de joueur n’a été prononcé pour le moment, mais Rob Wainwright a d’ores et déjà annoncé que les résultats seraient partagés avec Michel Platini, président de l’UEFA.
Le voeu de Platini exaucé
L’instance européenne a réagi sur le champ en expliquant dans un communiqué qu’elle s’attendait « à recevoir plus d’informations dans les jours à venir. Une fois que les détails de ces investigations seront entre les mains de l’UEFA, ils seront transmis aux instances disciplinaires compétentes afin que les mesures adéquates soient prises. » Contactée par Le Monde, l’Union européenne de football association a développé : « ce rapport n'est pas une surprise. Trop longtemps, les autorités sportives ont minimisé le problème. […] La difficulté, c'est que nous sommes limités par rapport au pouvoir de la police. Par le passé, nous avons eu des preuves circonstancielles que certains matches avaient été truqués mais personne ne voulait parler. La police, elle, a un pouvoir coercitif que nous n'avons pas. »
Il est vrai que l’UEFA a démontré à plusieurs reprises sa bonne foi sur le terrain de la lutte contre les matches truqués. Après avoir mis en place, en mars 2009, une cellule dédiée à la lutte contre cette pratique, aidée par un outil de détection automatique des rencontres suspectes, elle avait condamné, le 17 avril de la même année, le club macédonien du FK Pobeda à huit ans de suspension de toutes les compétitions continentales, pour avoir volontairement perdu un match de tour préliminaire de Ligue des champions en 2004. Mais suite à ce coup d’éclat précoce, la machine semblait grippée et Michel Platini, qui avait fait de la lutte contre les paris truqués l’un des piliers de sa présidence de l’UEFA, exercée depuis début 2007, lorsqu’il avait d’ailleurs demandé à Europol, déjà, d’enquêter sur 26 matches européens, s’en émouvait deux ans plus tard.
« Ce dont nous avons besoin, c'est d'un instrument transnational, une police internationale du sport, expliquait-il en janvier 2011 dans les colonnes du Welt am Sonntag. Lorsque j'ai été élu président de l'UEFA, j'avais demandé une telle institution, mais il n'y a rien eu. » Si les résultats de l’enquête d’Europol aboutissent à des condamnations concrètes, Michel Platini pourra rayer un problème sur sa liste.
Fri.fr
Avec « un total de 425 délégués de matches, représentants de clubs, joueurs, et criminels de 15 pays », suspectés d’être « impliqués dans des tentatives d’arranger plus de 380 matches de football », le directeur d’Europol, Rob Wainwright, a évoqué à raison « la plus grande enquête de tous les temps sur des matches truqués présumés ». La dernière en date de cette ampleur était celle menée par le parquet de Bochum, en Allemagne, qui avait annoncé en novembre 2009 une série de perquisitions et d’arrestations concernant plus de 200 rencontres, dont trois de Ligue des champions et douze de Ligue Europa.
La preuve pour 150 matches
D’après le communiqué publié par Europol, les 13 000 courriels épluchés par ses enquêteurs ont révélé des soupçons concernant plusieurs matches de qualification à l’Euro et à la Coupe du monde, deux de Ligue des champions, plusieurs affiches de championnats européens (notamment les ligues turque, allemande et suisse) et environ 300 rencontres en dehors de l’Europe, principalement en Afrique, en Asie, et en Amérique du Sud et Centrale. Le tout aurait rapporté huit millions d’euros aux parieurs. « Nous avons la preuve pour 150 de ces cas et les opérations étaient menées de Singapour, avec des pots-de-vin pouvant atteindre 100 000 euros par match », a précisé Fridhelm Althans, de la police de Bochum, qui a participé à l’enquête tout comme les services de douze autres pays.
« L’enquête a déjà abouti à plusieurs procès dans les pays concernés, y compris en Allemagne (comme celui de l’affaire du parquet de Bochum, évoquée précédemment et dont le verdict a été prononcé en mai 2011, ndlr) où 14 personnes ont déjà été condamnées à un total de 39 ans de prison », poursuit le communiqué d’Europol. Pour le reste, aucun nom de club ni de joueur n’a été prononcé pour le moment, mais Rob Wainwright a d’ores et déjà annoncé que les résultats seraient partagés avec Michel Platini, président de l’UEFA.
Le voeu de Platini exaucé
L’instance européenne a réagi sur le champ en expliquant dans un communiqué qu’elle s’attendait « à recevoir plus d’informations dans les jours à venir. Une fois que les détails de ces investigations seront entre les mains de l’UEFA, ils seront transmis aux instances disciplinaires compétentes afin que les mesures adéquates soient prises. » Contactée par Le Monde, l’Union européenne de football association a développé : « ce rapport n'est pas une surprise. Trop longtemps, les autorités sportives ont minimisé le problème. […] La difficulté, c'est que nous sommes limités par rapport au pouvoir de la police. Par le passé, nous avons eu des preuves circonstancielles que certains matches avaient été truqués mais personne ne voulait parler. La police, elle, a un pouvoir coercitif que nous n'avons pas. »
Il est vrai que l’UEFA a démontré à plusieurs reprises sa bonne foi sur le terrain de la lutte contre les matches truqués. Après avoir mis en place, en mars 2009, une cellule dédiée à la lutte contre cette pratique, aidée par un outil de détection automatique des rencontres suspectes, elle avait condamné, le 17 avril de la même année, le club macédonien du FK Pobeda à huit ans de suspension de toutes les compétitions continentales, pour avoir volontairement perdu un match de tour préliminaire de Ligue des champions en 2004. Mais suite à ce coup d’éclat précoce, la machine semblait grippée et Michel Platini, qui avait fait de la lutte contre les paris truqués l’un des piliers de sa présidence de l’UEFA, exercée depuis début 2007, lorsqu’il avait d’ailleurs demandé à Europol, déjà, d’enquêter sur 26 matches européens, s’en émouvait deux ans plus tard.
« Ce dont nous avons besoin, c'est d'un instrument transnational, une police internationale du sport, expliquait-il en janvier 2011 dans les colonnes du Welt am Sonntag. Lorsque j'ai été élu président de l'UEFA, j'avais demandé une telle institution, mais il n'y a rien eu. » Si les résultats de l’enquête d’Europol aboutissent à des condamnations concrètes, Michel Platini pourra rayer un problème sur sa liste.
Fri.fr