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Lire le reportage de notre envoyée spéciale : Les forces irakiennes sont entrées dans Mossoul, mais le plus dur reste devant elles
Un responsable militaire a déclaré à une journaliste de l’AFP présente aux abords de la ville que les forces d’élite du contre-terrorisme (CTS) étaient entrées vendredi 4 novembre dans les rues d’Al-Karama, un quartier de l’est de Mossoul, avec des véhicules blindés et des bulldozers sous les tirs ininterrompus des djihadistes, qui avaient installé des barrières et des bombes dans les rues. Les combats se sont poursuivis après le coucher du soleil.
Mais certains de ces blindés se sont retirés au bout de quelques heures. « Nous ne nous attendions pas à une telle résistance, ils (les djihadistes) avaient bloqué toutes les routes », a expliqué un officier du CTS sous couvert de l’anonymat. « Les djihadistes sont très nombreux. Il était préférable de se replier et d’élaborer un nouveau plan », a-t-il ajouté, alors que les responsables militaires évaluaient la possibilité de tenter une nouvelle percée dans la grande ville du nord de l’Irak.
Lire aussi : Bataille de Mossoul : les combats pour la deuxième ville d’Irak cartographiés jour par jour
Douze civils irakiens sont morts durant leur fuite Les premières forces à entrer dans Mossoul depuis le 17 octobre, date de lancement d’une grande offensive contre Mossoul, avaient quitté dès l’aube Gogjali, dernier village avant l’entrée est de la ville, et traversé un cimetière bordant l’est de la métropole en tirant de longues rafales avec leurs mitrailleuses. D’autres forces irakiennes avaient préparé leur percée en faisant feu depuis des blindés sur le quartier d’Al-Karama.
En progressant vers la métropole depuis trois directions (sud, est et nord), les dizaines de milliers de combattants irakiens et kurdes impliqués dans cette opération militaire ont croisé la route de civils fuyant les combats. La plupart sont originaires des villages autour de Mossoul car peu d’habitants de cette ville, qui seraient plus d’un million, ont pu partir.