Société

Les bourreaux du sapeur-pompier Chérif Ndao toujours impunis: Sa famille accuse le ministre des Forces Armées…


Mardi 11 Février 2014

Pour passer au grade de Caporal-chef, le sapeur-pompier Chérif Ndao avait perdu la vie, en décembre dernier, à l’hôpital Aristide Le Dantec, des suites de sévices corporels à Thiès, lors de manœuvres militaires comme l’avait attesté le certificat de genre de mort établit par le médecin légiste dudit hôpital. Hier, le beau-frère du défunt, Alassane Cissé fait une sortie dans la presse accusant le ministre des Forces Armées de refuser de donner l’ordre de poursuivre des coupables.


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Rebondissement dans l’affaire du décès du jeune soldat du feu, âgé de 36 ans, décédé en début décembre à l’hôpital Aristide Le Dante, après son admission dans ce centre hospitalier. En effet, deux mois après son décès, sa famille sort du mutisme et accuse le ministre des Forces armées. «Alors que le dossier est bouclé depuis le 31 décembre dernier est posé près du procureur, le ministre des Forces armées a refusé de délivrer l’ordre de poursuites des coupables. Nous le mettons en garde. Nous exigeons que les coupable soient arrêtés et punis conformément à la loi. Il y a des dossiers similaires et des coupables ont été arrêtés  et punis et pour quoi le cas Chérif  Ndao reste jusqu’ici impuni», a fustigé le beau-frère du défunt, Al Hassan Cissé. En stage de formation pour 3 mois dans la Cité du Rail, depuis le 1erdécembre, pour passer au grade de Caporal-chef, le décès de Chérif Ndao inhumé dans sa région natale, à Kaffrine était entouré de mystère. Du côté de la brigade nationale des sapeurs-pompiers, le colonel Senghane Diagne de la cellule de communication avait parlé de mort naturelle, thèse que la famille attristée avait balayée  d’un revers de main. Aussi estime-t-elle que Chérif Ndao est décédé suite à des sévices corporels, lors de manœuvres militaires, comme l’atteste le certificat de genre de mort établit par le médecin légiste. «Chérif  Ndao a été interné à l’hôpital depuis le mercredi. Notre famille n’a même pas été avisée de son hospitalisation. Ses supérieurs hiérarchiques ne sont venus que pour nous annoncer son décès. Comment ils ont pu nous cacher son hospitalisation ? Tout cela est vraiment louche, car ils auraient pu nous informer de son hospitalisation. Que cachaient-ils ? Quand nous sommes partis à l’hôpital pour l’établissement d’un certificat de genre de mort, le médecin légiste a paraphé dans son rapport que Chérif  Ndao n’est pas décédé d’une mort naturelle. Il a été torturé à mort. Puisqu’il était en stage à Thiès, nous avons pensé qu’il a été violenté lors de manœuvres militaire», avait laissé entendre Alassane Cissé, beau-frère du défunt, par ailleurs, porte-parole de la famille. Et de poursuivre : «les droits humains doivent être respectés, car je crois qu’il est inacceptable que des individus soient torturés jusqu’à ce que mort sans suive. Les coupables doivent être sanctionnés. Notre  famille est affectée par le décès de Chérif Ndao. Si seulement il était décédé dans le cadre de l’exercice de son travail, on n’aurait rien dit. Mais, il a été battu jusqu’à ce qu’il perde la vie». En son temps, les parents du défunt soldat   avaient invité tous les organisations des droits de l’Homme à en faire leur combat afin que de tels cas de tortures ne se reproduisent plus au Sénégal.


REWMI


Abdoul Aziz Diop