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Les attentats du 13 novembre: Hommage et recueillement un an après


Dimanche 13 Novembre 2016

Les commémorations du 13-Novembre, qui se voudront sobres, débuteront dimanche à 9 h 00 à Saint-Denis où une plaque sera dévoilée devant la porte D du Stade de France, avant de se poursuivre dans Paris. François Hollande ne fera pas de discours.


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Un an, jour pour jour, après les attentats du 13 novembre, un hommage aux victimes est rendu dimanche sur les sites des attaques, de Saint-Denis à Paris, pour des commémorations sobres conformément aux vœux des familles.

Des plaques seront dévoilées dans la matinée par François Hollande  en hommage « aux vies fauchées en ces lieux » : au lendemain de la réouverture du Bataclan, avec un concert de Sting pour « se souvenir » et « célébrer la vie », c’est le temps du recueillement, en mémoire des victimes des pires attentats jamais commis en France.

 Cent trente morts, des centaines de blessés, une capitale meurtrie et un pays aujourd’hui d’autant plus éprouvé que d’autres attentats ont suivi, comme à Nice le 14 juillet (86 morts) : « Nous ne sommes plus comme avant », a souligné François Hollande vendredi soir, juste avant la minute de silence qui a précédé le match France-Suède au Stade de France.

Signe de ce changement d’ère : l’état d’urgence décrété au soir du 13 novembre. Le Premier ministreManuel Valls  a d’ailleurs déclaré dimanche à la BBC  que ce régime d’exception allait sans « doute être prolongé de quelques mois » en janvier, dans la perspective notamment de la présidentielle.

En attendant, pour les commémorations dimanche, l’heure est à la « sobriété », comme le voulaient les associations de victimes. À six mois de l’élection, le gouvernement est aussi soucieux de ne pas être accusé de « récupération ».

« Pour nous, c’est très important que chacun puisse venir rendre hommage aux morts, rendre hommage aux vivants, qu’on soit tous ensemble », a souligné Caroline Langlade, présidente de l’association Life for Paris.

Des plaques commémoratives dévoilées

À 9 h 00, c’est devant la porte D du Stade de France, là où était tombé le Portugais Manuel Dias, première victime des tueurs du groupe jihadiste État islamique  (EI), que débuteront les commémorations.

Là, comme sur tous les autres sites, sera dévoilée une plaque avec les noms des victimes. François Hollande, qui a tour à tour rencontré samedi des victimes, des associations et des magistrats du parquet antiterroriste, ne prononcera pas de discours.

Puis le président de la République et la maire de Paris Anne Hidalgo se rendront devant les cafés et restaurants Le Carillon, Le Petit Cambodge, La Bonne Bière, Le Comptoir Voltaire et La Belle équipe. Trente-neuf personnes ont été assassinées sur ces terrasses des Xe et XIe arrondissements.

Le parcours se conclura devant la salle de spectacles du Bataclan : un commando y avait fait irruption en plein concert du groupe de rock américain Eagles of Death Metal, assassinant 90 personnes.

Pourquoi ces plaques ? « C’est fondamental, surtout pour les générations futures, qu’un récit se construise et s’installe de ce qui a été vécu », a expliqué samedi sur Europe 1 Juliette Méadel, secrétaire d’Etat à l’Aide aux victimes.

Les Français invités à allumer une bougie à leurs fenêtres

Des victimes et survivants de l’attaque devraient assister à la cérémonie dimanche devant la salle de concerts, entièrement refaite.

Samedi soir, une minute de silence a préludé au concert de Sting, qui aura été un moment de communion, entre sourires et larmes. Mais, signe que certaines plaies restent à vif, la direction du Bataclan a refoulé à l’entrée deux membres des Eagles of Death Metal, dont le chanteur Jesse Hughes, en raison de ses déclarations polémiques. Il avait exprimé des soupçons à l’encontre des vigiles de la salle.

Source : France24


Abdoul Aziz Diop