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Dans un contexte mondial en pleine mutation géopolitique, la réflexion sur la notion d’« Occident » revêt une importance renouvelée. Georges Corm pose une question pertinente : comment un simple terme d’orientation géographique a-t-il pu devenir un symbole si puissant, capable de séparer les esprits plus que toutes les frontières naturelles ? Historiquement, ce concept a été le porteur d’espérances humanistes mais aussi de rejet, un paradoxe qui mérite réflexion.
L’un des moments clé de l’affirmation de l’Occident est le triomphe de la Révolution française, salué par le philosophe Hegel comme l’apparition d’un ordre nouveau basé sur les droits et la raison. Pourtant, les idées issues de cette révolution ont intégré une contradiction fondamentale : l’opposition entre le droit à la propriété, soutenu par les Girondins, et le principe d’égalité des Jacobins. Ces tensions ont abouti, à terme, à la répression du 9 Thermidor, marquant le retour de la primauté de la bourgeoisie et du droit de propriété.
Ce modèle, fondé sur le rationalisme et le libre marché, s’est imposé comme le visage de l’Occident, appuyé par l’ethnocentrisme de l’époque qui reléguait les autres civilisations au rang de sauvages. Toutefois, ce point de vue fut contesté par l’anthropologie culturelle américaine, qui introduisit l’idée de relativisme culturel, critiquant la tendance européenne à juger les autres cultures à travers son propre prisme.
Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont profité de l’expansion des droits de l’homme aux populations colonisées pour renforcer leur position de leader mondial, défiant l’URSS dans une rivalité marquée par la guerre froide. La Conférence de Yalta en 1945 avait déjà dessiné la carte des blocs opposés, un paysage géopolitique qui persista jusqu’à l’effondrement du bloc soviétique en 1989. Cependant, la présence toujours forte de la Russie continue de hanter l’Occident, persuadé de son rôle de gardien de la liberté.
Donald Trump, avec ses décisions controversées, a fracturé cet ordre traditionnel. En remettant en cause le droit des peuples et envisageant des projets d’annexion comme celui du Groenland ou du Canada, il a ébranlé la solidarité occidentale. Plus inquiétant encore, son discours a lavé de tout reproche Vladimir Poutine et attribué à l’Ukraine une posture agressive, menaçant le mythe fondateur de l’OTAN.
Les implications de cette politique ont conduit des dirigeants européens, tels qu’Ursula Von Der Leyen, à alerter sur les dangers immédiats et à appeler à un réarmement européen. Toutefois, cette unification est ardue, nécessitant un consensus parmi les différents membres de l’Union européenne, chacun ayant ses propres intérêts stratégiques et économiques.
Face aux pressions américaines et à la montée des tensions internationales, l’Europe se retrouve à naviguer dans une situation instable. Quant à Donald Trump, il semble s’éloigner des principes rationalistes, optant pour une approche de pouvoir sans concession, rappelant le Far West et ses lois de la jungle. La vision de Trump révèle une Amérique prête à tout pour maintenir sa domination, laissant entrevoir un avenir où la négociation et la démocratie sont mises à mal par la force brute.
Pour mieux comprendre cette dynamique, nous avons analysé ce texte disponible sur le site de nos confrères de Sud Quotidien.