Le vandalisme subi par le COUD conté le directeur, Abdoulaye Diouf Sarr: La mémoire de l'ucad emportée

En détruisant une partie des ordinateurs et en emportant l’autre, les auteurs de la mise à sac des locaux du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) ont effacé les archives de l’Université Cheikh Anta Diop, sa mémoire. Le directeur du Coud, Abdoulaye Diouf Sarr, s’est dit ému par l’une des conséquences majeures des affrontements, survenus mercredi 21 mai, entre étudiants et forces de l’ordre.

Quel est le sentiment qui vous anime après la mise à sac des locaux de la direction du Coud que vous dirigez ?

Apres 2 ans d’efforts et de travail ardus, nous nous réveillons ce matin pour assister à une remise en cause de beaucoup d’acquis de notre institution. Ce, à cause de questions qui, fondamentalement, ne relèvent pas directement des œuvres sociales : les bourses et le master. Le Coud est aujourd’hui la cible privilégiée des étudiants pour s’exprimer ou exprimer leur mécontentement. Nos bureaux sont complétement mis a sac, le bureau de ma secrétaire, celui du courrier ont été saccagés. Mon propre bureau a faillit être défoncé.

À combien évaluez-vous l’ampleur des dégâts ?

Nous sommes en train d’évaluer les dégâts mais on peut noter déjà la destruction totale de la documentation administrative dans l’ensemble des bureaux saccagés. Ce qui est un préjudice important au plan de la gestion. Les ordinateurs de l’ensemble de ces bureaux ont été emportés. Nous allons donc continuer à évaluer les dégâts mais on peut déjà noter qu’il y a un sinistre important aussi bien sur le plan matériel, administratif que psychologique. Parce qu’il s’agit aussi de cela parce que nous travaillons pour les étudiants et aujourd’hui on se rend compte qu’il y a beaucoup à faire.

Quelle suite comptez-vous donner à cette affaire ?

Nous gérons un établissement public pour servir les étudiants. À ce niveau là, nous comptons recommencer, reprendre le travail. Je crois qu’il est important de ne pas baisser les bras. Il faut remettre à niveau tout cela pour poursuivre notre mission. Mais nous souhaitons que les responsabilités soient situées et surtout que l’on sécurise notre institution.

Envisagez-vous de sanctionner les responsables une fois qu’ils seront identifiés ?

Vous parlez de sanctions, moi je gère une institution qui s’appelle le Coud. Je demanderais à qui de droit de situer les responsabilités et d’instruire ce dossier au plan judiciaire. Pour ce qui me concerne, je ne vais pas baisser les bras. Je vais continuer le travail pour que cette maison devienne la maison de ma vision.

SENEPLUS