Faits Divers

Le film de l’évasion de Boy Djiné: Une voiture de type 4X4 l’attendait à la sortie


Mardi 19 Janvier 2016

C’est aux environs de 7 heures, alors que les portes de la Maison d’Arrêt et de Correction de Diourbel n’étaient pas encore ouvertes, qu’il a été aperçu dehors, avec deux autres détenus. Comment ? A-t-il escaladé un mur ? Lui a-t-on ouvert une porte ? On ne sait pas encore, mais n’eût été la vigilance de l’agent posté sur le mirador, les bandits se seraient tirés sans être aperçus.


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Une fois l’alerte donnée, les forces de l’ordre se lancent à leurs trousses. Sans succès. Un véhicule 4X4 était pré positionné à côté de l’Inspection d’Académie de Diourbel pour les cueillir.

Démarrage en trombe, le chauffeur percute une moto Jakarta, une deuxième, puis un taxi mais parvient à poursuivre son chemin vers une destination inconnue pour le moment.

Un troisième détenu qui a voulu être du convoi a été alpagué à temps. Il a passé un sale quart d’heure entre les mains des mâtons.

On décrit le désormais célèbre fugitif comme quelqu’un ayant des pouvoirs surhumains. Pour justifier une énième évasion d’un commissariat de police, un flic aurait confié que «Boy Djiné s’était transformé en margouillat pour sortir de la chambre de sûreté où il était gardé au frais».

Une version sans doute tirée par les cheveux, mais faute de preuves tangibles et d’éléments concrets, le mystique expliquerait tout dans la réussite exceptionnelle de ce très jeune caïd, as des évasions.

Nos sources restent toutefois formelles. Baye Modou Fall n’a aucun pouvoir mystique comme le prétend la rumeur. « C’est un jeune juste très futé et qui a acquis une grosse fortune, fruit de ses différents casses. C’est avec cet argent qu’il parvient à corrompre tout ce qui gravite autour de lui. Y compris, les gardes pénitentiaires chargés d’assurer sa surveillance ».

En tout cas, les circonstances de son évasion de ce matin restent encore floues. Même si la thèse de la complicité n’est pas à écarter vu la facilité avec laquelle, il s’est encore joué des mâtons.

IGFM


Abdoul Aziz Diop