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Le régime militaire au Niger qui mène une politique ouvertement souverainiste a expulsé trois dirigeants chinois de sociétés pétrolières et fermé un hôtel de luxe appartenant à une société chinoise, a appris vendredi l'AFP auprès de médias locaux et de source officielle.
Selon plusieurs médias locaux, les autorités ont donné mercredi 48 heures pour quitter le pays aux dirigeants chinois des entreprises Soraz (raffinerie de Zinder), China National Petroleum Corporation (CNPC) qui assure l'extraction du brut et Wapco qui gère l'oléoduc pour exporter le pétrole.
Aucune raison n'est avancée dans ces médias, mais selon le cyberactiviste favorable au régime Ibrahim Bana, ces dirigeants ont "ignoré" les exigences d'une ordonnance adoptée en août 2024 "visant à garantir que les Nigériens bénéficient réellement des richesses nationales".
Il cite par exemple le fait que les responsables chinois touchaient des salaires trois à quatre fois plus élevés que les Nigériens, ou le refus de donner la priorité à des services locaux.
En parallèle, dans un arrêté consulté par l'AFP, le ministère du Tourisme a retiré l'autorisation d'exploitation de l'hôtel quatre étoiles Soluxe International.
Le ministère accuse cet hôtel de la capitale tenu par une société chinoise de "pratique discriminatoire et interdiction abusive" pointant notamment l'interdiction d'"accès à d'autres nationalités".
Il est également reproché à l'hôtel des déclarations fiscales erronées.
L'hôtel Soluxe, ouvert en 2015, héberge essentiellement dans ses 73 chambres des travailleurs chinois des compagnies CNPC, Soraz et Wapco.
Le régime militaire nigérien arrivé au pouvoir par un putsch en juillet 2023 mène une politique souverainiste, en particulier sur ses matières premières, le pétrole et l'uranium.
Fin février, le ministre du pétrole Sahabi Oumarou avait demandé l’élaboration d’"un plan de +nigérisation+" des postes à la Soraz ainsi que la révision de la grille salariale pour les travailleurs nigériens.
Il avait notamment déploré que le salaire moyen d'un expatrié était six fois plus élevé que celui d'un nigérien et que les données comptables et financières de la Soraz étaient en mandarin et "pilotées depuis la Chine".
Le Niger qui produit du pétrole mais en raffine peu, est confronté depuis quelques semaines à une pénurie inédite d'essence.
La Soraz n'arrive plus à satisfaire la demande intérieure, mais depuis deux jours, des centaines de camion-citernes de l'unique raffinerie du pays et du Nigeria voisin ont commencé à ravitailler de nombreuses stations-service de la capitale, Niamey.