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SENXIBAR-Docteur ! «Le seul dans la maison», a-t-on envie d’ajouter, car ces propos sont bien de lui. Lui, c’est Abdou Latif Coulibaly, celui qui sera le ministre de la Communication, des Ntics et porte-parole du premier gouvernement du président Macky Sall.
Journaliste chevronné, formé à la grande école du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) de l’Université de Dakar (Ucad), Abdou Latif Coulibaly est aujourd’hui directeur du plus grand concurrent de son école formatrice, l'Institut supérieur des sciences de l'information de Dakar (ISSIC). Après son Diplôme supérieur en journalisme décroché au Cesti au début des années 80, Latif a poursuivi ses études au Canada, après un bref passage au quotidien "le Soleil" –pour sa période de stage pratique– pour décrocher un doctorat de 3e cycle.
Dès 1984, quand un groupe de journalistes issus du «Soleil», de l’Aps et d’autres organes, regroupés autour du brillant Babacar Touré, ont créé «Sud Magazine», bien qu’étant beaucoup plus jeune que les fondateurs, il a «osé» tenter l’aventure. Quelques mois plus tard, "Sud Magazine" fait sa mue pour devenir "Sud Hebdo" et, plus tard « Sud quotidien » avec de "grandes plumes" de la presse sénégalaise comme Abdoulaye Ndiaga Sylla, directeur de publication (toujours en activité), Ibrahima Fall dit "Petit chef", rédacteur en chef (décédé), Sidy Gaye, actuel directeur de l’agence APA-News, Chétif Elvalide Sèye, Moussa Paye, Ibrahima Bakhoum etc.
En 1994, le groupe le charge de la conceptualisation et de la mise en place d’un projet de radio, qu’il a piloté jusqu’à l’ouverture de "Sud FM, Sen Radio". Première radio privée au Sénégal, la station a cartonné dès ses débuts, avec une couverture exceptionnelle des minutes du procès des supposés assassins de Me Boubacar Sèye, vice-président du Conseil constitutionnel. Après deux années à la tête de la radio, Latif cède la direction à Chérif Elvalide Sèye pour se pencher sur la création d’une école de communication.
En 2006, l’Issic voit le jour, sous la houlette de ce journaliste qui, malgré l’étude de faisabilité d’un tel projet, n’a jamais cessé de booster les pages politiques et économiques de "Sud Quotidien" de ses dossiers d’enquête conduits avec une perspicacité et une patience hors du commun.
Pendant bientôt une trentaine d’années, Abdou Latif Coulibaly a été un des journalistes sénégalais les plus crédibles, en raison d’une ligne éditoriale rigoureusement appuyée sur l’éthique et la déontologie, mais aussi sur un courage qui frise la témérité. Que d’aucuns qualifient même d’arrogance... C’est cela, ALC !
Latif est aussi un auteur très prolixe, qui a produit plusieurs ouvrage, notamment politique, dont le best-seller a été celui consacré au président Abdoulaye Wade et intitulé «Wade, un opposant au pouvoir ; l’alternance piégée». Cet ouvrage, qui restitue de prétendues déviations du régime Wade, a d’ailleurs été à l’origine de la brouille entre Abdoulaye Wade et l’un des ses conseillers occultes, Babacar Touré, président du groupe "Sud Communication", soupçonné d’avoir commandité le texte et fourni certaines informations secrètes, «à lui confiées par les plus hautes autorités de l’Etat».
Pourtant, il n’avait pas non plus épargné le Parti socialiste, quand celui-ci était au pouvoir. Et fait, ALC se veut un journaliste «sentinelle et arbitre» de la vie politique nationale, dont il est l’un des plus vigilants observateurs, depuis sa plus tendre enfance.
Cinquantenaire, le prochain ministre de la Communication de Macky Sall est né à Sokone, une commune de la région de Kaolack, qui a donné au Sénégal de grands hommes de presse, comme Omar Diouf Fall (RTS, Sud Fm), Abdallah Faye (le Soleil), Pape Fall (le Soleil, Sud FM), Malick Rokhy Bâ (Sud Quotidien, AFP) se retrouvera, assurément, dans un monde qui n’a plus de secret pour lui.
Proposé à la candidature de la coalition "Bennoo Alternative 2012", Abdou Latif Coulibaly a failli descendre dans l’arène politique, comme acteur cette fois-ce, mais pour défaut de «moyens financiers», il avait renoncé à se présenter à la présidentielle qui consacre la victoire de celui qui sera bientôt son patron, Macky Sall.
Est-ce l’heure de la résurrection pour le groupe "Sud Communication", ou celle de l’envol de sa propre structure, éditrice du magazine hebdomadaire "la Gazette" ? Qui vivra verra ! Gageons que la communication du gouvernement Cheikh Tidiane Mbaye sera bien orientée, avec un homme qui ne fuit pas les débats, qui sait flairer l’information et qui croit profondément à son ego. «Le seul docteur de la maison, c’est moi !», notais-je plus haut... C’est cela son esprit !
LES PUBLICATIONS D’ABDOU LATIF COULIBALY
Le Sénégal à l'épreuve de la démocratie : enquête sur 50 ans de lutte et de complots au sein de l'élite socialiste, 1999 Wade, un opposant au pouvoir : l'alternance piégée ?, 2003 Affaire Me Sèye : un meurtre sur commande, 2005 Une démocratie prise en otage par ses élites : essai politique sur la pratique de la démocratie au Sénégal, 2006 Loterie nationale sénégalaise : chronique d'un pillage organisé, 2007 La Ressuscitée, 2007 (roman) Contes et mécomptes de l'ANOCI, 14 août 2009 La république abîmée, 2011.
Journaliste chevronné, formé à la grande école du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) de l’Université de Dakar (Ucad), Abdou Latif Coulibaly est aujourd’hui directeur du plus grand concurrent de son école formatrice, l'Institut supérieur des sciences de l'information de Dakar (ISSIC). Après son Diplôme supérieur en journalisme décroché au Cesti au début des années 80, Latif a poursuivi ses études au Canada, après un bref passage au quotidien "le Soleil" –pour sa période de stage pratique– pour décrocher un doctorat de 3e cycle.
Dès 1984, quand un groupe de journalistes issus du «Soleil», de l’Aps et d’autres organes, regroupés autour du brillant Babacar Touré, ont créé «Sud Magazine», bien qu’étant beaucoup plus jeune que les fondateurs, il a «osé» tenter l’aventure. Quelques mois plus tard, "Sud Magazine" fait sa mue pour devenir "Sud Hebdo" et, plus tard « Sud quotidien » avec de "grandes plumes" de la presse sénégalaise comme Abdoulaye Ndiaga Sylla, directeur de publication (toujours en activité), Ibrahima Fall dit "Petit chef", rédacteur en chef (décédé), Sidy Gaye, actuel directeur de l’agence APA-News, Chétif Elvalide Sèye, Moussa Paye, Ibrahima Bakhoum etc.
En 1994, le groupe le charge de la conceptualisation et de la mise en place d’un projet de radio, qu’il a piloté jusqu’à l’ouverture de "Sud FM, Sen Radio". Première radio privée au Sénégal, la station a cartonné dès ses débuts, avec une couverture exceptionnelle des minutes du procès des supposés assassins de Me Boubacar Sèye, vice-président du Conseil constitutionnel. Après deux années à la tête de la radio, Latif cède la direction à Chérif Elvalide Sèye pour se pencher sur la création d’une école de communication.
En 2006, l’Issic voit le jour, sous la houlette de ce journaliste qui, malgré l’étude de faisabilité d’un tel projet, n’a jamais cessé de booster les pages politiques et économiques de "Sud Quotidien" de ses dossiers d’enquête conduits avec une perspicacité et une patience hors du commun.
Pendant bientôt une trentaine d’années, Abdou Latif Coulibaly a été un des journalistes sénégalais les plus crédibles, en raison d’une ligne éditoriale rigoureusement appuyée sur l’éthique et la déontologie, mais aussi sur un courage qui frise la témérité. Que d’aucuns qualifient même d’arrogance... C’est cela, ALC !
Latif est aussi un auteur très prolixe, qui a produit plusieurs ouvrage, notamment politique, dont le best-seller a été celui consacré au président Abdoulaye Wade et intitulé «Wade, un opposant au pouvoir ; l’alternance piégée». Cet ouvrage, qui restitue de prétendues déviations du régime Wade, a d’ailleurs été à l’origine de la brouille entre Abdoulaye Wade et l’un des ses conseillers occultes, Babacar Touré, président du groupe "Sud Communication", soupçonné d’avoir commandité le texte et fourni certaines informations secrètes, «à lui confiées par les plus hautes autorités de l’Etat».
Pourtant, il n’avait pas non plus épargné le Parti socialiste, quand celui-ci était au pouvoir. Et fait, ALC se veut un journaliste «sentinelle et arbitre» de la vie politique nationale, dont il est l’un des plus vigilants observateurs, depuis sa plus tendre enfance.
Cinquantenaire, le prochain ministre de la Communication de Macky Sall est né à Sokone, une commune de la région de Kaolack, qui a donné au Sénégal de grands hommes de presse, comme Omar Diouf Fall (RTS, Sud Fm), Abdallah Faye (le Soleil), Pape Fall (le Soleil, Sud FM), Malick Rokhy Bâ (Sud Quotidien, AFP) se retrouvera, assurément, dans un monde qui n’a plus de secret pour lui.
Proposé à la candidature de la coalition "Bennoo Alternative 2012", Abdou Latif Coulibaly a failli descendre dans l’arène politique, comme acteur cette fois-ce, mais pour défaut de «moyens financiers», il avait renoncé à se présenter à la présidentielle qui consacre la victoire de celui qui sera bientôt son patron, Macky Sall.
Est-ce l’heure de la résurrection pour le groupe "Sud Communication", ou celle de l’envol de sa propre structure, éditrice du magazine hebdomadaire "la Gazette" ? Qui vivra verra ! Gageons que la communication du gouvernement Cheikh Tidiane Mbaye sera bien orientée, avec un homme qui ne fuit pas les débats, qui sait flairer l’information et qui croit profondément à son ego. «Le seul docteur de la maison, c’est moi !», notais-je plus haut... C’est cela son esprit !
LES PUBLICATIONS D’ABDOU LATIF COULIBALY
Le Sénégal à l'épreuve de la démocratie : enquête sur 50 ans de lutte et de complots au sein de l'élite socialiste, 1999 Wade, un opposant au pouvoir : l'alternance piégée ?, 2003 Affaire Me Sèye : un meurtre sur commande, 2005 Une démocratie prise en otage par ses élites : essai politique sur la pratique de la démocratie au Sénégal, 2006 Loterie nationale sénégalaise : chronique d'un pillage organisé, 2007 La Ressuscitée, 2007 (roman) Contes et mécomptes de l'ANOCI, 14 août 2009 La république abîmée, 2011.