La vérité sur le départ d'Alain Giresse
Augustin Senghor a t-il dit la vérité aux Sénégalais ? Parce que lorsque le patron de la Fédération Sénégalaise de football (Fsf) annonçait le départ de Alain Giresse au lendemain du naufrage de l’équipe nationale, c’est comme si Giresse avait été brutalement viré, rappelle Libération.
Mais à écouter les propos tenus par le désormais ancien sélectionneur national, c’est Giresse lui-même qui a demandé à partir. Sans blague alors, et le gars n’a pas manqué de tirer sur la presse et comment !
Dans l’entretien en question, Giresse dénonce «la violence verbale inouïe» qu’il a subie. «Ils (ndlr, les journalistes) se sont presque jetés sur moi à la fin de la conférence. C’était une chasse à l’homme », a-t-il déclaré sur Rmc.
Ensuite, Giresse révèle la discussion qu’il a eue avec Augustine Senghor : «C’est terminé. Mon contrat se termine, il faudrait qu’il soit renouvelé. J’ai dit à mon président (ndlr, Augustin Senghor), qui a beaucoup de mérite à travailler dans ces conditions et qui essaie de remettre de l’ordre, de rien me demander parce c’est impossible. Ça serait invivable. Il y a une telle oppression. Ça devient trop compliqué pour moi ».
Comme quoi c’est bel et bien Giresse qui a pris l’initiative du divorce, ce que Augustin Senghor s’est gardé de préciser lors de sa fameuse et inutile conférence de presse tenue au lendemain de l’élimination des «lions».
Au passage, Giresse est encore revenu sur le traitement dont il a fait l’objet de la part de la presse : «On a passé les limites de la correction. C’était d’une violence verbale inouïe qui aurait pu se transformer en violence physique. C’était une chasse à l’homme. La défaite tombait bien pour qu’ils puissent enfin se jeter sur moi et me réduire à néant »
DAKARACTU