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LUTTE - Sur sa défaite face à Balla Gaye 2 : Yékini positive et n’exclut pas de raccrocher


Samedi 28 Avril 2012

Sur le plateau de la Rts pour l’ultime face-à-face après le combat du 22 avril dernier, Yékini et Balla Gaye 2 ont montré un bel exemple de fair-play. Vaincu pour la première fois de sa carrière par le fils de Double Less, l’enfant de Bassoul a positivé en refusant de «salir» la victoire de son adversaire.


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Yakhya Diop «Yékini» a reconnu avec philosophie sa première défaite concédée face à Balla Gaye 2 le 22 avril dernier. Le leader de l’écurie Ndakaru dit avoir adopté une telle position pour ne pas salir la victoire du fils de Double Less. «Je ne veux pas que l’on salisse la victoire de mon adversaire. Je félicite Balla Gaye 2 et ses supporters. Je ne veux pas passer pour un mauvais perdant. Balla Gaye 2 est mon frère», s’est ainsi exprimé l’enfant de Bassoul, hier soir lors du dernier face-à-face avec son tombeur sur le plateau de la télévision nationale. Une manière d’éviter la polémique et aussi certaines questions liées au différend Manga 2-Robert Diouf. 

Parlant de son avenir dans l’arène après ce coup de frein suite à ses quinze ans d’invincibilité dans l’arène, le leader de l’école de lutte de Ndakaru révèle réfléchir avec son staff sur la suite à donner à sa carrière. «Je suis fatigué, et je n’exclus pas de raccrocher. D’ailleurs, il était même question de mettre fin à ma carrière si j’avais battu Balla Gaye 2», révèle Yékini. Qui ajoute : «J’ai sacrifié toute ma vie pour me consacrer à ma carrière. Je suis en fin de carrière.  Je suis en train de réfléchir avec mon staff pour voir si je vais poursuivre ma carrière ou pas. En voulant trop gagner, on risque de tout perdre», a martelé hier le lutteur de Ndakaru qui pense pourtant livrer un dernier combat qu’il compte gagner pour sortir par la grande porte. 

Ayant fini par prendre avec philosophie cette première contre-performance même s’il avoue avoir du mal à la vivre lors des premiers instants, Yakhya Diop «Yékini» estime qu’un champion doit être fort mentalement. «Me battre revient à me tuer dans mon jargon. Mais qu’à cela ne tienne, la défaite fait partie du vécu du lutteur. Cela ne m’ébranle pas outre mesure», a indiqué l’enfant de Bassoul, qui a refusé de revenir sur les accusations de son conseiller, Mouhamed Ndiaye dit Robert Diouf disant que Manga 2 l’aurait combattu mystiquement. 

Remerciant son adversaire de lui avoir offert des cadeaux et priant pour lui, l’enfant de Bassoul révèle que s’il parvient à décrocher un combat cela ne va changer ses propos soutenant qu’il ne croit pas à la défaite. «Il ne faut pas attendre que je varie dans mes propos. Aucun athlète ne va à une compétition en avançant qu’il va se faire battre», a fait remarquer le lutteur sérère. Interpellé au sujet de savoir s’il reconnaît Balla Gaye 2 comme le nouveau roi des arènes, Yékini de rétorquer que ce n’est pas à lui que revient  cette responsabilité.
LEQUOTIDIEN.SN


Abdoul Aziz Diop