Société

LES VERITES DE LA CHEF DE LA METEO NATIONALE SUR LE RETARD DES PLUIES: «IL N’EST PLUS POSSIBLE DE RATTRAPER LE RETARD, IL Y AURA DES CONSEQUENCES SUR L’AGRICULTURE…»


Jeudi 7 Aout 2014

Rareté des pluies ou retard du début de l’hivernage, les deux hantent actuellement le sommeil de bien de Sénégalais. Pourtant la météo annonce que les pluies seront bientôt au rendez vous. Toutefois, ce retard n’est pas sans conséquences dans bien de secteurs névralgiques.

La pluie continue toujours à se faire désirer. Dans plusieurs localités du pays, il n’a pas encore plu la moindre goutte d’eau. C’est tout un peuple qui a commencé à craindre le pire. Et même si un scénario catastrophe pourrait ne pas se produire, le pire pourrait ne pas se produire, il y aura bien des conséquences.

La chef du département exploitation et prévisions de l’Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (Anacim) a fait savoir hier, que les choses vont bientôt rentrer dans l’ordre, mais qu’il n’était pas question d’espérer rattraper le retard déjà constaté. «Les dernières analyses montrent que les configurations qui permettent une bonne entrée de l’humidité et le développement des nuages commencent à se mettre en place. Il y a donc de l’espoir à partir de la seconde décade du mois d’août d’avoir un hivernage bien installé», a dit hier Aïda Diongue Niang.

Devant le ministre du Tourisme et du Transport aérien qui visitait l’Anacim, Mme Niang s’est voulue on ne peut plus clair sur les répercussions du retard de l’hivernage. «Par contre, il n’est plus possible de rattraper le retard déjà accusé. Il y aura des conséquences sur l’agriculture sur l’élevage et les ressources en eau et sur bien d’autres secteurs», a-t-elle exposé. La météorologue a fait savoir que la situation assez spéciale vécue par notre pays cette année s’explique par une combinaison de trois phénomènes. «Il y a d’abord un retard dans l’établissement des configurations qui permettent d’avoir une bonne entrée d’humidité, dans la région du Sahel. Il y a aussi le phénomène «El Niño» qui est un phénomène d’échelle se produisant dans le Pacifique mais qui a des répercussions à l’échelle mondiale.

«El Niño» a comme impact la baisse de la pluviométrie dans le ciel. En troisième et dernier lieu, il y a les répercussions des perturbations qui nous viennent d’Europe alors qu’à cette époque de l’année ces perturbations devaient être reléguées plus au nord», a expliqué Aïda Diongue Niang.

LES «PLUIES PROVOQUEES» DE ME WADE TOUJOURS D’ACTUALITE

Qui ne se rappelle pas du programme «pluies provoquées» qu’avait initié l’ancien président Me Abdoulaye Wade ? ll semble qu’il soit toujours d’actualité, selon Aïda Diongue Niang, mais sous le vocable programme «Baawaan». «C’est un programme qui a été établi depuis la sécheresse de 2002 et effectif en 2005. Il y a eu une phase pilote entre 2006 et 2010 avec l’appui technique du Maroc», a-t-elle rappelé. La météorologue d’ajouter : «Le principe du programme «Baawaan» c’est d’augmenter le potentiel de pluies dans les nuages qui sont déjà pluviogènes.

La zone cible est le bassin arachidier dans la zone sylvo pastorale». L’application de ce programme coordonné par l’Anacim se fait à travers un vecteur aérien et un vecteur terrestre où sont introduits des produits d’ensemencement.

SENEPLUS



Abdoul Aziz Diop