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Il est un moment pour tout. Un moment pour écrire, un moment pour agir. Après avoir bien réfléchi à la situation. Après en avoir apprécié tous les aspects. Après surtout en avoir scruté les acteurs, quand enfin les masques tombent et que les jeux de rôles sortent de l’ombre pour s’afficher en pleine lumière.
Au Sénégal, nous avons souvent la mémoire courte. Mais heureusement que l’histoire se répète souvent. Il est dès lors aisé d’en percevoir le perfide balbutiement, et de découvrir, sans en être désabusé, que la pièce interprétée par les soi-disant acteurs politiques relève d’un mélange des genres, entre farce et tragicomédie.
Et souvent dans ces cas là malheureusement, les perdants sont le peuple, et les victimes collatérales de ce tohubohu savamment orchestré par les Ubu et autres Iznogood nationaux.
Etudions dans le détail les acteurs :
Pour commencer, ils ont tous un dénominateur commun, tel les Carpets Baggers de l’après guerre de sécession, ils ont tous mené la bataille pour la protection de la démocratie, en leur qualité de membres de la société civile et ils ont usurpé un rang de héros qu’ils ne doivent qu’à leurs vociférations et autres suppliques dans des débats où même le journaliste animateur, à quelques exceptions près était acquis à leur cause. Pour les autres, il s’agit de personnes qui n’ont d’existence que radiophonique, et de compétences que leur petite réflexion personnelle, et pour seule expérience la séparation douloureuse d’avec leur mentor d’alors, après sa disgrâce.
· Abdou Latif COULIBALY : grand a été mon émoi, quand lors d’un débat sur un plateau d’une chaine de télé privée, je l’ai vu peiner à chercher des contre arguments pour non plus convaincre, mais défendre Macky SALL et récuser bravement ses méthodes d’investigation antérieures lorsqu’il dressait un virulent réquisitoire à charge contre Wade et ses affidés.
La critique est facile mais l’art est difficile ! disait quelqu’un. Mais la plus pathétique des situations découle sans doute du fait de devoir faire allégeance à un patron qui fut un grand acteur d’un système et de pratiques qu’il avait honnies, de quitter NIASSE pour l’APR et de devoir revendiquer une nouvelle virginité à un système qui ressemble de plus en plus à celui du défunt régime qu’il descendait en flammes, en pire.
Mais la satisfaction d’avoir sans doute accroché le dernier wagon qu’il ne fallait pas rater pour entrer dans l’histoire (malheureusement par la petite porte) meublera quelques unes de ses nuits blanches. Il a cassé sa plume, a investi sa réputation pour figurer dans les petits papiers de l’APR. Il n’a plus rien à perdre, après avoir quitté la magnifique nouvelle rampe de lancement qu’est la société civile ; j’ai depuis longtemps appris à me méfier de ce type d’intellectuels ; le peuple aussi, je crois.
· Souleymane Jules DIOP : Chopin est le nouvel homme fort de l’entourage de MACKY. On lui devrait dit-on le premier pied de nez à la face de tous les Anti WADE qui l’accusaient d’avoir transformé le Palais en deuxième permanence. Si c’est une façon de marquer son arrivée dans l’espace présidentiel, bravo Chopin. Nous avons tous pu noter le reniement progressif de son attachement à IDY à mesure que grandissait le bruissement autour de MACKY, mais on peut légitimement se demander qui dans cette relation tient l’autre par la barbe. Quand MACKY vouait IDY aux gémonies avec la hargne d’un fanatique et le vilipendait devant les caméras des télévisions et un parterre de diplomates cois, que faisait Jules ? Quand Ndiogou Wack SECK injuriait IDY et lui avec, qu’est ce qu’il avait fait en retour ? Quel combat pour la démocratie à t-il mené, à part médire sur WADE et se déculotter devant les tribunaux à chaque fois que Karim lui servait une plainte ? Il a même accusé un honnête citoyen sénégalais d’avoir été filmé avec un transsexuel pour expliquer que W ADE le tenait par ça pour le faire chanter. Aujourd’hui en tout cas cela semble oublié, mais nous connaissons l’individu et nous savons à quoi nous en tenir avec lui ; simplement, nous constatons qu’au banquet des opportunistes les flagorneurs occupent la place d’honneur. Inutile quand même de pousser l’outrecuidance jusqu’à pleurer des larmes de crocodiles pour montrer son attachement à notre pays. La preuve, aujourd’hui, vous en avez été grassement rétribué, JULES.
· Amath DANSOKHO : je me souviens de cette matinée où lors du premier journal de Sud Fm, DANSOKHO prenait à témoin le peuple Sénégalais et déclarait le régime de WADE coupable de tout ce qui pourrait lui arriver, car Monsieur Macky SALL avait déclaré à l’Assemblée nationale que l’Etat pouvait mettre fin aux agissements et provocations de l’opposition, en donnant en exemple les sorties de M. DANSOKHO qui ressemblaient plus à des appels à l’insurrection qu’à des critiques fondées. Aujourd’hui il siège au Conseil des ministres du Président Macky SALL. La bienséance obséquieuse en vigueur chez nos prétendus leaders politiques me fait sourire ! on l’affabule du titre de Nelson Mandela sénégalais ! quand même, n’injurions par ce héros universel. Car, osons le dire, politiquement que représente DANSOKHO ? moins de 05%. Lui connait-on un emploi au bénéfice du Sénégal ? Non. En tant que maire, qu’a-t-il fait ? Rien. Disons le, on parle de partis cabines téléphoniques, parlons aussi des opposants micros. Opposant en tout et d’accord en rien, acteur politique de seconde ou troisième zone, rendons lui quand même hommage de lui devoir la sacro sainte alliance qui a été à l’origine de la première alternance démocratique au Sénégal. Sans plus. Mais que diable fait-il au Conseil des Ministres ?
· Alioune TINE : quand il a quitté l’Université, tous ses étudiants ont poussé un ouf de soulagement. Aujourd’hui il est bien positionné dans l’appareil d’Etat ; il a été remplacé à la tête de la RADDHO. Peut être que ses authentiques militants des droits de l’homme ont-ils tiré les conséquences de cet état de fait et ils ont préféré en accord avec leurs partenaires faire la part des choses. Toujours en est-il que je crois que désormais, les organismes de la société civile veilleront à ne plus être l’ascenseur d’une quelconque ambition personnelle. Les profitards qui l’ont bien compris ont déjà anticipé, les mouvements citoyens poussent comme des champignons.
· Madame Penda MBOW : bon sang ne saurait mentir. Reconnaissons lui qu’elle remplit parfaitement son rôle de suiveuse, de chambellane, de conseillère, avec tout le tralala qui va avec…Madame en a besoin, et puis reine toute puissante, quel privilège d’avoir son oreille !
· Aujourd’hui, Même les repris de justice, politiciens professionnel sans envergure sont nommés PCA ! Notre administration est incarnée à des niveaux de responsabilité les plus élevées par des disciples de Bacchus adeptes de partouses dans les hôtels huppés de notre pays. Un de ses hauts responsables aurait été chassé de sa maison pour avoir mis enceinte une fille de son quartier la semaine de sa nomination à un des postes les plus stratégiques de l’appareil d’Etat. A quoi servent les enquêtes de moralité ?
· L’autorité du Président est ravalée au ras des carreaux par son gouvernement. Son Premier ministre serait ainsi allé en Suisse défendre sa propre candidature au CIO contre le candidat officiel de l’Etat du Sénégal. Ne soyons donc pas étonnés que les Directeurs de cabinet et les Secrétaires généraux des Ministères bravent celle de leurs supérieurs hiérarchiques pour s’adresser directement au Chef de l’Etat. Et pourtant, M. MBAYE a le toupet de s’en offusquer au point de les rappeler à l’ordre.
Mais quand on nomme à certaines fonctions des gens incompétents et que leur incompétence risque de bloquer le bon fonctionnement de l’administration, il faut bien que quelqu’un prenne ses responsabilités !
Monsieur le Président, cessez de nommer des gens aux plus hautes fonctions de notre pays, uniquement pour leur dire merci, ou pour services à vous rendus, s’il vous plaît.
· Monsieur le Président,
Cessez de promettre ; vous n’avez pas été élus pour promettre et promettre encore. Publiez les documents d’orientations issus des conseils des ministres décentralisés, avec la programmation des échéances et des coûts financiers des réalisations envisagées que votre gouvernement a retenues durant son passage un peu partout au Sénégal. Vous en êtes à presque 1600 milliards et vous continuez à promettre une trentaine de milliards par ci, cinq milliards par là….
Je vous suggère de descendre un peu de votre piédestal, et de regarder votre vie avant 2 000 ; alors vous saurez que vous ne devrez pas dire aux Sénégalais qui vous ont élus pour que vous régliez leurs problèmes, qu’ils vivotent chacun avec ce qu’il a dans sa poche.
Regardez un peu vers vos années de feu dans le régime libéral, quand vous combattiez vos adversaires avec vos journaux et vos radios : vous verrez alors que vous n’avez nullement le droit d’accuser d’honnêtes entrepreneurs de presse d’être des mercenaires à la solde d’adversaires tapis dans l’ombre commanditant des attaques contre vous. Peut être était-ce votre méthode, cause pour laquelle vous l’avez fustigé avec votre hargne habituelle.
Faites attention à ceux qui vous entourent car il est clair qu’ils ne jetteront jamais le bébé avec l’eau du bain. Tout le monde se questionne à propos de vos huit milliards, de vos résidences huppées, et même votre épouse dont le sacrifice de ses études est vanté comme une preuve de courage à vos côtés, votre courageuse épouse disais je posséde elle aussi deux villas de plus d’une centaine de millions. Comment ?
Vous avez justifié une partie de votre modeste fortune en disant qu’elle provient de dons, tout comme ce sont des dons des émigrés qui vous auraient permis d’avoir votre petit parc automobile de 36 véhicules. Un vendeur de poissons vous aurait même offert un milliard !
Et pourtant votre procureur a dit qu’un don ne saurait justifier un revenu jugé illicite. Ce que vous refusez à ceux qui sont poursuivis aujourd’hui vous sera refusé, sûrement. Et, n’oubliez jamais, et je vous le rappelle solennellement, c’est vous et vous seul qui rendrez compte au peuple sénégalais. Vous avez traduit devant les tribunaux vos anciens compagnons et même un ancien Président.
· Monsieur le Président,
J’ai perdu mes illusions quant au bout d’un an je vois toujours votre gouvernement conjuguer au futur lointain quand il s’agit d’évoquer les solutions aux multiples maux dont souffre mon pays. Le Premier ministre a quand même, à sa décharge, signé l’aveu d’impuissance du gouvernement. Mais peut être n’êtes vous pas au courant car vous pensiez à la visite d’OBAMA. Il a déclaré, pour votre information, qu’il n’y avait pas de solution immédiate pour les inondations et pour le coût de la vie.
Alors, les milliards que vous faites chercher à votre ministre des finances, ils vont servir à quoi ? Quand je constate que la fourniture d’électricité nous fait défaut, que nous sommes toujours victimes de pénuries de gaz et que l’Ecole est plus que jamais en fin de cycle et tourne en roue libre pendant que rien ne se passe, je ne peux m’empêcher de me demander : « Mais vous faites quoi, Président ? »
Peut être signer des décrets d’avance autant que WADE a nommé de généraux car vous en avez signé plus que lui, je suppose. Je ne vous vois pas d’autres occupations, où peut-être que c’est le monde paysan qui vous occupe ? Ah non ! Car les semences des opérateurs n’ont pas bougé d’une graine. Soit elles sont de mauvaise qualité, soit elles sont trop chères : 440 francs le kilo, alors qu’à Touba, le prix est à 400 francs maximum, et de meilleure qualité. Mais c’est une ville de marabouts, avec des gens ordinaires, et c’est peut être la magie de leur chapelet qui opère cette baisse qui ne doit être qu’un mirage. Enfin passons.
Je crois surtout que vous êtes très occupé Monsieur le Président, à nommer. Vous avez nommé les membres de votre famille, vous avez nommé votre belle famille vous avez surtout nommé votre famille d’accueil et vous avez nommé leurs amis vos amis les amis de vos amis et maintenant ?
Moi, je vous suggère d’appliquer enfin votre vision, votre programme, le Yoonou Yokkouté. Le pouvoir, Monsieur le Président n’est pas une fin en soi, c’est un moyen pour appliquer une vision, celle que vous avez proposée aux Sénégalais ; vous y avez crue vous-même (je concède quand même que vous en ayez douté au point de signer entre les deux tours avec réserve certes, la charte des assises nationales). Mais appliquez-en ce qui peut l’être ; ou peut être, encore une fois, vous ne croyez pas au programme économique concocté par le terne Monsieur LO, le nouveau souffre douleur des plateaux télés.
Lancez les réformes que vous avez promises, et soumettez-les au Sénégalais. Laissez Monsieur MBOW se reposer s’il vous plaît, il est vieux, il est fatigué, il est même plus âgé que WADE !
· Monsieur le Président
Je vous suggère pour notre intérêt à tous de faire vôtre ce conseil : Un chef doit avoir de la vision, il doit avoir la lucidité de choisir l’équipe compétente qui doit la réaliser, et il devra ensuite avoir le courage de résister aux critiques et soubresauts qui ne manqueront pas de surgir sur sa route, et qui seront vite oubliés quand il aura atteint son but : l’amélioration des conditions d’existence de son peuple.
Je vous rappelle Excellence, que le pire défaut qui caractérise BOUKI outre sa gloutonnerie est l’ingratitude ; méfiez vous en, car n’oubliez jamais, « le monde est vieux mais l’avenir sort du passé ».
· Un jour, vous partirez, le lendemain vous serez jugés, où alors figurera votre nom ?
Cissé Kane NDAO
Président de l’Alliance Démocratique pour la République
A.DE.R.
Au Sénégal, nous avons souvent la mémoire courte. Mais heureusement que l’histoire se répète souvent. Il est dès lors aisé d’en percevoir le perfide balbutiement, et de découvrir, sans en être désabusé, que la pièce interprétée par les soi-disant acteurs politiques relève d’un mélange des genres, entre farce et tragicomédie.
Et souvent dans ces cas là malheureusement, les perdants sont le peuple, et les victimes collatérales de ce tohubohu savamment orchestré par les Ubu et autres Iznogood nationaux.
Etudions dans le détail les acteurs :
Pour commencer, ils ont tous un dénominateur commun, tel les Carpets Baggers de l’après guerre de sécession, ils ont tous mené la bataille pour la protection de la démocratie, en leur qualité de membres de la société civile et ils ont usurpé un rang de héros qu’ils ne doivent qu’à leurs vociférations et autres suppliques dans des débats où même le journaliste animateur, à quelques exceptions près était acquis à leur cause. Pour les autres, il s’agit de personnes qui n’ont d’existence que radiophonique, et de compétences que leur petite réflexion personnelle, et pour seule expérience la séparation douloureuse d’avec leur mentor d’alors, après sa disgrâce.
· Abdou Latif COULIBALY : grand a été mon émoi, quand lors d’un débat sur un plateau d’une chaine de télé privée, je l’ai vu peiner à chercher des contre arguments pour non plus convaincre, mais défendre Macky SALL et récuser bravement ses méthodes d’investigation antérieures lorsqu’il dressait un virulent réquisitoire à charge contre Wade et ses affidés.
La critique est facile mais l’art est difficile ! disait quelqu’un. Mais la plus pathétique des situations découle sans doute du fait de devoir faire allégeance à un patron qui fut un grand acteur d’un système et de pratiques qu’il avait honnies, de quitter NIASSE pour l’APR et de devoir revendiquer une nouvelle virginité à un système qui ressemble de plus en plus à celui du défunt régime qu’il descendait en flammes, en pire.
Mais la satisfaction d’avoir sans doute accroché le dernier wagon qu’il ne fallait pas rater pour entrer dans l’histoire (malheureusement par la petite porte) meublera quelques unes de ses nuits blanches. Il a cassé sa plume, a investi sa réputation pour figurer dans les petits papiers de l’APR. Il n’a plus rien à perdre, après avoir quitté la magnifique nouvelle rampe de lancement qu’est la société civile ; j’ai depuis longtemps appris à me méfier de ce type d’intellectuels ; le peuple aussi, je crois.
· Souleymane Jules DIOP : Chopin est le nouvel homme fort de l’entourage de MACKY. On lui devrait dit-on le premier pied de nez à la face de tous les Anti WADE qui l’accusaient d’avoir transformé le Palais en deuxième permanence. Si c’est une façon de marquer son arrivée dans l’espace présidentiel, bravo Chopin. Nous avons tous pu noter le reniement progressif de son attachement à IDY à mesure que grandissait le bruissement autour de MACKY, mais on peut légitimement se demander qui dans cette relation tient l’autre par la barbe. Quand MACKY vouait IDY aux gémonies avec la hargne d’un fanatique et le vilipendait devant les caméras des télévisions et un parterre de diplomates cois, que faisait Jules ? Quand Ndiogou Wack SECK injuriait IDY et lui avec, qu’est ce qu’il avait fait en retour ? Quel combat pour la démocratie à t-il mené, à part médire sur WADE et se déculotter devant les tribunaux à chaque fois que Karim lui servait une plainte ? Il a même accusé un honnête citoyen sénégalais d’avoir été filmé avec un transsexuel pour expliquer que W ADE le tenait par ça pour le faire chanter. Aujourd’hui en tout cas cela semble oublié, mais nous connaissons l’individu et nous savons à quoi nous en tenir avec lui ; simplement, nous constatons qu’au banquet des opportunistes les flagorneurs occupent la place d’honneur. Inutile quand même de pousser l’outrecuidance jusqu’à pleurer des larmes de crocodiles pour montrer son attachement à notre pays. La preuve, aujourd’hui, vous en avez été grassement rétribué, JULES.
· Amath DANSOKHO : je me souviens de cette matinée où lors du premier journal de Sud Fm, DANSOKHO prenait à témoin le peuple Sénégalais et déclarait le régime de WADE coupable de tout ce qui pourrait lui arriver, car Monsieur Macky SALL avait déclaré à l’Assemblée nationale que l’Etat pouvait mettre fin aux agissements et provocations de l’opposition, en donnant en exemple les sorties de M. DANSOKHO qui ressemblaient plus à des appels à l’insurrection qu’à des critiques fondées. Aujourd’hui il siège au Conseil des ministres du Président Macky SALL. La bienséance obséquieuse en vigueur chez nos prétendus leaders politiques me fait sourire ! on l’affabule du titre de Nelson Mandela sénégalais ! quand même, n’injurions par ce héros universel. Car, osons le dire, politiquement que représente DANSOKHO ? moins de 05%. Lui connait-on un emploi au bénéfice du Sénégal ? Non. En tant que maire, qu’a-t-il fait ? Rien. Disons le, on parle de partis cabines téléphoniques, parlons aussi des opposants micros. Opposant en tout et d’accord en rien, acteur politique de seconde ou troisième zone, rendons lui quand même hommage de lui devoir la sacro sainte alliance qui a été à l’origine de la première alternance démocratique au Sénégal. Sans plus. Mais que diable fait-il au Conseil des Ministres ?
· Alioune TINE : quand il a quitté l’Université, tous ses étudiants ont poussé un ouf de soulagement. Aujourd’hui il est bien positionné dans l’appareil d’Etat ; il a été remplacé à la tête de la RADDHO. Peut être que ses authentiques militants des droits de l’homme ont-ils tiré les conséquences de cet état de fait et ils ont préféré en accord avec leurs partenaires faire la part des choses. Toujours en est-il que je crois que désormais, les organismes de la société civile veilleront à ne plus être l’ascenseur d’une quelconque ambition personnelle. Les profitards qui l’ont bien compris ont déjà anticipé, les mouvements citoyens poussent comme des champignons.
· Madame Penda MBOW : bon sang ne saurait mentir. Reconnaissons lui qu’elle remplit parfaitement son rôle de suiveuse, de chambellane, de conseillère, avec tout le tralala qui va avec…Madame en a besoin, et puis reine toute puissante, quel privilège d’avoir son oreille !
· Aujourd’hui, Même les repris de justice, politiciens professionnel sans envergure sont nommés PCA ! Notre administration est incarnée à des niveaux de responsabilité les plus élevées par des disciples de Bacchus adeptes de partouses dans les hôtels huppés de notre pays. Un de ses hauts responsables aurait été chassé de sa maison pour avoir mis enceinte une fille de son quartier la semaine de sa nomination à un des postes les plus stratégiques de l’appareil d’Etat. A quoi servent les enquêtes de moralité ?
· L’autorité du Président est ravalée au ras des carreaux par son gouvernement. Son Premier ministre serait ainsi allé en Suisse défendre sa propre candidature au CIO contre le candidat officiel de l’Etat du Sénégal. Ne soyons donc pas étonnés que les Directeurs de cabinet et les Secrétaires généraux des Ministères bravent celle de leurs supérieurs hiérarchiques pour s’adresser directement au Chef de l’Etat. Et pourtant, M. MBAYE a le toupet de s’en offusquer au point de les rappeler à l’ordre.
Mais quand on nomme à certaines fonctions des gens incompétents et que leur incompétence risque de bloquer le bon fonctionnement de l’administration, il faut bien que quelqu’un prenne ses responsabilités !
Monsieur le Président, cessez de nommer des gens aux plus hautes fonctions de notre pays, uniquement pour leur dire merci, ou pour services à vous rendus, s’il vous plaît.
· Monsieur le Président,
Cessez de promettre ; vous n’avez pas été élus pour promettre et promettre encore. Publiez les documents d’orientations issus des conseils des ministres décentralisés, avec la programmation des échéances et des coûts financiers des réalisations envisagées que votre gouvernement a retenues durant son passage un peu partout au Sénégal. Vous en êtes à presque 1600 milliards et vous continuez à promettre une trentaine de milliards par ci, cinq milliards par là….
Je vous suggère de descendre un peu de votre piédestal, et de regarder votre vie avant 2 000 ; alors vous saurez que vous ne devrez pas dire aux Sénégalais qui vous ont élus pour que vous régliez leurs problèmes, qu’ils vivotent chacun avec ce qu’il a dans sa poche.
Regardez un peu vers vos années de feu dans le régime libéral, quand vous combattiez vos adversaires avec vos journaux et vos radios : vous verrez alors que vous n’avez nullement le droit d’accuser d’honnêtes entrepreneurs de presse d’être des mercenaires à la solde d’adversaires tapis dans l’ombre commanditant des attaques contre vous. Peut être était-ce votre méthode, cause pour laquelle vous l’avez fustigé avec votre hargne habituelle.
Faites attention à ceux qui vous entourent car il est clair qu’ils ne jetteront jamais le bébé avec l’eau du bain. Tout le monde se questionne à propos de vos huit milliards, de vos résidences huppées, et même votre épouse dont le sacrifice de ses études est vanté comme une preuve de courage à vos côtés, votre courageuse épouse disais je posséde elle aussi deux villas de plus d’une centaine de millions. Comment ?
Vous avez justifié une partie de votre modeste fortune en disant qu’elle provient de dons, tout comme ce sont des dons des émigrés qui vous auraient permis d’avoir votre petit parc automobile de 36 véhicules. Un vendeur de poissons vous aurait même offert un milliard !
Et pourtant votre procureur a dit qu’un don ne saurait justifier un revenu jugé illicite. Ce que vous refusez à ceux qui sont poursuivis aujourd’hui vous sera refusé, sûrement. Et, n’oubliez jamais, et je vous le rappelle solennellement, c’est vous et vous seul qui rendrez compte au peuple sénégalais. Vous avez traduit devant les tribunaux vos anciens compagnons et même un ancien Président.
· Monsieur le Président,
J’ai perdu mes illusions quant au bout d’un an je vois toujours votre gouvernement conjuguer au futur lointain quand il s’agit d’évoquer les solutions aux multiples maux dont souffre mon pays. Le Premier ministre a quand même, à sa décharge, signé l’aveu d’impuissance du gouvernement. Mais peut être n’êtes vous pas au courant car vous pensiez à la visite d’OBAMA. Il a déclaré, pour votre information, qu’il n’y avait pas de solution immédiate pour les inondations et pour le coût de la vie.
Alors, les milliards que vous faites chercher à votre ministre des finances, ils vont servir à quoi ? Quand je constate que la fourniture d’électricité nous fait défaut, que nous sommes toujours victimes de pénuries de gaz et que l’Ecole est plus que jamais en fin de cycle et tourne en roue libre pendant que rien ne se passe, je ne peux m’empêcher de me demander : « Mais vous faites quoi, Président ? »
Peut être signer des décrets d’avance autant que WADE a nommé de généraux car vous en avez signé plus que lui, je suppose. Je ne vous vois pas d’autres occupations, où peut-être que c’est le monde paysan qui vous occupe ? Ah non ! Car les semences des opérateurs n’ont pas bougé d’une graine. Soit elles sont de mauvaise qualité, soit elles sont trop chères : 440 francs le kilo, alors qu’à Touba, le prix est à 400 francs maximum, et de meilleure qualité. Mais c’est une ville de marabouts, avec des gens ordinaires, et c’est peut être la magie de leur chapelet qui opère cette baisse qui ne doit être qu’un mirage. Enfin passons.
Je crois surtout que vous êtes très occupé Monsieur le Président, à nommer. Vous avez nommé les membres de votre famille, vous avez nommé votre belle famille vous avez surtout nommé votre famille d’accueil et vous avez nommé leurs amis vos amis les amis de vos amis et maintenant ?
Moi, je vous suggère d’appliquer enfin votre vision, votre programme, le Yoonou Yokkouté. Le pouvoir, Monsieur le Président n’est pas une fin en soi, c’est un moyen pour appliquer une vision, celle que vous avez proposée aux Sénégalais ; vous y avez crue vous-même (je concède quand même que vous en ayez douté au point de signer entre les deux tours avec réserve certes, la charte des assises nationales). Mais appliquez-en ce qui peut l’être ; ou peut être, encore une fois, vous ne croyez pas au programme économique concocté par le terne Monsieur LO, le nouveau souffre douleur des plateaux télés.
Lancez les réformes que vous avez promises, et soumettez-les au Sénégalais. Laissez Monsieur MBOW se reposer s’il vous plaît, il est vieux, il est fatigué, il est même plus âgé que WADE !
· Monsieur le Président
Je vous suggère pour notre intérêt à tous de faire vôtre ce conseil : Un chef doit avoir de la vision, il doit avoir la lucidité de choisir l’équipe compétente qui doit la réaliser, et il devra ensuite avoir le courage de résister aux critiques et soubresauts qui ne manqueront pas de surgir sur sa route, et qui seront vite oubliés quand il aura atteint son but : l’amélioration des conditions d’existence de son peuple.
Je vous rappelle Excellence, que le pire défaut qui caractérise BOUKI outre sa gloutonnerie est l’ingratitude ; méfiez vous en, car n’oubliez jamais, « le monde est vieux mais l’avenir sort du passé ».
· Un jour, vous partirez, le lendemain vous serez jugés, où alors figurera votre nom ?
Cissé Kane NDAO
Président de l’Alliance Démocratique pour la République
A.DE.R.
LE REGNE DE MACKY, ENTRE DESILLUSION ET DECLIN : VERS LA DEBACLE
J’ai longtemps observé la conduite des affaires de l’Etat, en taisant mon scepticisme. Il s’agissait par là de laisser au gouvernement de Macky et à son Président, comme l’a fait la majorité des sénégalais, le temps de s’installer, de commencer à dérouler leur politique pour enfin donner aux citoyens sénégalais des raisons d’espérer des lendemains meilleurs.
Aujourd’hui nos illusions se sont effondrées. 70% des sénégalais sont déçus. Ce pourcentage pourrait augmenter de plus d’une dizaine de points, si cette agence avait parcouru le pays profond en sondant davantage les courageuses masses paysannes laissées à elles –même.
Et pourtant tous les jours qui passent la présidence se défausse sur le gouvernement, le gouvernement fait dans le dilatoire ou sert des explications allant du ridicule au farfelu, si ce n’est son chef qui avoue son impuissance, en adoptant comme à son habitude une attitude entre dédain et désinvolture.
L’illustre chanteur Youssou NDOUR l’a si bien dit, « seul DIEU est infaillible ». Cela signifie que l’homme ne l’est pas, et que toute décision prise aujourd’hui surtout dans le domaine de la conduite des affaires de l’Etat peut être révisée si les circonstances changent ou que la situation l’exige. Dominique de Villepin alors premier ministre a laissé tomber le projet contrat premier emploi devant la levée de boucliers suscitée par sa mise en œuvre à l’époque ; à titre d’exemple.
Certaines conduites sont suicidaires ; mais on ne peut pas rester insensibles à cet état de fait si notre sort est entre les mains de l’acteur concerné.
Levons toute équivoque à ce stade de notre réflexion, avant d’aller plus loin. Les principes pour moi doivent être aussi intangibles que les frontières de nos états. Malheureusement nos soi-disantes élites politiques en ont une autre idée…
Pour en revenir à notre réflexion, il est grand temps que l’opportunité du décret sur les appels entrants à mon avis fasse l’objet d’une réflexion lucide, presqu’un an après son abrogation.
Est-il opportun que notre pays racle le fond de l’épargne régionale à coups d’emprunts obligataires mensuels pour faire face aux urgences, alors que les 450 milliards mobilisés grâce à ce décret permettaient à l’Etat régler les obligations du moment ?
Au nom de quel principe devrait-on continuer à se passer de cette manne financière ?
Les emprunts obligataires ne servent qu’à colmater les fissures et les brèches de notre économie qui se désagrège de plus en plus rapidement.
Les recettes fiscales et douanières sont en chute libre. Les commerçants et autres hommes d’affaires qui alimentaient leurs caisses respectives ont déserté les ports et les circuits économiques. Les complaintes de ce secteur s’élèvent jusqu’aux cieux, et se mêlent à la sourde colère grandissante des masses paysannes.
Et c’est là tout le problème.
Excellence, savez vous que cette année, le monde rural et le Sénégal avec court vers une catastrophe sans précédent ?
Les 100 000 tonnes de graines d’arachide dont les 70% attendent désespérément preneurs sont en train de pourrir sur place. Certaines de ses graines sur instruction de votre gouvernement sont en place de puis le mois de mais. Les opérateurs payent les frais de magasinage, le gardiennage et autres frais sans voir l’ombre d’un acheteur. Le traitement phytosanitaire de ces graines grève les frais. Et jusqu’à présent les acheteurs ne se bousculent pas.
Que ferez-vous de ces graines ? Comment payerez-vous les opérateurs qui ont contracté des prêts bancaires que vous avez cautionnés ?
Si les paysans ne cultivent pas les 70 % (selon les estimations seulement 30% auraient trouvé acquéreurs) qu’ils n’auront pas pu acheter, ce sera presque 700 000 tonnes d’arachide en moins cette année. Autant dire qu’il n’y aura pas donc de campagne agricole. Qui fera tourner les huileries ? Avec quoi le monde paysan va-t-il pouvoir vivre ou plutôt survivre ? Et que mangera le bétail quand la paille d’arachide fera défaut et que le prix des tourteaux va exploser ?
Trouvez une solution rapidement à ce problème, Président. Sinon, ce sont tous les sénégalais qui pâtiront de ce désastre qui n’épargnera personne. Ne continuez pas de rester sourd aux multiples interpellations de toutes les éminentes personnalités qui mesurent parfaitement l’enjeu que représente une bonne campagne agricole.
Si vous laissez la situation telle quelle, vous dépenserez beaucoup plus que si vous aviez subventionné davantage le prix des semences. Vous risquez de vous retrouver avec des graines invendues (dont vous ne pourrez plus présager de la bonne qualité) sur les bras, des prêts cautionnés à rembourser et des opérateurs à dédommager.
Mais surtout, vous aurez réussi le tour de force de faire l’unanimité contre vous, et contre votre régime. Et ce n’est certainement pas ce que vous souhaitez.
Les résultats de ce sondage, Président, sont le coup de semonce d’un peuple excédé par les errements de votre régime qui se cherche et ne trouve pas de solutions à ses problèmes. Vous en êtes le premier responsable.
Vous êtes en train de cristalliser les ressentiments de ceux qui ont passé la saison sèche dans l’eau et qui désespèrent de quitter cette fange grâce à votre gouvernement, vous avez sonné le glas des espoirs des producteurs maraichers dont les oignons pourrissent dans les périmètres ; la filière tomate agonise, un de ses débouchés a mis la clé sous le paillasson.
La réciprocité des visas a condamné surement le tourisme à une récession inéluctable. Le secteur de la pêche, l’élevage, n’en parlons pas. Il y toujours un océan entre la parole et les actes.
Et vous savez bien Président, que l’Enfer est pavé de bonnes intentions.
Réagissez avant qu’il ne soit vraiment trop tard, Président. Comment ?
Donnez aux paysans ces semences. Quitte à les leur prêter. Qu’ils contractent cette dette en relation avec les collectivités locales qui seront les garants auprès des opérateurs de ces prêts semenciers. Et que ces collectivités locales trouvent les solutions pour la reconstitution du capital semencier local en accord avec les producteurs d’arachide et les services techniques locaux.
Vous désirez relancer la production agricole, pour une fois faites confiance à ces masses paysannes si vous souhaitez vraiment les appuyer concrètement pour la relance de notre agriculture, en leur permettant pour sans doute la première fois de leur vie, d’accéder à ce type de crédit.
Président, je ne terminerai pas sans vous demander, s’il vous plaît, de nous rendre, oui, de nous rendre l’honneur de nos ancêtres !
Vous êtes le premier président africain à faire juger un président africain sur le sol africain. Je n’ai jamais pensé, en ce qui me concerne, que mon pays le Sénégal, dont vous êtes le premier des citoyen descendrait aussi bas. Pour ceux qui sont nés et ont grandi dans l’honneur, à qui on a inculqué cette valeur d’une haute noblesse, ceci constitue un profond affront que vous nous faites et que vous faites à notre pays de la Téranga.
Je manifeste bruyamment mon profond désaccord, car chez moi, nos anciens nous ont enseigné que l’homme est le remède de l’homme ; ma religion m’a enseigné aussi que le premier de vos frères est votre condisciple en religion. Nos ancêtres ont versé leur sang pour l’indépendance de notre pays, et ce n’est pas aujourd’hui que mon pays devrait accepter, pour une raison ou pour une autre, de faire allégeance à un autre pays, ou pour je ne sais quelle raison, de rechercher le bon plaisir d’une quelconque nation, ou d’un petit dictateur.
Vous avez servi WADE avec zèle et pourtant vous n’êtes pas comptable de sa gestion, malgré tout ce que cela vous a donné. Idriss DEBY a servi HABRE avec fanatisme, et tout comme vous il a succédé à HABRE sans être comptable ni complice des crimes contre l’humanité de son régime dont il est accusé. Mêmes hommes, mêmes destins ? Il a déclaré un jour férié et a offert des milliards pour faire coffrer son ex mentor et ses anciens compagnons; son régime est protégé par les puissances occidentales…
Simplement le SENEGAL n’est le TCHAD, et ne sera jamais sous protectorat de qui que ce soit. Vous lui avez même fait la fleur d’expulser un opposant à son régime !
Président, écoutez la voie de la raison, et réveillez vous. Car tout à l’heure il fera jour.
Et alors, vous ne vous en prendrez qu’à vous-même. Et de grâce ne nous dites pas alors, comme un de vos illustres prédécesseurs, « je n’étais pas au courant » !
Cissé Kane NDAO
Président de l’Alliance Démocratique pour la République
A. DE. R
J’ai longtemps observé la conduite des affaires de l’Etat, en taisant mon scepticisme. Il s’agissait par là de laisser au gouvernement de Macky et à son Président, comme l’a fait la majorité des sénégalais, le temps de s’installer, de commencer à dérouler leur politique pour enfin donner aux citoyens sénégalais des raisons d’espérer des lendemains meilleurs.
Aujourd’hui nos illusions se sont effondrées. 70% des sénégalais sont déçus. Ce pourcentage pourrait augmenter de plus d’une dizaine de points, si cette agence avait parcouru le pays profond en sondant davantage les courageuses masses paysannes laissées à elles –même.
Et pourtant tous les jours qui passent la présidence se défausse sur le gouvernement, le gouvernement fait dans le dilatoire ou sert des explications allant du ridicule au farfelu, si ce n’est son chef qui avoue son impuissance, en adoptant comme à son habitude une attitude entre dédain et désinvolture.
L’illustre chanteur Youssou NDOUR l’a si bien dit, « seul DIEU est infaillible ». Cela signifie que l’homme ne l’est pas, et que toute décision prise aujourd’hui surtout dans le domaine de la conduite des affaires de l’Etat peut être révisée si les circonstances changent ou que la situation l’exige. Dominique de Villepin alors premier ministre a laissé tomber le projet contrat premier emploi devant la levée de boucliers suscitée par sa mise en œuvre à l’époque ; à titre d’exemple.
Certaines conduites sont suicidaires ; mais on ne peut pas rester insensibles à cet état de fait si notre sort est entre les mains de l’acteur concerné.
Levons toute équivoque à ce stade de notre réflexion, avant d’aller plus loin. Les principes pour moi doivent être aussi intangibles que les frontières de nos états. Malheureusement nos soi-disantes élites politiques en ont une autre idée…
Pour en revenir à notre réflexion, il est grand temps que l’opportunité du décret sur les appels entrants à mon avis fasse l’objet d’une réflexion lucide, presqu’un an après son abrogation.
Est-il opportun que notre pays racle le fond de l’épargne régionale à coups d’emprunts obligataires mensuels pour faire face aux urgences, alors que les 450 milliards mobilisés grâce à ce décret permettaient à l’Etat régler les obligations du moment ?
Au nom de quel principe devrait-on continuer à se passer de cette manne financière ?
Les emprunts obligataires ne servent qu’à colmater les fissures et les brèches de notre économie qui se désagrège de plus en plus rapidement.
Les recettes fiscales et douanières sont en chute libre. Les commerçants et autres hommes d’affaires qui alimentaient leurs caisses respectives ont déserté les ports et les circuits économiques. Les complaintes de ce secteur s’élèvent jusqu’aux cieux, et se mêlent à la sourde colère grandissante des masses paysannes.
Et c’est là tout le problème.
Excellence, savez vous que cette année, le monde rural et le Sénégal avec court vers une catastrophe sans précédent ?
Les 100 000 tonnes de graines d’arachide dont les 70% attendent désespérément preneurs sont en train de pourrir sur place. Certaines de ses graines sur instruction de votre gouvernement sont en place de puis le mois de mais. Les opérateurs payent les frais de magasinage, le gardiennage et autres frais sans voir l’ombre d’un acheteur. Le traitement phytosanitaire de ces graines grève les frais. Et jusqu’à présent les acheteurs ne se bousculent pas.
Que ferez-vous de ces graines ? Comment payerez-vous les opérateurs qui ont contracté des prêts bancaires que vous avez cautionnés ?
Si les paysans ne cultivent pas les 70 % (selon les estimations seulement 30% auraient trouvé acquéreurs) qu’ils n’auront pas pu acheter, ce sera presque 700 000 tonnes d’arachide en moins cette année. Autant dire qu’il n’y aura pas donc de campagne agricole. Qui fera tourner les huileries ? Avec quoi le monde paysan va-t-il pouvoir vivre ou plutôt survivre ? Et que mangera le bétail quand la paille d’arachide fera défaut et que le prix des tourteaux va exploser ?
Trouvez une solution rapidement à ce problème, Président. Sinon, ce sont tous les sénégalais qui pâtiront de ce désastre qui n’épargnera personne. Ne continuez pas de rester sourd aux multiples interpellations de toutes les éminentes personnalités qui mesurent parfaitement l’enjeu que représente une bonne campagne agricole.
Si vous laissez la situation telle quelle, vous dépenserez beaucoup plus que si vous aviez subventionné davantage le prix des semences. Vous risquez de vous retrouver avec des graines invendues (dont vous ne pourrez plus présager de la bonne qualité) sur les bras, des prêts cautionnés à rembourser et des opérateurs à dédommager.
Mais surtout, vous aurez réussi le tour de force de faire l’unanimité contre vous, et contre votre régime. Et ce n’est certainement pas ce que vous souhaitez.
Les résultats de ce sondage, Président, sont le coup de semonce d’un peuple excédé par les errements de votre régime qui se cherche et ne trouve pas de solutions à ses problèmes. Vous en êtes le premier responsable.
Vous êtes en train de cristalliser les ressentiments de ceux qui ont passé la saison sèche dans l’eau et qui désespèrent de quitter cette fange grâce à votre gouvernement, vous avez sonné le glas des espoirs des producteurs maraichers dont les oignons pourrissent dans les périmètres ; la filière tomate agonise, un de ses débouchés a mis la clé sous le paillasson.
La réciprocité des visas a condamné surement le tourisme à une récession inéluctable. Le secteur de la pêche, l’élevage, n’en parlons pas. Il y toujours un océan entre la parole et les actes.
Et vous savez bien Président, que l’Enfer est pavé de bonnes intentions.
Réagissez avant qu’il ne soit vraiment trop tard, Président. Comment ?
Donnez aux paysans ces semences. Quitte à les leur prêter. Qu’ils contractent cette dette en relation avec les collectivités locales qui seront les garants auprès des opérateurs de ces prêts semenciers. Et que ces collectivités locales trouvent les solutions pour la reconstitution du capital semencier local en accord avec les producteurs d’arachide et les services techniques locaux.
Vous désirez relancer la production agricole, pour une fois faites confiance à ces masses paysannes si vous souhaitez vraiment les appuyer concrètement pour la relance de notre agriculture, en leur permettant pour sans doute la première fois de leur vie, d’accéder à ce type de crédit.
Président, je ne terminerai pas sans vous demander, s’il vous plaît, de nous rendre, oui, de nous rendre l’honneur de nos ancêtres !
Vous êtes le premier président africain à faire juger un président africain sur le sol africain. Je n’ai jamais pensé, en ce qui me concerne, que mon pays le Sénégal, dont vous êtes le premier des citoyen descendrait aussi bas. Pour ceux qui sont nés et ont grandi dans l’honneur, à qui on a inculqué cette valeur d’une haute noblesse, ceci constitue un profond affront que vous nous faites et que vous faites à notre pays de la Téranga.
Je manifeste bruyamment mon profond désaccord, car chez moi, nos anciens nous ont enseigné que l’homme est le remède de l’homme ; ma religion m’a enseigné aussi que le premier de vos frères est votre condisciple en religion. Nos ancêtres ont versé leur sang pour l’indépendance de notre pays, et ce n’est pas aujourd’hui que mon pays devrait accepter, pour une raison ou pour une autre, de faire allégeance à un autre pays, ou pour je ne sais quelle raison, de rechercher le bon plaisir d’une quelconque nation, ou d’un petit dictateur.
Vous avez servi WADE avec zèle et pourtant vous n’êtes pas comptable de sa gestion, malgré tout ce que cela vous a donné. Idriss DEBY a servi HABRE avec fanatisme, et tout comme vous il a succédé à HABRE sans être comptable ni complice des crimes contre l’humanité de son régime dont il est accusé. Mêmes hommes, mêmes destins ? Il a déclaré un jour férié et a offert des milliards pour faire coffrer son ex mentor et ses anciens compagnons; son régime est protégé par les puissances occidentales…
Simplement le SENEGAL n’est le TCHAD, et ne sera jamais sous protectorat de qui que ce soit. Vous lui avez même fait la fleur d’expulser un opposant à son régime !
Président, écoutez la voie de la raison, et réveillez vous. Car tout à l’heure il fera jour.
Et alors, vous ne vous en prendrez qu’à vous-même. Et de grâce ne nous dites pas alors, comme un de vos illustres prédécesseurs, « je n’étais pas au courant » !
Cissé Kane NDAO
Président de l’Alliance Démocratique pour la République
A. DE. R