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International

L'émissaire international pour la Syrie a rencontré Bachar Al-Assad


Lundi 24 Décembre 2012

L'émissaire international des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a dit lundi 24 décembre, s'être entretenu avec Bachar Al-Assad à Damas. M. Brahimi était arrivé la veille en Syrie pour une visite qui n'avait pas été annoncée. "J'ai eu l'honneur de rencontrer le président et comme d'habitude nous avons échangé nos vues sur les nombreuses étapes à entreprendre pour l'avenir", a-t-il déclaré à la presse, de retour à son hôtel. M. Brahimi a également exprimé son souhait que toutes les parties parviennent à un accord pour mettre fin à une situation "inquiétante".

Au total, 198 personnes sont mortes dans le pays dimanche, dont 120 civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Un raid aérien visant une boulangerie de la ville de Halfaya a notamment fait 60 morts. Imputé par des militants et une ONG aux troupes gouvernementales, ce bombardement a été présenté par la SANA, l'agence d'information officielle, comme une ripose à une attaque "terroriste". "Un groupe armé a attaqué la localité, commettant des crimes contre la population, tuant plusieurs femmes et enfants", précise la SANA, qui affirme, en citant des habitants, que la population avait fait appel à l'armée, "qui est intervenue, tuant et blessant de nombreux terroristes".


L'émissaire international pour la Syrie a rencontré Bachar Al-Assad
LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE POINTÉE DU DOIGT

Selon l'agence, ces derniers auraient "tourné des images pour accuser  l'armée syrienne au moment où l'émissaire international Lakhdar Brahimi arrivait en Syrie". Dimanche, des vidéos  mises en ligne par des militants montraient de nombreux corps au milieu de gravats au pied d'une boulangerie détruite de cette ville rebelle de la province de Hama.

De son côté, le Conseil national syrien (CNS) a affirmé qu'il faisait "porter à la communauté internationale la responsabilité de ce massacre", l'accusant de ne"pas soutenir  le peuple syrien". Cette principale composante de l'opposition réunie au sein de la Coalition nationale affirme voir  dans ce "massacre" la preuve que le régime, "sous pression""a perdu le contrôle du pays".

Le 30 août, l'ONG Human Rights  Watch avait accusé les troupes du régime decommettre  des crimes de guerre en lâchant des bombes sur au moins dix boulangeries en trois semaines dans la seule province d'Alep, dans le nord du pays.
La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire devenue conflit armé. En vingt et un mois, les violences y ont fait plus de 44 000 morts, selon l'OSDH.


lemonde.fr




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