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Un communiqué sur le site de son organisation le Green Belt Movement, le Mouvement de la ceinture verte, déclare : « C’est avec une grande tristesse que la famille de Wangari Maathai annonce sa mort après une longue lutte courageuse contre le cancer.» Cette mort fait la Une des journaux ce lundi matin au Kenya. En juillet de l’année dernière, les médecins avaient diagnostiqué la maladie, et Wangari Maathai a depuis fait des séjours très fréquents à l’hôpital. Elle avait réduit ses déplacements à l’étranger, mais son état de santé fragile a très peu filtré dans les médias. Née dans un village des environs de Nyeri, elle est fille de modestes fermiers mais, fait rare à l’époque pour une fille, elle étudie dans des écoles catholiques au Kenya avant d’être envoyée aux Etats-Unis faire des études supérieures. Elle revient enseigner à l’université de Nairobi la médecine vétérinaire pour une courte période. En 1977, elle créé le Mouvement de la ceinture verte qui défend les forêts, la conservation, mais aussi le droit des femmes. La déforestation est un sujet délicat au Kenya qui touche l’accès à la terre et la spéculation immobilière. Sous le règne de Moi, elle mène des actions non violentes, et se retrouve à plusieurs reprises emprisonnée, battue par la police avec les militants de son mouvement. Elle est qualifiée d’hystérique par ses détracteurs au sein du régime. Et par ses supporters elle est surnommée affectueusement « mama miti», la maman des arbres en swahili. En 2002, elle décide de tenter sa chance comme députée. Elle devient vice-ministre de l’Environnement. En 2004, elle décroche le prix Nobel de la paix, c’est la première fois que le prix distingue une militante pour l’environnement. Elle devient de plus en plus critique envers le gouvernement de Mwai Kibaki, notamment après les violences post électorales. Elle était impliquée dans les négociations sur le changement climatique et faisait partie de nombreuses fondations sur l’environnement à travers le monde et est l’auteur de quatre ouvrages sur l’environnement. Le Green Belt Movement a planté depuis 1977 près de 40 millions d'arbres sur le continent africain.