Echos du tribunal

Karim Wade à la Cour- « je ne répondrai à aucune de vos questions tant que Bibo ne sera pas guéri »


Mercredi 3 Septembre 2014

Le 12é jour du procès de Karim Wade a été marqué par le rejet de la requête des avocats de Bibo Bourgi. Ils voulaient que les audiences soient suspendues pour que leur client se soigne d’abord. La Cour n’a pas suivi les avocats de la défense. Il y a eu énormément d’incidents d’audience entre d’une part Karim Wade et la Cour et d’autre part entre les avocats de Karim Wade et les magistrats. Selon la Rfm, cela a commencé à l’interrogatoire lorsque le président de la Cour a notifié à Karim Wade la prévention. Henry Grégoire Diop lui pose des questions.

Il lui a demandé de s’expliquer sur les accusations. Le fils d’Abdoulaye Wade qui prend la parole entame la lecture d’un document. Le président l’arrête net « nous sommes en correctionnel », lui lance-t-il. Vous n’avez pas le droit de lire mais seulement de répondre oralement aux questions de la Cour.

Karim insiste, ses avocats s’en mêlent et Me Amadou Sall de crier à la Cour que le prévenu a le droit de répondre comme il l’entend. Le code de procédure pénale le prévoit.

Henry Grégoire Diop suspend la séance et revient à la charge avec le code pénal pour étayer son argumentaire. Aliou Ndao de monter au créneau pour l’appuyer. Le bâtonnier vient à la rescousse pour demander calmement à Henry Grégoire Diop de laisser Karim organiser ses réponses comme il l’entend.

Le président accède à la demande. Karim Wade ouvre le document et commence à lire pendant une dizaine de minute pour tenter de réfuter l’accusation. Selon Karim Wade « tout cela c’est de la machination visant à m’empêcher de me présenter en 2017. Ma candidature hante le sommeil du Président Macky Sall ».

A la fin de cet exposé Karim Wade lance à la Cour « j’ai tout dit mais sachez que je ne répondrai à aucune de vos questions tant que Bibo Bourgi ne sera pas guéri et en état de se défendre ».

La Cour continue à poser ses questions et Karim refuse de répondre.

Les avocats échangent des propos aigre doux. Le Président suspend l’audience et sort de la salle.

GFM



Abdoul Aziz Diop