Karim Wade, Aïssata Tall Sall et d'autres sujets en exergue
L'annonce de la date retenue pour le procès de Karim Wade, suspecté d'enrichissement illicite, fait le menu des quotidiens parvenus mercredi à l'APS, en même temps que d'autres thématiques renvoyant pour l'essentiel au prochain congrès du Parti socialiste (PS) et à la crise universitaire.
Inculpé et placé sous mandant de dépôt il y a de cela plus d'un an, dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis, Karim Wade, le fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, sera jugé le 31 juillet prochain, lors d'un procès public prévu pour se dérouler au tribunal Lat Dior de Dakar, annonce L'Observateur.
"Inculpé et placé sous mandat de dépôt depuis le 17 avril 2013 pour enrichissement illicite, Karim Wade a été renvoyé devant la juridiction de jugement de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) suite à une seconde mise en demeure suivi d'un autre mandat de dépôt, rappelle ce journal. A la fin de ce deuxième délai de 6 mois imparti par la loi de la CREI, il a été renvoyé en jugement".
"Son procès avait été retenu, dans un premier temps, pour le mois de juin. Mais, la proximité des locales (prévues le 29 juin) a, sans doute, poussé les pouvoirs publics à repousser la date" préalablement retenue, commente Rewmi quotidien.
"Que cache une telle décision ? Manœuvres ou volonté de l'écarter des locales ? Dans tous les cas, écrit Direct Info dans son billet du jour, Wade-fils a le moral au beau fixe. Ses avocats soutiennent que l'ancien +ministre du ciel et de la terre+ est pressé d'en découdre avec Alboury Ndao en attendant la grande confrontation avec la cour d'exception et le procureur Alioune Ndao (de la CREI)".
Il se trouve en effet que Karim Wade "est déjà attendu au tribunal le 12 juin prochain pour en découdre avec l'expert comptable Pape Alboury Ndao qui serait l'auteur de révélations sur un supposé compte bancaire appartenant à Wade fils", signale le quotidien Enquête, confirmant à son tour que le procès de l'ancien ministre d'Etat devrait se tenir le 31 juillet.
Outre ce sujet devenu serpent de mer de l'actualité avec la traque des biens présumés mal acquis engagée par les plus hautes autorités dès leur arrivée au pouvoir en mars 2012, la livraison du jour de la presse quotidienne évoque aussi les griefs de l'avocate Aïssata Tall Sall concernant les préparatifs du congrès du Parti socialiste qui la mettra aux prises avec Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général sortant.
"Aïssata Tall Sall sort ses griffes", affiche Sud Quotidien, rendant compte de la conférence de presse animée la veille par la porte-parole et chargée de la communication de la formation socialiste, pour dénoncer "des irrégularités" dans la préparation du congrès de leur parti, prévu le 7 juin.
Au cours de cette rencontre avec les journalistes, informe ce journal, le challenger de Ousmane Tanor Dieng "a vivement dénoncé (…) les irrégularités, manquements et autres curiosités qui sont en train d'émailler le déroulement des opérations de renouvellement de certaines instances de base de son parti, en particulier les commissions administratives".
"Tout ne se passe pas comme prévu, constate Aïssata Tall Sall. La candidate au poste de secrétaire général du Parti socialiste contre Ousmane Tanor Dieng dénonce des +manquements+ dans l'organisation des primaires socialistes, défie Tanor pour un débat public médiatisé et plaide pour la limitation des mandats du secrétaire général", rapporte Le Quotidien.
"Aissata Tall Sall dénonce et disjoncte", selon Siweul. Elle dénoncerait seulement "des irrégularités", à en croire Direct Info, à l'image de La Tribune, qui affiche en résumé les propos de la responsable socialiste : "Tanor Dieng fraudeur". Le quotidien Enquête, enfin, a pour sa part fini de constater que "Aïssata Tall Sall et Cie (sont) en ordre de bataille".
Pour le reste, la crise universitaire est le sujet le plus en exergue. "Tension palpable avant le verdict de 22 étudiants" placés sous mandat de dépôt et jugés suite à des violences et des destructions au sein de l'université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, où des étudiants, en grève pour le réclamer le paiement de leurs bourses, ont dû affronter les forces de l'ordre.
"Univers excité à Cheikh Anta Diop", affiche Le Populaire, en signalant que le syndicat des enseignants du supérieur est entré dans la danse pour dire : "pas de cours si les forces de l'ordre ne quittent pas l'université". Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, "souffle le chaud et le froid", selon le journal.
"L'université s'embrase", estime Walfadjri, via sa manchette. L'UCAD "vit au rythme des grèves et de la répression policière. En effet, écrit-il, face aux manifestations estudiantines pour exiger le paiement des bourses à temps et le respect des franchises universitaires, le gouvernement répond par la force"
APS